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    Mardi 16 septembre 2008

     

    Wikipédia, l'encyclopédie libre.

    Benoît XVI
    Pape de l’Église catholique romaine
    Image du pape Benoît XVI
    Nos ergo debemus sublevare huiusmodi, ut cooperatores simus veritatis (3Jo 1:8




     
    Nous vivons un mélange des genres entre religion et politique très significatif avec la visite de Benoît XVI.

    La débauche ostentatoire des moyens officiels mis à disposition, l'occupation agressive de l'espace public, le harcèlement médiatique télévisuel, tout fait sens. Ici, le moyen, c'est le but.

    Le pape et le président ont en commun une stratégie de « reconfessionnalisation » institutionnelle de la société française.
     
    13 septembre 2008

    Les deux hommes s'inscrivent à ce sujet dans la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington, bréviaire de la diplomatie des Etats-Unis. Ils tirent de la religion la légitimité à agir pour la domination d'un prétendu "Occident".

    Dans cette perspective, la République laïque fait obstacle.

    Un changement de cap est nécessaire. Le discours de Latran de Nicolas Sarkozy l'a proclamé sous le nom d'une "laïcité positive".

    Cela devrait se traduire par une pseudo "modernisation" de la loi de 1905. Dès lors, juste avant la visite du pape, son Premier ministre, le cardinal Bertone, s'est réjoui : « Certains éléments font espérer une évolution de cette laïcité rigide qui fit de la France de la IIIe République un modèle de comportements antireligieux. »

    Qu'est-ce que cette "laïcité positive" ?

    Une reformulation par Benoît XVI de la revendication de l'Eglise romaine à être reconnue comme acteur officiel de l'espace public ! Voici le postulat du cardinal Ratzinger : « La foi n'est pas une chose purement privée et subjective. Elle est une grande force spirituelle qui doit toucher et illuminer la vie publique. »

    Nicolas Sarkozy l'a officialisé : "J'appelle de mes vœux l'avènement d'une laïcité positive, c'est-à-dire une laïcité (...) qui ne considère pas que les religions sont un danger mais plutôt un atout. "

    C'est ce que demandait le pape : "Un Etat sainement laïque devra logiquement reconnaître un espace dans sa législation à cette dimension fondamentale de l'esprit humain. Il s'agit en réalité d'une "laïcité positive" qui garantit à tout citoyen le droit de vivre sa foi religieuse avec une liberté authentique, y compris dans le domaine public. "

    Le domaine public, voilà l'enjeu pour le pape : "L'hostilité à toute forme d'importance politique et culturelle accordée à la religion, et à la présence, en particulier, de tout symbole religieux dans les institutions publiques, n'est certainement pas une expression de la laïcité, mais de sa dégénérescence en laïcisme.

    Joseph Ratzinger avait prévenu : "Une telle séparation, que je qualifierais de "profanité'' absolue, serait certainement un danger pour la physionomie spirituelle, morale et humaine de l'Europe. " *

    Car, pour le pape, "l'Europe est un continent culturel et non pas géographique. C'est sa culture qui lui donne une identité commune. Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. "

    La vision est plus large encore. C'est l'Occident qui est en cause. "L'Occident est menacé depuis longtemps par le rejet des questions fondamentales de la raison et ne peut en cela que courir un grand danger", déclare le pape.

    Nicolas Sarkozy partage ce credo. Le "premier risque" dans le monde, a-t-il déclaré trois mois après son élection, c'est celui d'une "confrontation entre l'islam et l'Occident". Foin de la réalité étatique de l'ordre international, et tant pis pour cinq millions de musulmans français. Bien sûr, cette thèse ne proclame une identité que pour mieux désigner des adversaires.

    L'islam d'abord.

    Cette lecture d'un Occident menacé par l'islam, Benoît XVI l'a aussi exprimée de manière particulièrement provocante dans son discours de Ratisbonne en 2006. Au prétexte d'une réflexion sur la foi et la raison, le pape utilise un dialogue entre l'empereur byzantin Manuel II Paléologue et un savant perse sur "le christianisme et l'islam, et leur vérité respective". Il citait ainsi l'empereur chrétien : "Montre-moi donc ce que Mohammed (le Prophète) a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d'inhumain, par exemple le fait qu'il a prescrit que la foi qu'il prêchait, il fallût la répandre par le glaive. "

    Cette référence très douteuse prononcée au lendemain de l'anniversaire des attentats du 11 Septembre est un programme politique. Et une mystification. Elle fait en effet l'impasse sur les siècles de violence impulsée par l'Eglise, des croisades à l'Inquisition en passant par les dragonnades, la chouannerie et la résistance à la loi de 1905.

