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    Samedi 12 novembre 2011

    Le Bazar Renaissance. Comment l’Orient et l’islam ont influencé l’Occident

     

    On se souvient des polémiques pas si lointaines autour de la place de l’islam dans la Renaissance européenne. Le livre de Jerry Brotton, Le Bazar Renaissance. Comment l’Orient et l’islam ont influencé l’Occident, (Les liens qui libèrent, Paris, 246 pages, 2011, 21 euros), apporte une contribution majeure à l’histoire de ce que fut la Renaissance. Je publie ci-dessous la préface que j’ai rédigée.

     

    Un merveilleux voyage à travers notre Histoire

     

    « Et si l’Europe ne devait pas ses savoirs à l’islam ? » Sous cette interrogation accrocheuse, le chroniqueur Roger Pol-Droit présentait, dans le prestigieux Monde des livres (4 avril 2008), Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne. Avec, en guise de résumé : « L’historien Sylvain Gouguenheim récuse l’idée que la science des Grecs ait été transmise à l’Occident par le monde musulman. » La conclusion de Roger-Pol Droit était sans appel : « Contrairement à ce qu’on répète crescendo depuis les années 1960, la culture européenne, dans son histoire et son développement, ne devrait pas grand-chose à l’islam. En tout cas, rien d’essentiel. Précis, argumenté, ce livre qui remet l’histoire à l’heure est aussi fort courageux. »

     

    Roger-Pol Droit balayait ainsi d’un revers de main toutes les connaissances accumulées depuis un demi-siècle pour redonner vie à une thèse que lui-même défend dans son opuscule L’Occident expliqué à tout le monde (Seuil, 2008) et que l’on peut ainsi condenser : la division du monde entre Occident et Orient remonte à la Grèce antique, et depuis mille ans se joue un éternel affrontement entre deux conceptions du monde.

     

    Pour Gouguenheim aussi, « durant le Moyen Age, deux civilisations se firent donc face. L’une combinait l’héritage grec et le message des Evangiles, l’esprit scientifique et l’enracinement dans une tradition religieuse dont l’Eglise se voulait la garante. L’autre était fille du Livre de Dieu, du Livre incréé. Elle était fondamentalement amarrée à son axe central, le Coran : tout ce qui se déroule dans le temps reconduit la matrice originelle des sourates éternelles. » Ce qui soutient cet argumentaire, c’est une hallucination, celle d’un monde musulman pétrifié dans le Coran, incapable d’évoluer, d’accéder à l’esprit scientifique, profondément séparé de « nous », comme le prouverait, toujours selon Gouguenheim, le 11-Septembre.

     

    Cette thèse, loin d’être « courageuse », est colportée depuis au moins le milieu du XIXe siècle par nombre de penseurs européens, notamment Ernest Renan. Elle a pris un coup de botox au début du XXIe siècle dans certains milieux universitaires, l’islamophobie savante relayant une islamophobie populaire qui nourrit une vague d’extrême droite populiste et infecte les partis de la droite traditionnelle et, parfois, de la gauche. Le best-seller de Thilo Sarrazin, membre du directoire de la banque centrale allemande et du Parti social-démocrate, L’Allemagne court à sa perte, en a témoigné. « Je ne voudrais pas, écrivait ce “socialiste”, que le pays de mes petits-enfants et arrière-petits-enfants soit en grande partie musulman, qu’on y parle surtout turc et arabe, que les femmes soient voilées et que le rythme de la journée soit déterminé par les appels du muezzin. »

     

    Bazar Renaissance, de Jerry Brotton, n’est pas une réponse directe à ces polémiques. Il ne vise pas à démontrer que la Renaissance serait le résultat de la seule influence musulmane ou orientale. Il se réclame d’une autre école de pensée, celle de l’histoire globale, qui tente de définir les interactions entre les différentes régions du monde et de ne pas isoler l’Europe du reste de la planète. La Renaissance ne peut s’étudier en dehors des relations commerciales, financières, culturelles entre les deux rives de la Méditerranée qui se sont mutuellement aiguillonnées.

