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    Mercredi 17 septembre 2008

     

     

    Vendredi 12 septembre 2008

     

    http://www.laicite-laligue.org/


    Cent ans de laïcité, vraiment ?

     

    Publication initiale en décembre 2005.

     

     

     

    Nous avons fêté le mois dernier le centenaire de la loi de 1905. Les festivités furent bien modestes … Mais qu’importe ; Cela fait bel et bien cent ans que la République est officiellement laïque. L’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 dit que « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. »

     

     

     

    L’Alsace Moselle, bénéficie, tout comme l’outre-mer, d’un régime dérogatoire au principe de laïcité en vigueur « dans l’intérieur ». Nombreux sont toutefois ceux qui estiment que la laïcité à la Française constituerait un modèle d’égalité entre les cultes.

     

     

     

    Monseigneur Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des Evêques de France, reconnaissait lui-même devant la Commission Stasi le 24 octobre 2003 que, de la Loi du 2 janvier 1907 à la Loi Debré de 1959, en passant par le Modus Vivendi de 1924, finalement « toute une partie de la loi de 1905 ne concerne pas directement le Catholicisme ». Le culte catholique bénéficie d’avantages particuliers, au point que Jean Arnold De Clermont estimait à Strasbourg le lundi 21 novembre 2005 qu’il y a en vieille France un régime des cultes spécifique au catholicisme. Si chacun regardait comme l’a fait récemment le journal Libération, les seuls à appliquer la loi de 1905, ce sont les communautés protestantes.

     

    Les inégalités en matière cultuelle en droit français sont donc criantes. Dans la réalité, la laïcité, est-ce financer les lieux de culte de certains et laisser les autres prier dans des caves ou dans des lieux de cultes qui tombent en ruines ? La laïcité, est ce mettre en berne les drapeaux de la République lorsqu’un pape décède ? Je ne le pense pas. Mais alors, la France est-elle vraiment laïque ?

     

     

     

    En Alsace Moselle, les 4 cultes reconnus sont également à l’origine d’inégalités criantes entre d’une part le catholicisme, le protestantisme luthéro-réformé et le judaïsme ; et de l’autre l’islam, les églises protestantes évangéliques libres, l’orthodoxie, et tous les autres cultes … Pourquoi ne pas financer en Alsace Moselle tous les cultes, y compris l’islam, l’orthodoxie, ou encore le protestantisme évangélique ? Ne serait-ce pas cela la véritable laïcité républicaine ?

     

     

     

    Ce centenaire de la loi de 1905 aurait pu être l’occasion d’une révision de cette loi, toilettage justement proposée par la Fédération Protestante de France.

     

    Si la République veut financer la très emblématique cathédrale d'Évry, de son nom Notre Dame de la Résurrection, elle doit aussi financer par exemple la rénovation de certains temples réformés qui tombent en ruines, et tous les autres lieux de culte … De même, si elle veut rémunérer tel ou tel ministre de culte, qu’elle le fasse pour toutes les confessions…

     

    En 2006, le temps n’est il pas maintenant venu de mettre enfin toutes les religions de France sur un strict pied d’égalité, pour que nous puissions enfin dire en toute honnêteté que oui, la République est bien laïque ?


    http://regards-sur-le-monde.over-blog.com/article-22751146.html


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    Mercredi 17 septembre 2008

     

     

    Vendredi 12 septembre 2008

     


    Devise de l’État français sur le tympan d’une église.

    Devise de l’État français sur le tympan d’une église

    . http://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFcit%C3%A9

    Lettre à M. Grosdidier
    sur la Laïcité de la République

     

    Publication initiale en 2006 :

     

     

     

    Monsieur le Député,

     

     

     

     

        Dans une récente proposition de loi n°3216 (http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion321...) , vous proposez d’intégrer le culte musulman au droit concordataire d’Alsace et de Moselle.  

        Ce droit concordataire alsacien, hérité du concordat de 1801 et des lois organiques qui lui ont succédé, ne semble pas répondre aux attentes du « peuple » alsacien au 21eme siècle. Ayant résidé en alsace, j’ai pu constater combien le nombre de fidèles pratiquants a diminué depuis deux siècles. Il serait pertinent de revoir à la baisse le nombre de postes concordataires.