    Face au tollé soulevé par ce discours, Benoît XVI en avait minimisé la portée, prétextant une réflexion anodine.
     
    Pourtant, son secrétaire particulier, l'abbé Gaenswein, en confirmait un an plus tard la portée très politique : "Je tiens le discours de Ratisbonne, tel qu'il a été prononcé, comme prophétique. On ne peut pas éluder les tentatives d'islamisation de l'Occident. Et le danger pour l'identité de l'Europe, qui y est lié, ne doit pas être ignoré. " Tel est l'arrière-plan de la croisade du pape dans la France de Nicolas Sarkozy.

    Le pape est bien un chef politique autant qu'un chef religieux. Toute l'Amérique latine progressiste en fait l'expérience amère dans sa lutte pour le droit au divorce ou à l'avortement et par la mise au ban de la théologie de la libération. L'Italie, l'Espagne et la Pologne le paient d'intrusions permanentes dans leurs élections.

    La France ne sera pas épargnée si l'hébétude du spectacle clérical éteint la vigilance laïque. La laïcité prétendument positive est une tromperie. Elle rétablirait les privilèges de préconisation publique et de pressions privées de l'Eglise. C'est d'une laïcité étendue à de nouveaux domaines de l'espace public (hôpitaux, services publics, etc.) que la France a besoin.

    Plus que jamais : l'Etat chez lui, l'Eglise chez elle !


    www.jean-luc-melenchon.fr


    http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-09-13%2017:16:52&log=invites



    Précédent texte, extraits :

    Le Pape est l’homme de la « laïcité positive ». C’est-à-dire du droit pour la religion d’entrer dans la sphère publique et d’y être reconnue comme partie prenante. C’est donc le contraire de la laïcité définie en France depuis la troisième république notamment par la loi de 1905. A l’occasion de sa visite au Vatican et de son discours au Latran lors de son intronisation comme chanoine de cette paroisse, Nicolas Sarkozy a donné son accord à cette nouvelle définition de la laïcité. C’est à un projet de reconfessionalisation de la société française qu’il a souscrit. Je le montre dans le livre que j’ai publié à ce sujet. Le pape et le président ont une étroite connivence intellectuelle sur le sujet. Et les deux inscrivent leur approche dans les mots et la logique de la théorie du "choc des civilisations". J’y reviendrai de manière plus approfondie dans une prochaine note. C’est dans ce contexte que s’effectue la visite du pape

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=617#respond




    Chef politique :


    Le pape est un chef poliEn cliquant sur l'image, téléchargez le bon de commande du livre de Jean-Luc Mélenchon.tique, n’en déplaise aux naïfs et aux malins qui voudraient en faire une pure figure de la contemplation métaphysique.


    Le pape est un chef politique. En attestent encore récemment par exemple ses prises de positions et interventions publiques dans la campagne électorale espagnole.



    C’est le cas encore au quotidien en Amérique latine où les églises catholiques mènent des campagnes acharnées contre le droit à l’avortement et le divorce sans hésiter à entrer très directement dans l’arène électorale. Naturellement je mets de côté les cas extrême où les prélats participent à des coups d’Etat comme au Venezuela ou menacent de mort des ministres comme en Argentine. Mais je crois utile de ne pas les oublier au moment où sont montrés du doigt comme sectaires et passéistes tous ceux qui osent rappeler la face obscure de l’église.





