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    Vendredi 5 août 2011
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    A l'heure de l'Islamophobie
    pour conduire au Choc de civilisations
    qui profitera à l'Oligarchie financière et industrielle
    (et tuera nos enfants),
    il est bon de rappeler des évidences concernant l'Islam :
    "L'Islam a toujours prôné la coexistence pacifique des religions"
     eva
     
    Histoire et repères

    L'APPORT DE L'ISLAM À L'HUMANITÉ ! Plaidoyer pour la tolérance

    «Dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus; à ce qui a été donné à Moïse, et à Jésus; à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux; nous sommes soumis à Dieu».

    Coran "Sourate 2 - Verset 136"

     

    Notez

     

    Professeur Chems Eddine Chitour
    Jeudi 4 Août 2011

     

    L'APPORT DE L'ISLAM À L'HUMANITÉ ! Plaidoyer pour la tolérance
    A l'occasion du mois de Ramadhan, et comme les années précédentes, nous voulons apporter notre contribution au débat spirituel. Il est connu que l'inquiétude, voire l'angoisse par rapport au monde de l'invisible, a toujours été une constante de l'humain. A partir du moment où il a pris conscience de sa propre fin en voyant les autres mourir, l'homme de la Préhistoire était hanté par le surnaturel et avait la préoccupation de communiquer avec ce monde inconnu. Il a marqué un fort attachement à ses origines, ses morts, ses ancêtres. Ces expressions sont l'image d'une révolution mentale, psychique de l'homme! Pour Rémy Chauvin: «L'homme est le seul animal qui allume le feu et enterre ses morts.» En 1968, Ralph Solecki découvre un squelette néandertalien abondamment entouré de pollen fossile. Rituel funéraire, geste symbolique destiné à provoquer la guérison du malade, ou à le ressusciter? Il y a donc au moins 30.000 ans, l'homme commençait à prendre conscience de la finitude de son espèce.

    Devant l'harmonie du monde, le philosophe Jean Guitton nous invite à nous poser la question fondamentale sur le «moteur» de la mécanique céleste: «Si un ordre sous-jacent gouverne l'évolution du réel, il devient impossible de soutenir, d'un point de vue scientifique, que la vie et l'intelligence sont apparues dans l'univers à la suite d'une série d'accidents, d'événements aléatoires dont toute finalité serait absente. La réalité tout entière repose sur un petit nombre de constantes cosmologiques: moins de quinze. Jean Guitton pose alors la question du hasard: «(...) Ni les galaxies et leurs milliards d'étoiles, ni les planètes et les formes de vie qu'elles contiennent ne sont un accident ou une simple «fluctuation du hasard.» Nous ne sommes pas apparus «comme ça», un beau jour plutôt qu'un autre, parce qu'une paire de dés cosmiques a roulé du bon côté.(1)

    «Pour expliquer la fabuleuse précision du réglage de l'univers, il faut postuler, écrit l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan, l'existence d'un principe créateur et organisateur.» Il compare même la probabilité que notre univers soit issu du hasard à celle d'un archer réussissant à planter sa flèche au milieu d'une cible carrée de 1 cm de côté et située à l'autre bout de l'univers. Cette probabilité est quasi nulle. De plus, «l'origine de la vie, déclare Francis Crick, prix Nobel de Biologie, paraît actuellement tenir du miracle, tant il y a de conditions à réunir pour la mettre en oeuvre». Devant les conquêtes de la science, l'autre pendant de la problématique, certains scientifiques aveuglés par les victoires éphémères de la science pensent que tout est démontrable et que tout peut être mis en équation. A côté de ce manque d'humilité, d'autres pensent au contraire qu'il y a quelque chose qui gouverne à la fois les lois physiques de la nature et celles plus complexes de l'esprit humain. On rapporte l'angoisse d'Einstein qui n'hésitait pas à écrire que «la science s'arrête aux pieds de l'échelle de Jacob». Nous sommes donc en présence du mystère de la création de l'Univers, de la vie sous toutes ses formes et de l'avènement de l'homme, ce tard venu dans l'échelle du temps et qui se prend pour le nombril du monde et n'a de cesse comme le montre l'anomie actuelle de perfectionner des armes pour détruire son espèce et détruire la nature par un mode de vie scandaleux.(2)