     

    Le concept de Renaissance, rappelle Brotton, a été inventé au XIXe siècle et d’abord par l’historien français Jules Michelet, qui résume : « … La découverte du monde, la découverte de l’homme. Le XVIe siècle, dans sa grande et légitime expansion, va de Colomb à Copernic, de Copernic à Galilée, de la découverte de la terre à celle du ciel. L’homme s’y est refondé lui-même » (Histoire de France, Tome neuvième, Jean de Bonnot, 1878). Et c’est, bien sûr, en France que la Renaissance est apparue. Elle représentait pour cet historien nationaliste une rupture avec l’âge sombre du Moyen Age, une victoire des idées de Raison, de Vérité, d’Art et de Beauté. Si Michelet a inventé une définition de la Renaissance, c’est le Suisse Jacob Burckhardt qui en a fait le portrait définitif comme un phénomène italien du XVe siècle, qui aurait permis la « création de l’individu moderne » Elle fut « le lieu de naissance du monde moderne créé par Dante, Pétrarque, Alberti, Leonard de Vinci et caractérisé par le renouveau de la culture classique ».

     

    Cette vision, comme celle de l’anglais Walter Pater (1873), a façonné notre imaginaire et amené à comprendre la Renaissance non comme une période historique (chacun des trois penseurs que nous avons cités la situe à une époque différente !), mais comme un « esprit », un esprit qui semble plus définir l’idéal de ces intellectuels pour le XIXe siècle que la réalité historique.

     

    « Un des problèmes que posent ces définitions classiques de la Renaissance, remarque Brotton, est qu’elles célèbrent les réalisations de la civilisation européenne à l’exclusion de toutes les autres. Ce n’est pas une coïncidence que la période où le terme a été inventé a aussi été le moment de l’histoire où l’Europe a proclamé avec le plus d’agressivité sa domination impérialiste sur le globe. »

     

    Les échanges avec l’empire ottoman ont pourtant profondément modifié les goûts et les possibilités à l’ouest du continent et contribué à la naissance du monde moderne. Les importations de l’Orient couvraient une large gamme de produits, des épices au coton, du satin aux tapis, des tulipes à la porcelaine et aux chevaux, des pigments, etc. « La palette de peintres a aussi été élargie » et cet enrichissement a « apporté aux tableaux de la Renaissances les bleus et rouges vifs qui les caractérisent ». Ce sont les pratiques du commerce arabes et islamiques qui se sont répandues, et ont imposé les chiffres indo-arabes, l’usage de la virgule les signes de l’addition (+), de la soustraction (-) et de la multiplication (x). Les bazars du Caire, d’Alep et de Damas ont « littéralement modelé l’architecture de Venise ».

     

    Non seulement des objets provenant de l’Orient étaient montrés sur les peintures (y compris des inscriptions en arabe sur les habits de la Vierge), mais les peintres eux-mêmes, comme l’artiste Costanzo da Ferrara, se rendaient à Istanbul et en rapportaient des motifs, s’inspirant des traditions ottomane et perse. Les flux dans le domaine scientifique, surtout de l’Est vers Ouest, ne furent pas moins denses.

    Même la chute de Constantinople en 1453 fut perçue avec modération par nombre de chrétiens et, dans les années suivantes, Venise et Vienne s’engageaient dans des accords avec la Sublime Porte.