    Plutôt que d’intervenir dans des édifices du culte, ou même sur leurs parvis, le pape a tenu à occuper  en grand l’espace public. Il fera plusieurs déplacements en "papamobile" dans le cœur de Paris, conduira une procession nocturne, appelée « chemin de lumière » sur les quais de la Seine et célèbrera le lendemain une messe géante sur l’esplanade des Invalides. Non seulement tout cela conduit à privatiser des lieux publics au bénéfice d’un culte particulier, mais cela entraîne une débauche sans précédent de moyens publics. Et sans aucune comparaison avec la visite des quarante chefs d’Etat pour l’Union pour la Méditerranée, par exemple. Le ministère de l’intérieur a annoncé que 6 000 policiers seraient spécialement mobilisés pour l’occasion, dont 3 500 rien que pour sécuriser les trajets du pape en "papamobile" dans Paris. Et comme Sarkozy n’est pas à une faveur près, les deux «papamobiles» blindées, pesant quatre tonnes chacune, arriveront à Paris par un avion Hercules C-130 affrété par l’armée de l’air française !. Et ce n’est pas tout : « Le Figaro » rapporte que pour sécuriser la suite de la visite du Pape à Lourdes, un avion radar Awacs survolera l’espace aérien et que des chasseurs et rampes antimissile seront déployés autour de l’aéroport de Tarbes pour créer une bulle virtuelle de vingt kilomètres autour de Lourdes. Rien de moins. La liste des moyens publics civils qui seront aussi mobilisés pour l’occasion  semble d’ailleurs illimitée. Ainsi la RATP s’est docilement pliée aux exigences de l’évêché et de la nonciature apostolique: elle augmentera la fréquence et l’amplitude horaire des lignes convergeant vers la procession nocturne du vendredi et la messe en plein air du samedi. La télévision n’est pas en reste : TF1 et France 2 vont rivaliser d’émissions spéciales en retransmettant notamment la messe du samedi matin. France 2 va même plus loin et diffusera une émission spéciale dès le vendredi pour retransmettre l’arrivée du pape à Paris et sa réception à l’Elysée par Sarkozy. Car c’est là une autre faveurs/ que lui a accordé Sarkozy qui lui présentera à cette occasion les principaux membres du gouvernement. Le mépris de la laïcité de l’Etat sera enfin aggravé par la participation annoncée des autorités de l’Etat à la messe du samedi matin.


    Tout ce que fait le pape, la débauche de moyens et d’occupations d’espace public à laquelle sa présence donne lieu d’une façon extraordinairement ostentatoire converge pour marquer les esprits et banaliser la présence publique de l’église.  Ici le moyen c’est le but. La cible du Pape est politique et pas seulement religieuse.



    (..) «  l’Eglise est par essence une société inégale » et que «  la multitude n’a pas d’autre devoir que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs » Pour lui « la religion est la règle suprême et la souveraine maîtresse quand il s’agit des droits de l’homme et de ses devoirs ». Cela fera dire à Aristide Briand qu’il y avait « une incompatibilité radicale entre l’Eglise traditionaliste et l’Etat démocratique » et qu’il fallait engager « une libération totale et définitive ». L’église était donc loin d’être une victime de la République comme le Pape ou Nicolas Sarkozy se plaisent aujourd’hui à la présenter.
    Et nous allons devoir supporter pendant quatre jours l’insupportable revanche que le cléricalisme ultramontain n’a jamais cessé de vouloir prendre sur la patrie de la liberté de conscience.



    http://www.jean-luc-melenchon.fr/


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    Dimanche 14 septembre 2008

    samedi 13 septembre 2008, par Tariq Ramadan

    DECOUVRIR : :





    En ce mois de Ramadan

    Une foi profonde mariée
    à une profonde
    intelligence critique



    La plupart des enseignements religieux classiques concernant le mois de Ramadan insistent sur les règles à respecter ainsi que sur la dimension profondément spirituelle de ce mois de jeûne, de privation, d’adoration et de méditation.

    En y réfléchissant de plus près, on s’aperçoit que le mois de Ramadan marie des exigences apparemment contradictoires mais qui, au fond, constituent ensemble l’univers de la foi. Méditer sur ces différentes dimensions relève de la responsabilité de chaque conscience, de chaque femme, de chaque homme et de chacune des communautés de foi, où qu’elle se trouve.