     

       Le droit concordataire, loin de mettre à égalité les différents cultes, renforce les inégalités. Le protestantisme en est un exemple flagrant : d’un côté les protestants luthéro-réformés, financés par les deniers publics, de l’autre côté les protestants évangéliques, qui doivent s’auto-financer. Quand bien même on intègrerait l’islam au concordat, la discrimination envers le protestantisme évangélique et les autres minorités perdurerait.

     

     

     

     

     

         En tant que partisan d’une république laïque, je pense qu’un régime concordataire n’a pas sa place dans notre pays. La « France de l’intérieur » connaît déjà plusieurs régimes des cultes, dont celui issu du modus vivendi de 1924, spécifique au catholicisme, et particulièrement favorable à ce culte que l’on pourrait quasiment qualifier de religion d’Etat.

     

     

     

     

     

        Si la République veut financer la très emblématique cathédrale d'Évry, de son nom Notre Dame de la Résurrection, ou maintenant les ministres du culte musulman en Alsace, elle doit aussi financer par exemple la rénovation de certains temples protestants qui tombent en ruines, et tous les autres lieux de culte … De même, si elle veut rémunérer tel ou tel ministre de culte, qu’elle le fasse pour toutes les confessions, et sur l’ensemble du territoire…

     

     
        En 2006, le temps n’est il pas maintenant venu de mettre enfin toutes les religions de France sur un strict pied d’égalité, pour que nous puissions enfin dire en toute honnêteté que oui, la République est bien laïque ?

     

     

        Recevez, Monsieur le Député, l’expression de mes respectueuses salutations républicaines.

    http://regards-sur-le-monde.over-blog.com/article-22751191.html


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    Mercredi 17 septembre 2008
    Lundi 15 septembre 2008


    Relations téléspectateurs France 2
    7 esplanade Henri de France
    75907 PARIS Cedex

     

    Madame, Monsieur,

     

    J’ai suivi, non sans un certain intérêt, les cérémonies liées à la visite du Pape diffusées sur  votre chaine, ainsi que les journaux télévisés  qui relayaient cette information.

    Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, c’est que j’ai été déçu de la manière dont l’information a été traitée par votre chaine.

    Tout d’abord, j’ai relevé bien souvent que vos journalistes emploient le terme « l’Eglise », comme s’il n’y avait qu’une seule Eglise en France. Que faites vous des différentes Eglises orthodoxes ? Et des Eglises issues de la réforme ? Ce ne sont pas des Eglises également ?

    Je suis d’autant plus déçu, que j’ai également relevé qu’à plusieurs reprises était employée l’expression « les Chrétiens » en lieu et place de « les Catholiques ». Je me permets de vous rappeler que parmi les chrétiens, près d’un milliard de croyants ne sont pas catholiques romains, et par conséquent ne suivent pas le Pape.

    En tant que Protestant, Réformé, j’ai été désagréablement surpris et déçu de la manière dont l’information a été traitée par certains de vos journalistes, mais aussi par certaines personnes de confession catholique que vous interviewez.  Je tenais à vous le faire savoir.

    Par ailleurs, j’ai été au regret de constater dimanche matin que les émissions religieuses des autres confessions (orthodoxie, protestantisme, islam et bouddhisme) avaient été purement et simplement supprimées au profit de la diffusion d’une émission sur la visite du Pape à Lourdes. La République étant laïque, le service public ne se devait il pas de diffuser les émissions de toutes les confessions religieuses ? Pourquoi avoir privilégié ainsi la diffusion d’une émission au profit d’une seule religion, en l’occurrence la religion Catholique ?

    Vous remerciant par avance pour l’attention que vous porterez à ce courrier, et dans l’attente de votre réponse ;  je vous prie d’agréer, madame, monsieur, mes respectueuses salutations.


    http://regards-sur-le-monde.over-blog.com/article-22838943.html

     


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    Mercredi 17 septembre 2008

     

     

    Mardi 16 septembre 2008

     

    Ci dessous, je retranscris un texte d'un prêtre Anglican, David Keighley; Ce texte a été publié dans la dernière revue de "Evangile et Liberté", mensuel de théologie chrétienne libérale.



    Je m'en vais !

    J'abandonne les compromis politiques et éthiques qui corrompent le message de mon Jésus.