     

    Cette période des XVe-XVIe siècles fut donc celle d’un formidable essor commercial et financier, d’un dynamisme époustouflant dont furent conscients tous les protagonistes. Elle fut le terreau de l’humanisme qui s’inscrivant dans cette époque où l’enrichissement, le pouvoir et l’appât du gain étaient glorifiés. Les préoccupations très terre à terre des humanistes sont mises en lumière par l’écrivain italien Pétrarque, qui prônait à la fois « la quête personnelle de vérité philosophique et l’aptitude pragmatique à opérer efficacement dans la société par la rhétorique et la persuasion ». Et les élèves des nouveaux collèges ne devaient pas hésiter à mettre cette rhétorique et cette persuasion au service du pouvoir quel qu’il soit. L’un des plus célèbres humanistes, Guarino de Vérone (1374-1460), fondateur d’une célèbre école, expliquait ainsi : « Tout ce que décrète le prince, il faut l’accepter sereinement et avec l’apparence du plaisir. Car ceux qui peuvent le faire sont chers aux gouvernants, assurent leur fortune et celle de leurs parents et obtiennent de hautes promotions. »

     

    Pas plus que les fondateurs de la laïcité au tournant du XXe siècle n’accordaient de l’importance aux femmes, maintenues dans un statut de mineures, les hommes de la Renaissance omettaient rarement d’expliquer que le « deuxième sexe » ne pouvait prétendre à bénéficier des temps nouveaux. L’humaniste italien Leon Battista Alberti écrivait en 1444 : « Les petites affaires du ménage, je les laisse aux bons soins de mon épouse. (…) Cela ne nous gagnerait guère de respect si notre femme s’activait parmi les hommes à l’extérieur, sur le marché, aux yeux de tous. Quant à moi, il me paraîtrait aussi un peu humiliant de rester enfermé dans la maison parmi les femmes, alors que j’ai à mener des activités d’hommes, parmi les hommes, mes concitoyens et d’éminents et remarquables étrangers. » Et si les femmes ont bien eu une Renaissance, « ce fut en général, écrit Brotton, malgré leurs homologues humanistes du sexe opposé ».

     

    On ne peut résumer Bazar Renaissance. Il faut se laisser emporter par ce voyage au long cours à travers les mers et les océans, à travers les cités et les pays, par ces rencontres inattendues avec des hommes et des femmes admirables aux langues, aux curiosités et aux religions multicolores, qui coopéraient malgré leurs multiples différences et qui inventèrent un monde nouveau.

     

    Ils trouvaient tous leur inspiration dans ce bazar de la Méditerranée orientale qui fut « la véritable source de la Renaissance européenne », un bazar qui rappelle le « village global » dans lequel nous vivons aujourd’hui.

     

    http://blog.mondediplo.net/2011-11-02-Le-Bazar-Renaissance-Comment-l-Orient-et-l-islam

     

    http://havredesavoir.fr/bazar-renaissance/

     

     

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    Lire aussi :

     

     

    La Renaissance arabe et l'avenir de la pensée mondiale (1) - Lettre aux intellectuels tunisiens , 13 novembre 2011

     

    La Renaissance arabe conduira-t-elle la planète de la raison à la résurrection philosophique et culturelle d'une civilisation européenne désacralisée, mais sans que son rationalisme à bout de souffle la conduise à une connaissance plus profonde de l'encéphale du pithecanthropus erectus et à de nouvelles élévations de la pensée? Ce qui est sûr, c'est que dans le cas où une symbiose se dessinerait entre l'avenir intellectuel de l'islam et le destin d'une Europe philosophique à laquelle le génie du "Connais-toi" socratique a donné son élan il y a vingt-cinq siècles, les chemins de cette nouvelle aventure seraient clairs et évidents sous le soleil, tellement ils traceraient des routes prévisibles dans l'histoire de l'hémoglobine du monde.

     (…)

     

    Dernière mise en ligne sur le site de Manuel de Diéguez
     
    http://www.dieguez-philosophe.com /

     


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    Samedi 12 novembre 2011

    http://www.jeanmarcmorandini.com/sites/default/files/imagecache/liste_centrale_grande/-115311.jpg

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    Alerte ! Charlie-Hebdo

    facteur de divisions,

    il incite à la haine raciale

    et au choc de civilisations.