    On ne répétera jamais assez l’importance de ce retour à soi pendant le mois du jeûne. Le mois de Ramadan est un mois de rupture : cela est vrai dans nos sociétés plus que partout ailleurs… au cœur des sociétés de consommation où nous sommes habitués à l’accès facile aux biens et à l’avoir et où nous nous voyons emportés par l’individualisme prononcé de nos quotidiens. Ce mois exige de chacun qu’elle/il revienne au centre et au sens de sa vie. Au centre, il y a Dieu et son cœur comme le Coran nous le rappelle « … Et sachez que [la connaissance de] Dieu se trouve entre l’Homme et son cœur ». Au centre, chacun est appelé à renouer un dialogue avec le Très-Haut et le Très-Rapproché... un dialogue d’intimité, de sincérité et d’amour. Jeûner, c’est chercher… avec lucidité, avec patience, avec confiance… la justice et la paix avec soi-même. Le mois de Ramadan est le « mois du Sens »… Pourquoi cette vie ? Et Dieu dans ma vie ? Et ma mère et mon père… vivants ou partis déjà ? Et mes enfants ? Et ma famille ? Et ma communauté spirituelle ? Pourquoi cet univers et cette humanité ? Quel sens ai-je donné à mon quotidien, quel sens suis-je capable de vivre ?

    Le Prophète de l’islam (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) avait prévenu : « Certains ne gagneront de leur jeûne que le fait d’avoir eu faim ou soif »… Il parlait de celles et ceux qui jeûnent aussi mécaniquement qu’ils mangent. Ils se privent de manger avec la même inconscience et la même légèreté qu’ils se sont habitués à consommer. En fait, ils « consomment » le mois du jeûne et le transforment en tradition culturelle, en mode festive, voire en mois de festins et de nuits de Ramadan. Le jeûne de l’extrême aliénation… un jeûne à contre-"Sens" !

    En même temps que, chaque année, ce mois nous invite vers ces horizons profonds de l’introspection et du sens, il nous rappelle le sens du détail, de la précision et de la discipline dans la pratique. Le jour précis du début du Ramadan, qu’il faut chercher avec rigueur ; l’heure précise à laquelle il faut s’arrêter de manger avant l’aube ; la prière « à des moments déterminés » ; l’heure précise de la rupture. À l’heure de la méditation profonde avec Dieu et soi, on aurait pu penser qu’on pouvait se laisser aller, que la quête de sens était tellement profonde qu’elle nous permettait de faire l’économie des détails de l’heure et des règles. L’expérience du mois de Ramadan nous dit exactement le contraire : pas de spiritualité profonde, pas de réelle quête du sens sans discipline et rigueur quant à la gestion des règles à respecter et du temps à maîtriser. Le mois de Ramadan marie la profondeur du sens et la rigoureuse précision de la forme.

    Il existe une « intelligence du jeûne » qui naît très exactement de ce mariage du fond et de la forme : jeûner avec son corps est une école pour l’exercice de l’esprit. La rupture qu’implique le jeûne est une invitation à une transformation et à une réforme profonde de soi, de sa vie qui ne peut se réaliser que par une rigoureuse introspection intellectuelle (murâqaba). Pour réaliser l’ultime but du jeûne, même après le mois de Ramadan, la foi requiert un esprit exigeant, lucide, sincère, honnête et capable d’une saine autocritique. Chacun doit en être capable pour soi, devant Dieu, dans sa solitude comme dans son engagement parmi les êtres humains. Il s’agit en somme de maîtriser ses émotions, de se regarder en face et de prendre les décisions qui conviennent dans la transformation de son être et de sa vie afin de se rapprocher du Centre et du Sens.

    Les musulmans d’aujourd’hui ont plus que jamais besoin de renouer avec cette école de la spiritualité profonde et de l’exercice de l’intelligence rigoureuse et critique. Particulièrement en Occident. À l’heure où la peur s’installe, où la suspicion se généralise, où les musulmans sont tentés par l’obsession d’avoir à se défendre et à s’innocenter, le mois de Ramadan les rappelle à leur dignité autant qu’à leurs responsabilités. Il est urgent qu’ils apprennent à maîtriser leurs émotions, qu’ils dépassent leurs craintes et leurs doutes et qu’ils reviennent à l’essentiel avec confiance et assurance. Il est impératif également qu’ils s’imposent la rigueur et l’honnêteté quant à l’évaluation de leur manière d’agir individuellement et collectivement : l’introspection collective et l’autocritique sont impératives dans toute démarche de transformation des communautés et des sociétés musulmanes.