    J'abandonne la théologie masculine autoritaire qui m'étouffe.

    J'abandonne l'idée selon laquelle nos doctrines sont absolues et immuables.

    J'abandonne la croyance selon laquelle nos textes saints sont sans erreur.

    J'abandonne l'idée d'un Dieu intervenant dans le monde de manière surnaturelle et miraculeuse.

    J'abandonne toute assurance prétentieuse et toute illusion de posséder la seule vraie foi.

    J'abandonne l'illusion d'être au bénéfice d'une révélation divine indiscutable.

    J'abandonne la conception névrosée de la religion selon laquelle je serais installé dans la vérité.

    J'abandonne l'idée que toutes les autres voies vers Dieu sont de deuxième classe, et que les penseurs hindous, bouddhistes, musulmans et juifs sont dans l'erreur.

    J'abandonne la conception selon laquelle Jésus serait, pour tout le monde, l'unique chemin vers Dieu.

    J'abandonne mes credo et mes confessions de foi habituelles.

    Je ne peux plus rester à un endroit invivable.

    Je dois aller là où je pourrai de nouveau chanter la gloire de Dieu.

    Je dois aller là où ma foi pourra revivre et me soutenir.

    Je dois aller là où les enfants ne me diront plus que mes croyances sont incroyables mais qu'ils peuvent croire ce que je crois moi-même.

    Je dois aller là où les enfants ne sont pas occupés à arranger les chaises-longues sur le pont d'un Titanic ecclésiastique en train de couler.

    Je ne peux pas renoncer à ma vie avec Dieu, le Dieu de Jésus-Christ qui est mon Seigneur.

    Je dois aller là où on ne parle plus de théisme mais où l'on croit toujours en Dieu.

    Je m'en vais. Mais où vais-je ? Dieu seul le sait.

    David Keighley
    prêtre anglican

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_XVI  (photos)

    http://regards-sur-le-monde.over-blog.com/article-22860448.html


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    Mercredi 17 septembre 2008

     

    En ce mois de Ramadan

    Découvrir l' Islam
    La Mecque aujourd'hui, 15 siècles après la mort de Mohamet 

     
    wikipedia.org
    La Mecque aujourd'hui, 15 siècles après la mort de Mohamet




    Connaître l' islam :
    Une foi profonde mariée à une
    profonde intelligence critique

    Par Tariq Ramadan

    samedi 13 septembre 2008, par Tariq Ramadan



    La plupart des enseignements religieux classiques concernant le mois de Ramadan insistent sur les règles à respecter ainsi que sur la dimension profondément spirituelle de ce mois de jeûne, de privation, d’adoration et de méditation.

     

    En y réfléchissant de plus près, on s’aperçoit que le mois de Ramadan marie des exigences apparemment contradictoires mais qui, au fond, constituent ensemble l’univers de la foi. Méditer sur ces différentes dimensions relève de la responsabilité de chaque conscience, de chaque femme, de chaque homme et de chacune des communautés de foi, où qu’elle se trouve.

     

    On ne répétera jamais assez l’importance de ce retour à soi pendant le mois du jeûne. Le mois de Ramadan est un mois de rupture : cela est vrai dans nos sociétés plus que partout ailleurs… au cœur des sociétés de consommation où nous sommes habitués à l’accès facile aux biens et à l’avoir et où nous nous voyons emportés par l’individualisme prononcé de nos quotidiens. Ce mois exige de chacun qu’elle/il revienne au centre et au sens de sa vie. Au centre, il y a Dieu et son cœur comme le Coran nous le rappelle « … Et sachez que [la connaissance de] Dieu se trouve entre l’Homme et son cœur ». Au centre, chacun est appelé à renouer un dialogue avec le Très-Haut et le Très-Rapproché... un dialogue d’intimité, de sincérité et d’amour. Jeûner, c’est chercher… avec lucidité, avec patience, avec confiance… la justice et la paix avec soi-même. Le mois de Ramadan est le « mois du Sens »… Pourquoi cette vie ? Et Dieu dans ma vie ? Et ma mère et mon père… vivants ou partis déjà ? Et mes enfants ? Et ma famille ? Et ma communauté spirituelle ? Pourquoi cet univers et cette humanité ? Quel sens ai-je donné à mon quotidien, quel sens suis-je capable de vivre ?