     

    Sur ce journal bête et méchant,

    j'ai publié deux articles sur mes blogs

     

    eva

     

     

    Jeudi 3 novembre 2011

     

    Que penser de l'attaque contre Charlie Hebdo, suite à la publication de "Charia Hebdo"
    Charlie-Hebdo :
    Celui qui sème le vent, récolte la tempête !
    Par eva R-sistons
    .
     
    Charlie Hebdo est un torchon, un journal infâme, ni intelligent, ni drôle, mais bête et méchant, il se situe dans la droite ligne de la Pensée unique occidentale conduisant au choc de civilisations, il ne prospère (?) que par l'insulte, la provocation, et il fait de l'argent en choquant. Ses papiers scandaleux ne rapportent pas assez ? Il s'empare de l'actualité pour faire parler de lui, et bien sûr toujours en attaquant l'Islam, sa bête noire comme toute la Presse alignée. Son obsession, même. Ennemi de l'intégrisme ? Qu'attend-il pour s'en prendre aux extrémistes juifs, de plus en plus nombreux d'ailleurs, ou aux fanatiques chrétiens néo-conservateurs si pernicieux ? Non, l'indignation est à sens unique. Comme Marine Le Pen. Journal progressiste, de gauche ? Non, journal nauséabond. Si on veut rire, et rire intelligemment, il faut lire le Canard enchaîné. Charlie Hebdo, Valls et leurs compères se roulent dans l'infâme, dans l'agressivité méchante et partisane, voire obsessionnelle. Il n'est donc pas étonnant si, à force de provoquer et de scandaliser pour exister, ils finissent par s'attirer des ennuis. Les croyants ont leur dignité. S'en prendre au Sacré, est le signe qu'on ne respecte rien, qu'on est prêt à faire n'importe quoi pour faire parler de soi, choquer, gagner du fric. Infâme ! Surtout si l'indignation est à sens unique !
    .
    Alors, à force de heurter, un jour on finit par s'attirer des ennuis. C'est ce qu'ils cherchent, en fait, pour vendre ! Et d'ailleurs, qui dit qu'il ne s'agit pas d'une provocation du Pouvoir de plus, pour relancer la machine infernale contre l'Islam, les Musulmans, les Arabes, tout étant d'ailleurs plus ou moins, caricaturalement, assimilé, finalement, à l'Islamisme ?
    .
    Les extrémismes fourmillent dans les trois religions monothéistes, mais ces journaleux ne s'attaquent qu'à un seul, comme leurs confrères de la Presse officielle, alignée.
    Personnellement, je défendrai toujours la liberté de la Presse. Mais quand la dénonciation est à sens unique, visant seulement les fanatiques Musulmans, je dis que c'est une autre forme de fanatisme, obsessionnel, malsain, et que ce n'est plus de la liberté de la presse qu'il s'agit, mais de provocation - dangereuse, car elle conduit finalement à porter atteinte à la paix sociale, au bien vivre ensemble, et qu'elle mène, même, au choc de civilisation et aux guerres meurtrières ! Quelle responsabilité ! D'ailleurs, si l'on veut sincèrement défendre la liberté de la presse, il faut commencer par dénoncer les atteintes dans les Médias, chaque jour, et à la télévision. Pratiquement, tout n'est que mensonge et propagande ! Et là, les vertueux journaleux de Charlie Hebdo ne protestent pas contre les atteintes quotidiennes à la liberté de l'information !
    Je dénonce avec force la répression violente de la mauvaise foi mercantile d'un Charlie Hebdo, mais je dénonce tout autant les provocations de ce torchon, et plus généralement, la Presse aux ordres des puissants. 
    .
    Charlie Hebdo, en faisant de la provocation stupide son fond de commerce, risque de provoquer des réactions en chaîne. Effet boomerang assuré ! Car ce que je sens, moi, c'est qu'il ne s'agit pas de "liberté", dans le cas de Charlie, mais de simple provocation pour faire parler de soi et vendre. Peut-être aussi les journaleux de cette feuille hargneuse cherchent-ils à souffler sur les braises ? Par leur comportement, en tous cas, ils participent à la curée contre les croyants Musulmans, et, finalement, à la chasse aux sorcières risquant de conduire au choc de civilisations meurtrier sinon, un jour, nucléaire. Génocidaire !
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    Et à ce titre, ils ne méritent que notre mépris. Comme ceux - s'ils ne sont pas des provocateurs aux ordres du Pouvoir - qui incendient les "incendiaires"... Aussi, je renvoie dos à dos les provocateurs et leurs "fossoyeurs". Ils ne valent pas mieux les uns que les autres, dans leur fanatisme obsessionnel ! Les uns en induisant, par leurs écrits, les futures Nuits de Cristal, les autres en brûlant les bureaux des insensés !
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    Allons, si comme moi vous aimez l'humour véritable, efficace et sans provocation, lisez le Canard. Vous savez, le Canard enchaîné, et déchaîné, fleuron de notre pays !  Symbole de l'humour français, de l'humour bien de chez nous, gouailleur et frondeur. Décapant, tout simplement !
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    Eva R-sistons aux fanatismes de tous bords et à la vulgarité imbécile.
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    TAGS : Charlie Hebdo, humour, Canard Enchaîné, Nuits de Cristal, fanatismes, intégrismes, médias, guerres, choc de civilisations, Musulmans, Juifs, néo-conservateurs chrétiens...
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    http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L289xH402/CharlieHebdonunef-b057f.jpg
    C'est drôle, ça ? Les cons, c'est qui ? Les Musulmans ? Non, les provocateurs de la pensée unique, les insulteurs de Charlie hebdo...
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    http://www.jolpress.com/sites/default/files/styles/article_content_big/public/field/image/Image%204_1.png
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    http://palladio.free.fr/harakiri/ChH/1977-2/no367.jpg
    C'est drôle, ça ? Non, c'est infâme ! J'arrête de publier des Unes de ce torchon, il m'a toujours fait horreur ! Ce n'est pas de la liberté de la presse, c'est de la presse à scandale. Pour frustrés !!!! (eva)
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    Lire aussi,
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    Que penser de l'attaque contre Charlie Hebdo, suite à la publication de "Charia Hebdo"