    Au lieu de blâmer « ceux qui dominent », « l’Autre », « l’Occident », etc., il convient de faire sien l’enseignement du mois de Ramadan : vous êtes, au fond, ce que vous faites de vous-mêmes. Que faisons-nous de nous-mêmes aujourd’hui ? Quelle est notre contribution dans les domaines de l’éducation, de la liberté, de la justice sociale, dans la promotion de la dignité des femmes et des enfants ou encore de la protection des droits des pauvres et des marginalisés ? Qu’offrons-nous comme exemples de spiritualité profonde, intelligente et active ? Qu’avons-nous fait de notre message universel de justice et de paix ? Qu’avons-nous fait de notre message de responsabilité, de fraternité humaine et d’amour ? Toutes ces questions dans notre cœur, en nos esprits… et une seule réponse inspirée du Coran et nourrie par l’expérience du Ramadan : Dieu ne changera rien si tu ne changes
    rien.

    http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10338


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    Dimanche 14 septembre 2008

     

     


    Indian Muslims

    Muslim-Christian dialogue can succeed
    only by recognizing realities : Tariq Ramadan


    By TwoCircles.net staff reporter,

    mardi 8 juillet 2008
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    New Delhi : Eminent theologian and writer Tariq Ramadan delivered a lecture on ‘Christianity and Islam : Values and History’ on 3rd July at Jamia Millia Islamia (JMI). The programme was organized under JMI’s Outreach programme.

     

    Prof Ramadan’s talk focused on the similarities and differences between the two great religions of the world and the need to rise above differences and look at ways to live with harmony and trust. He stressed the need for honest self-appraisal, critical thinking and a commitment to the principles of one’s own religion while also showing respect for other traditions, beliefs and practices.

     

    A Swiss Muslim, academic and theologian, Ramadan spoke passionately for the need to re-visit and re-appraise old, contentious issues. He advocated the studying and re-interpretation of Islamic texts, and emphasized the heterogeneous and diverse nature of Islamic society. He stressed that Muslims in Europe have to establish a new “European Islam” and emphasized the necessity for their engagement in European society.

     

    A measure of his popularity was found in the lively Q&A session that followed his talk and the group of, mostly young, admirers, who besieged him at the tea that followed. Widely read in India, Ramadan is the author of 15 books on Islam, most readable among them if the biography of the Prophet, In the Footsteps of the Prophet : Lessons from the Life of Muhammad. His other books include Western Muslims and the future of Islam and To Be a European Muslim., Islam, the West, and the Challenge of Modernity.

     

    Ramadan has taught Religion and Philosophy at the University of Fribourg and the College de Saussure, Geneva and later at St Anthony’s College, Oxford. In September 2005 he was invited to join a task force by the Government of UK. He is also guest professor of Identity and Citizenship at Erasmus University, Rotterdam and an advisor to the EU on religious issues.

     

    He was introduced to the audience by JMI vice-chancellor Prof. Mushirul Hasan.

     

    Addressing the audience, Ramadan said he had been among Christians for a number of years in order to comprehend this topical theme and traversed the space from experience to the text (Qur’an) and, then, it dawned upon him what he was going to convey.

     

    Ramadan said we should admit that we can commit mistakes in understanding the text, whether from Qur’an or from Bible, and that whatever the Jews and Christians opine about us that ideology is based on their reading of Torah and Bible. He said usually we compare our ideals with others’ reality which is not correct, though we can compare our text with others’ text, our values with others’ values and our situation with others’ situation. He advised that we should study history because it makes a man humble and deepens the understanding of a mind. Knowing history we can understand the text properly, saying that all religions may be great or may not be so.

     

    Ramadan said dialogue requires understanding other peoples’ psyche because we cannot understand other people without understanding it. Referring to truce of Hudaibiyyah, he said the Prophet of Islam (S.A.W.) was adept in understanding peoples’ psyche and their nature. He said we need to admit the mental trauma caused to others and ourselves as well as the excesses committed in past so that the dialogue may proceed. Citing the period of Ottoman Empire as an example, he said we should admit that the non-Muslim were required in that period to wear a particular type of dress and that excesses were committed against Ahl-e-Zimmah (non-Muslims living in a Muslim country).

     

    He said three things are essential for a dialogue : intellectual empathy, deep faith and rationality and spirituality. He said it may be incorrect to ask any person to observe veil, it is equally wrong for a state to force anyone to not observe veil. He said the first thing required for coming out of the present situation is humility, education, self-knowledge and patient ears for others. Second point is dialogue that requires removing non-confidence from the mind of the other partner of dialogue. Third point is recognizing that all points are important and the fourth one is attachment of scholars participating in the dialogue with their own community. He said the last condition is working together and this requires respecting others’ nature and dignity as well as sense of justice.