    L'Islam a toujours prôné la coexistence pacifique des religions

    Dans le verset cité en introduction, on lit que l'Islam appelle à l'unité des croyants notamment des Gens du Livre et ceci malgré tous les écrits visant à diaboliser l'Islam, le tiers exclu de la Révolution abrahamique. Pourtant le pape Paul VI, juste avant Vatican II, va publier en 1964 sa première encyclique Ecclesiam suam qui a pour objet, l'Eglise en dialogue avec les autres cultures. Cette encyclique débouchera en 1965 sur la déclaration Nostra Aetate qui traite du dialogue de l'Eglise avec les religions non chrétiennes, ainsi que les religions musulmane et juive affirmant: «L'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu'elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. «Depuis, nous avons eu Jean-Paul II avec le dialogue oecuménique d'Assise et Benoit XVI dont le discours violent à l'endroit de l'Islam à Ratisbonne a suscité l'incompréhension des musulmans. Nous allons rapporter trois faits qui ont fait que l'Islam a toujours été tolérant et respectueux des autres religions notamment des religions révélées des «Gens du Livre», «Ahl al Kitab»

    À l’époque du Prophète, la Péninsule arabe comptait plusieurs religions sur son territoire. Il y avait des chrétiens, des juifs, des zoroastriens et des polythéistes, de même que des gens qui n’étaient affiliés à aucune religion. Plusieurs exemples démontrent le haut niveau de tolérance du Prophète envers les gens d’autres confessions.

    Afin de comprendre et d’apprécier cette tolérance, on doit la remettre dans son contexte, à l’époque où l’islam était un État officiel, avec des lois spécifiques établies par le Prophète et conformes aux principes de la religion. Il existe de nombreux exemples, au cours des treize années de sa mission qu’il a passées à la Mecque, où le Prophète a fait preuve de tolérance. Comme certains pourraient croire qu’il cherchait par là à améliorer l’image des musulmans et le statut social de l’islam en général, nous ne tirerons nos exemples que de l’époque qui commence avec la migration du Prophète à Médine et, plus précisément, à partir du moment où la constitution fut établie.

    La Sahifah

    Le meilleur exemple de tolérance dont le Prophète fit preuve envers des membres d’autres religions fut sans doute la constitution elle-même, appelée « Sahifah » par les premiers historiens. Quand le Prophète émigra à Médine, cela mit fin à son rôle de simple leader religieux; il devint le leader politique d’un État gouverné selon les préceptes de l’islam, ce qui exigeait l’établissement de lois claires afin d’assurer l’harmonie et la stabilité dans une société qui sortait à peine de décennies de guerres de toutes sortes. Il était donc essentiel d’assurer une coexistence paisible entre musulmans, juifs, chrétiens et polythéistes.

    Le Prophète rédigea une constitution détaillant les responsabilités de chaque groupe résidant à Médine, de même que leurs obligations les uns envers les autres et certaines restrictions pour chacun. Chaque groupe se devait de respecter les détails de cette constitution et toute violation de l’un de ses articles était considérée comme une trahison.

    Le premier article de cette constitution stipulait que tous les habitants de Médine, c’est-à-dire les musulmans et tous les juifs, chrétiens et idolâtres qui avaient signé le traité de paix, constituaient « une seule nation, à l’exclusion de toutes les autres ». Ils étaient tous considérés comme membres et citoyens de Médine, indépendamment de leur race, religion ou lignée. Les non-musulmans jouissaient de la même protection et de la même sécurité que les musulmans, tel que stipulé dans un autre article qui disait : « Les juifs qui sont avec nous recevront de l’aide et seront traité de façon équitable. Ils ne seront point lésés et aucun soutien ne sera apporté à leurs ennemis. » (3)

    La promesse du Prophète Muhammad aux chrétiens

    «Je voudrais rappeler aux musulmans et aux chrétiens, écrit Muqtadar Khan, directeur du département des études islamiques de l’Université du Delaware et chercheur à l’Institute for Social Policy and Understanding. une promesse que le Prophète Muhammad avait faite à ces derniers. Prendre connaissance de cette promesse peut avoir un énorme impact sur la conduite des musulmans à l'égard des chrétiens. En 628, une délégation de moines du monastère Sainte-Catherine se rendit auprès du Prophète pour lui demander sa protection. Celui-ci leur octroya une charte leur garantissant des droits. Sainte-Catherine, le monastère le plus ancien au monde, est situé au pied du Mont Sinaï en Egypte. Sainte-Catherine renferme les trésors de l'histoire chrétienne, ils y sont en sûreté depuis 1400 ans, grâce à la protection des musulmans.(4)