     

     

    Charlie mal placé en matière de respect de la liberté :

     

    (Extraits). L’hypocrisie, c’est lorsque Charlie H s’érige en chantre de la liberté d’expression alors que lorsque Siné (arroseur arrosé de son état) a griffonné une caricature qui a déplu aux patrons, son journal n’avait pas invoqué la liberté d’expression et ne s’est donc pas gêné de le virer. D’ailleurs, pour la petite histoire, Siné a été relaxé à Lyon, les juges ayant considéré qu’il »avait usé de son droit à la satire »…

    L’hypocrisie, c’est lorsque l’ex directeur de ce journal  monte sur ses grands chevaux pour reproduire les caricatures danoises, alors qu’il n’a pas hésité à virer deux humoristes de France inter dont il a été promu directeur, sans s’ embarrasser d’une quelconque liberté d’expression.

    Je ne soutiens pas Charlie Hebdo

     

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    http://im.wk.io/images/v/396e5/sine.jpeg

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    .http://dutron.files.wordpress.com/2008/08/sine-vire-de-charlie-dur-detre-paye-par-des-cons.jpg

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    Incendies : 2 poids 2 mesures

    Charlie hebdo - et les Roms

     

    http://medias.francetv.fr/cpbibl/url_images/2011/11/03/image_71087393.jpg

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    Charlie et les Roms

    Roms : incendie, cocktail Molotov, mais pas le même écho

    par Carine Fouteau - publié le jeudi 3 novembre 2011
     

     

    Lundi 24 octobre 2011 dans la soirée, un hangar au 163 de la rue des Pyrénées, à Paris, a flambé. Des Roms vivaient depuis plusieurs mois dans cet ex-squat d’artistes, désigné comme la Maison des Roms ou la Baraka, une ancienne cartonnerie. Un homme de 55 ans, Ion Salagean, rémouleur, a perdu la vie dans le sinistre. Son corps a été retrouvé calciné le lendemain dans les décombres.