     

    SOURCE : Indian Muslims

    http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10291


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    Dimanche 14 septembre 2008

    Image:Hattin.jpg
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Hattin.jpg

    Benoît XVI en Turquie

    Le spectre des croisades

    Le pape veut délivrer un message de paix mais sans renoncer à ses critiques sur la violence de l’islam.

    Saura-t-il éviter le piège du « choc des religions » ?

     

     

    Bien avant de quitter le Vatican, Benoît XVI savait que son voyage ne serait pas de tout repos. Il y a une semaine, le 22 novembre, une centaine de « loups gris » occupaient l’église Sainte-Sophie pour protester contre sa venue. Au même moment, la formation islamiste Saadet mais aussi des nationalistes anti-européens décidaient de manifester au moment de sa visite à l’appel de : « Non au pape. Allah seul est grand » ; « Non aux croisés » ; « Ce pape faux et ignorant n’est pas le bienvenu ». Nul doute que le pape avait aussi en mémoire, avant de s’envoler vers l’ancienne Constantinople, la tentative d’assassinat contre le pape Jean-Paul II en 1981. L’homme qui avait voulu l’abattre était un « loup gris » turc nommé Mehmet Ali Agça.

    Malgré tout, le souverain pontife a maintenu son voyage. Ce déplacement, explique-t-on au Saint-Siège, était programmé de longue date. Comme une démarche anodine : le chef des catholiques, jadis baptisé « patriarche d’Occident », devait tout simplement se rendre à Cons-tantinople pour rencontrer son homologue orthodoxe Bartholomée Ier, patriarche de cette ville et appelé autrefois « patriarche d’Orient ». Titre évidemment disproportionné puisque les orthodoxes en Turquie représentent seulement 32 000 âmes. Benoît XVI tenait pourtant à cette reprise du dialogue (le schisme entre les deux Eglises remonte à 1054 !), amorcée par son prédécesseur Jean-Paul II. Et les diplomates du Saint-Siège se réjouissaient en imaginant la photo officielle des deux « patrons » des deux Eglises dissidentes depuis près d’un millénaire.

     


    Mais un vrai frisson a commencé à parcourir les chancelleries occidentales après la « gaffe de Ratisbonne » du 12 septembre : Benoît XVI avait alors déploré l’utilisation de « l’épée » par Mahomet pour imposer sa religion. Malgré les mille regrets et mille démarches vaticanes qui ont tenté par la suite d’atténuer le coup fatal porté au dialogue avec l’islam, un ressentiment est resté. En Turquie spécialement, à 99% musulmane, où une partie de la population voit l’arrivée du souverain pontife comme une provocation, à quelques mois des élections, et où les islamistes modérés à la Erdogan sont mis au pied du mur par les extrémistes. D’ailleurs l’alliance entre les « nationalistes » anti-européens du Parti de la Grande Union et les fanatiques de Saadet, qui ont appelé à manifester ensemble contre le pape, n’est pas un rapprochement dangereux seulement pour le sort électoral de Recep Erdogan mais aussi pour l’avenir de la négociation sur l’entrée de la Turquie en Europe. Benoît XVI est donc dans un imbroglio politique qui n’a pas grand-chose à voir avec sa fonction religieuse. On pourrait presque dire que sous sa houlette et, sans qu’il l’ait voulu explicitement, son magistère tend de plus en plus à ressembler au magistère des imams, qui, eux, ont toujours mélangé le religieux et le politique.
    …
    La curie continue de soutenir qu’elle a confiance dans la capacité des autorités turques à maîtriser l’ordre public. « Il ne faut pas surévaluer ces épisodes d’intolérance », souligne le porte-parole du pape, padre Lombardi. Benoît XVI ne verra aucune autorité politique (le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et celui des Affaires religieuses ont boycotté son voyage). Les organisateurs ont tout fait pour lui éviter les contacts avec la foule. Jusqu’à la fin du périple, il devrait se contenter de passer en voiture blindée dans une Istanbul déserte.