     

    Le Prophète de l’islam (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) avait prévenu : « Certains ne gagneront de leur jeûne que le fait d’avoir eu faim ou soif »… Il parlait de celles et ceux qui jeûnent aussi mécaniquement qu’ils mangent. Ils se privent de manger avec la même inconscience et la même légèreté qu’ils se sont habitués à consommer. En fait, ils « consomment » le mois du jeûne et le transforment en tradition culturelle, en mode festive, voire en mois de festins et de nuits de Ramadan. Le jeûne de l’extrême aliénation… un jeûne à contre-"Sens" !

     

    En même temps que, chaque année, ce mois nous invite vers ces horizons profonds de l’introspection et du sens, il nous rappelle le sens du détail, de la précision et de la discipline dans la pratique. Le jour précis du début du Ramadan, qu’il faut chercher avec rigueur ; l’heure précise à laquelle il faut s’arrêter de manger avant l’aube ; la prière « à des moments déterminés » ; l’heure précise de la rupture. À l’heure de la méditation profonde avec Dieu et soi, on aurait pu penser qu’on pouvait se laisser aller, que la quête de sens était tellement profonde qu’elle nous permettait de faire l’économie des détails de l’heure et des règles. L’expérience du mois de Ramadan nous dit exactement le contraire : pas de spiritualité profonde, pas de réelle quête du sens sans discipline et rigueur quant à la gestion des règles à respecter et du temps à maîtriser. Le mois de Ramadan marie la profondeur du sens et la rigoureuse précision de la forme.

     

    Il existe une « intelligence du jeûne » qui naît très exactement de ce mariage du fond et de la forme : jeûner avec son corps est une école pour l’exercice de l’esprit. La rupture qu’implique le jeûne est une invitation à une transformation et à une réforme profonde de soi, de sa vie qui ne peut se réaliser que par une rigoureuse introspection intellectuelle (murâqaba). Pour réaliser l’ultime but du jeûne, même après le mois de Ramadan, la foi requiert un esprit exigeant, lucide, sincère, honnête et capable d’une saine autocritique. Chacun doit en être capable pour soi, devant Dieu, dans sa solitude comme dans son engagement parmi les êtres humains. Il s’agit en somme de maîtriser ses émotions, de se regarder en face et de prendre les décisions qui conviennent dans la transformation de son être et de sa vie afin de se rapprocher du Centre et du Sens.

     

    Les musulmans d’aujourd’hui ont plus que jamais besoin de renouer avec cette école de la spiritualité profonde et de l’exercice de l’intelligence rigoureuse et critique. Particulièrement en Occident. À l’heure où la peur s’installe, où la suspicion se généralise, où les musulmans sont tentés par l’obsession d’avoir à se défendre et à s’innocenter, le mois de Ramadan les rappelle à leur dignité autant qu’à leurs responsabilités. Il est urgent qu’ils apprennent à maîtriser leurs émotions, qu’ils dépassent leurs craintes et leurs doutes et qu’ils reviennent à l’essentiel avec confiance et assurance. Il est impératif également qu’ils s’imposent la rigueur et l’honnêteté quant à l’évaluation de leur manière d’agir individuellement et collectivement : l’introspection collective et l’autocritique sont impératives dans toute démarche de transformation des communautés et des sociétés musulmanes.

    Au lieu de blâmer « ceux qui dominent », « l’Autre », « l’Occident », etc., il convient de faire sien l’enseignement du mois de Ramadan : vous êtes, au fond, ce que vous faites de vous-mêmes. Que faisons-nous de nous-mêmes aujourd’hui ? Quelle est notre contribution dans les domaines de l’éducation, de la liberté, de la justice sociale, dans la promotion de la dignité des femmes et des enfants ou encore de la protection des droits des pauvres et des marginalisés ? Qu’offrons-nous comme exemples de spiritualité profonde, intelligente et active ? Qu’avons-nous fait de notre message universel de justice et de paix ? Qu’avons-nous fait de notre message de responsabilité, de fraternité humaine et d’amour ? Toutes ces questions dans notre cœur, en nos esprits… et une seule réponse inspirée du Coran et nourrie par l’expérience du Ramadan : Dieu ne changera rien si tu ne changes rien.
    http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10338


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