     

    Les familles, une centaine de personnes, se sont retrouvées à la rue, leurs affaires réduites en cendre. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Plusieurs témoins ayant fait état de jets de cocktails Molotov, l’incendie pourrait être d’origine criminelle. Ces dernières semaines, les relations avec le voisinage s’étaient tendues : une pétition circulait et un rassemblement avait été organisé quelques jours auparavant pour exiger leur expulsion.

     

    Les rescapés ont « bénéficié » de trois nuits d’hôtel puis, selon les associations qui les soutenaient, elles ont été dispersées par la mairie. Le retentissement de ce drame est resté faible. Quelques communiqués, quelques articles (ici et là). Les rares réactions sont pour la plupart rassemblées dans le site du collectif Contre la xénophobie.

     

    Dans la nuit de mardi 1er à mercredi 2 novembre, l’incendie qui a ravagé les locaux de Charlie Hebdo, au moment où le journal satirique publie un numéro spécial Mahomet, provoque un émoi considérable. Selon la police, il a été provoqué par une projection de « cocktail Molotov » et n’a fait aucun blessé. Mais le matériel est détruit.

     

    Responsables politiques de droite comme de gauche, associations et médias se relayent pour défendre la liberté d’expression contre le fondamentalisme religieux. Les uns condamnent tous les intégrismes, d’autres ne visent que l’islam. Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, s’est rendu sur place pour dénoncer « ce qu’il faut bien appeler un attentat ». Dans le désordre François Fillon, Frédéric Mitterrand, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, François Hollande, Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont fait entendre leur voix, de même que Mohammed Moussaoui ou Bernard-Henri Lévy.

    Le Monde, L’Humanité et le Forum des société de journalistes ont apporté leur soutien à l’équipe de Charlie Hebdo, tandis que Libération et Le Nouvel Observateur lui ont offert l’asile. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, « révolté », a même proposé d’aider l’hebdomadaire « à retrouver des locaux ». « Solidarité » est le terme qui est revenu le plus souvent dans les expressions des uns et des autres.

     

    Les Roms de la rue des Pyrénées n’ont pas eu droit à ces égards. La liberté d’expression n’était peut-être pas en jeu, mais le droit à un logement digne et la lutte contre la xénophobie.

     

     

     

    http://alainindependant.canalblog.com/archives/2011/11/04/22579122.html

     

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    http://q.liberation.fr/photo/343527/?modified_at=1319574787&ratio_x=23&ratio_y=13&width=460

    http://www.myspace.com/orchestrepoetique/blog/544654711

     

    (..) Les autorités politiques ont dans cette affaire de très graves responsabilités.

    En appelant à la chasse aux Roms, le Président de la République a engagé un mouvement dont on mesure aujourd'hui les conséquences. De même, la mairie du XXe arrondissement ne s'est pas illustrée pour le mieux en encourageant des manifestations de riverains où se sont mêlés manifestement des éléments carrément dangereux.


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    Mardi 25 octobre 2011

    http://www.decitre.fr/gi/26/9782356310026FS.gif

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    Chrétiens et musulmans

     

    Un texte toujours actuel:

    4 novembre 2010

    La Fédération Protestante de France vient d’inciter les Églises à réfléchir sur leur relation au judaïsme et pourquoi pas aussi inciter les Églises à réfléchir sur leur relation à l’islam ?

     

    Réflexion Église - islam

     

    invitation à signer

     

    La Fédération Protestante de France
    vient d’inciter les Églises à réfléchir
    sur leur relation au judaïsme

    et pourquoi pas aussi inciter les Églises
    à réfléchir
    sur leur relation à l’islam ?