     


    Reste une inconnue. Quelles seront les réactions en Turquie et ailleurs face aux propos tenus par le pape ? Certes, il enrobera ses propos, mais le fond de son discours (en particulier sur la violence) restera le même. « Il plaidera en fait pour le dialogue, j'en suis sûr, dit pourtant le cardinal Achille Silvestrini, dans la lignée de Jean-Paul II. » Mais le « pape polonais » avait l’art de mettre à l’aise ses interlocuteurs, avec sa grande chaleur, sa communicabilité et sa gestualité. Même si les résultats ne furent pas à la hauteur de ses efforts. Le « pape allemand », lui, n’a ni chaleur ni communicabilité, et pratique l’art subtil de mettre les points sur les « i ». De dire donc ce qu’il croit. Or il croit sincèrement que les conditions du dialogue avec l’islam, même s’il faudra des siècles pour y parvenir, exigent le renoncement préalable à toute violence.

    Peut-être ne se rend-il pas vraiment compte que les temps historiques, et non bibliques, que nous vivons risquent de l’impliquer dans une espèce de croisade. Qui est en plus une aubaine pour les fondamentalistes islamiques anti-européens.

     

     

    Marcelle Padovani
    Le Nouvel Observateur

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2195/dossier/a325746-le_spectre_des_croisades.html


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    Dimanche 14 septembre 2008

     


    http://www.tariqramadan.com/spip.php?article988#forum32214


    A tous les "Grands Chefs"
    (Sagesse indienne)

    par le Chef Seattle


    Ce discours serait la réponse du Chef Seattle en 1854 au gouvernement américain qui lui proposait d’abandonner sa terre aux blancs et promettait une réserve pour le peuple indien.

     

     

     

    Ce texte serait un faux... à méditer tout de même

     

     

     

     

     

    « Le Grand Chef de Washington nous a fait part de son désir d’acheter notre terre.
     Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux, car nous savons bien qu’il n’a pas grand besoin de notre amitié en retour. 

     

     

     

    Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l’homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre. 

     

     

    . Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? Etrange idée pour nous !
     Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraîcheur de l’air, ni du miroitement de l’eau, comment pouvez-vous nous l’acheter ? 

     Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l’homme rouge. 

     Les morts des hommes blancs, lorsqu’ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n’oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l’homme rouge ; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.   

    Les fleurs parfumées sont nos sœurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères ; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l’homme lui-même, tous appartiennent à la même famille.

     Ainsi, lorsqu’il nous demande d’acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige beaucoup de nous. 

     Le Grand Chef nous a assuré qu’il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu’il serait notre père, et nous ses enfants.
     Nous allons donc considérer votre offre d’acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre, pour nous, est sacrée

     L’eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n’est pas de l’eau seulement ; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu’elle est sacrée, et vous devrez l’enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l’eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.

     Les fleuves sont nos frères ; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont nos frères et les vôtres, et l’enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.

    L’homme rouge a toujours reculé devant l’homme blanc, comme la brume des montagnes s’enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte ; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut un autre, car il est l’étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. Le sol n’est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l’a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s’en soucie pas.

     

     Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands-parents. Afin qu’ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes.

    Nous le savons : la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses sont liées.


     Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même.


     Mais nous allons considérer votre offre d’aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l’écart et en paix. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours. Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte ; après la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leur corps de nourritures douces et de boissons fortes. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours ? Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes ; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d’un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d’espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple ? Les tribus sont faites d’hommes, pas davantage. Les hommes viennent et s’en vont, comme les vagues de la mer. 
     Même l’homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères malgré tout ; nous verrons. Mais nous savons une chose que l’homme blanc découvrira peut-être un jour : notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd’hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l’homme rouge et pour l’homme blanc. 

    La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets.


     Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance du Dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l’homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère ; nous ne comprenons pas lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l’odeur d’hommes nombreux, l’aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants.


     Où est le fourré ? Disparu. Où est l’aigle ? Il n’est plus. Qu’est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C’est finir de vivre et se mettre à survivre.


     Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d’acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l’ombre d’un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du cœur de sa mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l’avons aimée. Prenez soin d’elle comme nous en avons pris soins.


     Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu’il est au moment où vous le prenez. Et de toute votre force, de toute votre pensée, de tout votre cœur, préservez-le pour vos enfants et aimez-le comme Dieu vous aime tous.
     Nous savons une chose : notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L’homme blanc lui-même ne peut pas échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères, nous verrons. »



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