     

    Roger Parmentier

     

    4 novembre 2010

    Si les juifs sont nos « Pères », les musulmans ne sont-ils pas nos « Fils » ? Ne devons-nous pas honorer les uns, les respecter et leur manifester notre reconnaissance émue pour avoir traversé de si grandes épreuves et pour le patrimoine qu’ils nous ont transmis, de valeur inégale, et quelles que soient les erreurs et les fautes qu’ils ont pu commettre (qui n’en commet pas ?) et dont les conséquences apparaissent au cours des ans, nous souvenant qu’on ne choisit pas ses parents ?

    Et si les Musulmans sont nos « Fils », ne devons-nous pas honorer pareillement ces autres, les respecter et leur manifester notre compréhension émue et notre solidarité pour s’être efforcés, malgré nos erreurs et nos fautes, d’accueillir et de tenter de faire fructifier ce qu’ils estimaient le meilleur de nos patrimoines, mais hélas aussi d’avoir subi l’influence de nos folies et de nos crimes ?

    Les deux « réflexions » sont à mener conjointement. D’autant qu’elles pourraient s’éclairer mutuellement d’autant qu’il s’agit d’une Histoire commune.

    La réflexion sur notre relation à l’Islam et aux musulmans est d’autant plus nécessaire et urgente que nous héritons d’une situation gravement déséquilibrée dans nos Églises : autant le judaïsme est pris en considération dans nos Églises (parfois même au détriment de l’Évangile de Jésus) autant l’islam est ignoré, suspecté, dévalorisé...

    Les textes fondateurs du judaïsme ont été joints au Nouveau Testament pour former notre une Bible (le concept de la « Parole de Dieu » ayant permis de les traiter sur un pied d’égalité avec les Évangiles), l’enseignement de l’hébreu et du judaïsme ancien, l’hypertrophie de la place de l’Ancien Testament dans les prédications et les études bibliques paroissiales, surtout dans les Églises de tradition calviniste (consciemment ou non), notre piété juive, car formatée par le chant des Psaumes longtemps en situation de monopole, et bien d’autres éléments semblables, tout cela pèse d’un poids considérable en faveur du judaïsme, tout cela renforcé par les abominations du nazisme, conduisant aussi généralement, au moins pour un temps, à un philo-sionisme protestant.

    Par contre le Coran et l’islam ne sont guère étudiés dans les facultés de théologie et dans les paroisses, ni l’histoire des musulmans depuis l’origine, les mauvais traitements qui leur ont été infligés par nos christianismes provoquent un retour des actions analogues, tout cela aggravé, en des temps récents, dans les luttes des décolonisations et pour l’indépendance des peuples musulmans, et l’indignation grandissante des musulmans (et spécialement des « islamistes ») devant l’injustice commise envers les Palestiniens et la ville de Jérusalem en particulier...

    Tout cela n’a pas favorisé une approche respectueuse et apaisée de l’islam, une ouverture de cœur et d’esprit à l’égard des musulmans. L’urgence de la situation internationale dans ce domaine devrait décider la Fédération Protestante de France à encourager une réflexion de nos Églises sur leur relation (inexistante) à l’islam et au monde arabo-musulman ? Il se pourrait aussi que l’étude respectueuse et critique de l’islam et de l’histoire des musulmans puisse contribuer à notre réflexion théologique, à l’étude respectueuse et critique de nos christianismes et des judaïsmes d’autrefois et d’aujourd’hui.
    Ces études pourraient contribuer à la recherche de compréhension et d’entente, d’accord spirituel, même avec ceux qui se croient (ou que l’on croit) adversaires, comme Jésus nous l’a demandé (Évangile selon Matthieu 5.25-26).

    Nous pourrions nous demander :
    - Pourquoi a-t-il fallu que naisse l’islam ?
    - Qu'est-ce qui a poussé les musulmans, bien qu’ayant accueilli une grande part de nos héritages juifs et chrétiens, à en refuser une partie avec indignation et à inventer une voie partiellement nouvelle ?
    - Si nos christianismes avaient été de meilleure qualité, plus authentiques, l’islam serait-il né ?
    - Le dialogue respectueux avec nos frères-fils musulmans peut-il et doit-il d’urgence être entrepris, pas seulement dans un premier temps en évitant les « sujets qui fâchent », mais en arriver à nous entretenir des « sujets qui fâchent » sans se fâcher.

    P.S. Il faut le répéter : il y a urgence. La douleur et l’indignation d’un grand nombre de musulmans est telle que la planète est à feu et à sang, que le pire nous attend vraisemblablement, et que nous devons agir et penser conformément à l’Évangile de Jésus.

     

    http://protestantsdanslaville.org/roger-parmentier-articles/R39.htm

     

    Envoyer les signatures au pasteur Roger Parmentier

    Chrétiens et musulmans

    http://alainindependant.canalblog.com


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    Dimanche 11 septembre 2011

     

    Samedi 10 septembre 2011

     

     

     



     

     

     

    « Chronique du choc des civilisations »

    d’Aymeric Chauprade

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    Le brillant Aymeric Chauprade revient sur le devant de la scène géopolitique avec la nouvelle version de son atlas de géopolitique :  « Chronique du choc des civilisations, du 11 septembre au Printemps arabe ». Un décryptage du monde sans concession.


    On peut se procurer le livre en ligne ici.


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    Mardi 9 août 2011

     

     

    samedi 6 août 2011

     

     

    Choc de civilisations ?

     

    Les médias nous abreuvent de violence, d'attentats, de haine, au point d'avoir "inventé" une enseigne fourre-tout nommée Al-Qaida. Dès qu'arrive un massacre, qu'explose une bombe, c'est cet étendard vert qui est agité par nos gouvernants, et les gratte-papiers zélés qui les secondent. Cela permet d'entretenir dans la peur les citoyens qui se raccrochent aux édiles et à leurs armées pour les défendre. Une telle organisation internationale, pourtant, n'existe pas. De nombreuses études l'ont démontré. Ce n'est qu'un panneau publicitaire commode, que n'importe qui peut brandir pour accomplir en cachette ses forfaits.
    On peut donc en conclure que cet épouvantail commode n'existe pas, que la mise en avant de cas isolés et souvent bien spécifiques n'est qu'une façon de soulever les populations contre les simples observants d'une religion, le plus souvent peu assidus à en pratiquer les préceptes.
    Pourtant si, il existe, ce terrorisme international. Il fait des victimes par milliers, chaque jour. Il a pris pied partout, même en Amazonie ou chez les Inuit. Il n'a pas de visage, pas de figure de proue, pas de tribun, pas de pasionaria. C'est un terrorisme honteux, qui ne revendique pas, qui donne le change sur ses intentions, ses crimes, ses réalisations.
    Ce terrorisme se nomme Argent. Il sait utiliser les plus grandes armées du monde, les plus grands empires de la presse, les industries les plus polluantes et les plus dangereuses. Jusqu'à présent, il est toujours arrivé à ses fins. Il sait couvrir ses méfaits, qui font mourir de faim chaque jour des enfants. A chaque fois, ce seront des guerres tribales, armées on ne sait comment. Ou un blocus dit "de sécurité". Lui n'apparaît pas. Ses armées couvrent la terre de munitions radioactives, de phosphore, de gaz de combat. Mais non, bien sûr, nous ne sommes pas en guerre mondiale. Officiellement. Ce n'est que la guerre de ceux qui ont, à ceux qui sont. Des possédants aux simples humains.
    Ce choc des civilisations, souhaitons-le : mais pas de la façon dont les nantis l'entendent. Comme je l'indiquais plus haut, c'est le conflit généralisé entre ceux qui ont, et ceux qui sont. Par une solidarité étendue à toute la planète, peut-être ceux qui sont de vrais humains, avec de vrais sentiments, finiront-ils par faire vaciller et basculer ceux qui n'ont que l'argent pour perspective, et la violence du mépris pour moyen.

     

     

     


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