    «Ceci est un message de Muhammed ibn Abdoullah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme; que nous soyons proches ou éloignés, nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires [de Médine] et mes fidèles, nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens. Et par Dieu, je résisterai contre quoi que ce soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux, à aucun moment. Leurs juges ne seront point démis de leurs fonctions ni leurs moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit jamais détruire un édifice religieux leur appartenant, ni l'endommager ni en voler quoi que ce soit pour ensuite l'apporter chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l'alliance de Dieu et désobéit à Son prophète. En vérité, les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son approbation. Une fois mariée, nul ne doit l'empêcher d'aller prier à l'église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les réparer ou de les rénover, et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. Nul musulman ne doit violer cette alliance jusqu'au Jour du Jugement Dernier ». (4)

    La première et la dernière phrase de cette charte sont très importantes. Elles font revêtir à la promesse une dimension éternelle et universelle. Muhammad précise que les musulmans sont avec les chrétiens, proches ou éloignés, rendant ainsi impossible toute tentative de limiter la promesse au monastère Sainte-Catherine. Par ailleurs, en ordonnant aux musulmans d'obéir à cette charte jusqu'au jour du jugement dernier, il sape toute tentative future de révoquer ces droits. De plus, ceux-ci sont inaliénables. (...) Un des aspects remarquables de cette charte est qu'elle n'impose aucune condition aux chrétiens en échange de ces droits. Le fait d'être chrétien suffit. On n'exige pas d'eux qu'ils modifient leurs croyances, qu'ils paient une contrepartie ou qu'ils se soumettent à quelconque obligation. Cette charte est une déclaration des droits, sans obligations. Il ne s'agit, bien évidemment, pas d'une charte des droits de l'homme au sens moderne, pourtant, bien qu'elle fût écrite en 628, les droits à la propriété, à la liberté de religion, au travail et à la sécurité de la personne y sont bien défendus.(4)

    De la même façon il y eut le pacte de Najran Les chrétiens de Nadjran sont une branche de la tribu arabe des Banu 'Harith ibn Ka de l' (aussi : Balharith), partisans du christianisme monophysite. La ville est le siège d'un évêché. La ville est un lieu presque sacré pour les Arabes chrétiens à l'époque de l'influence byzantine (525-570). Vers 523, les habitants chrétiens de Najran sont victimes de Dhu Nuwas, roi juif d'Himyar, c'est l'épisode des Martyrs de Najran évoqué dans le Coran . Pour rappel et comme l’écrit D. Masson dans la traduction du Coran . L’allusion aux martyrs chrétiens du Najran , Assemani (Bibliotheca Orientalis ,tome 1 pp 359-386) cite une lettre écrite en syriaque (en 524 ou en 560) par Siméon évêque monophysite du Beït Archam. L’authenticité de cette lettre est contestée, mais son contenu passe pour être historique . Ce document raconte comment Aretha (Harith en arabe) et ses compagnons furent mis à mort ainsi qu’un grand nombre de chrétiens du Najran, sous l’ordre de Dhou Nowas (appelé aussi Dimien ou Damian) en 523 ; le feu fut mis à l’église et le cadavre de Paul brûlé.(5)

    À l'époque de Mohammed , la population chrétienne, encore victime d'exactions, se rend en délégation auprès du prophète, et bénéficie, en 632, d'un statut de minorité protégée (dhimmi), par le Pacte de Najran. Nous lisons :

    «Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux." Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui appartiennent à la religion de Najran ou à toute autre secte chrétienne. La raison pour laquelle les chrétiens ont mérité d'obtenir ce pacte de protection de Dieu, de son envoyé et des croyants, est un droit qu'ils se sont acquis, et qui engage quiconque est musulman, d'obtenir cette charte établie en leur faveur par les hommes de cette religion et qui force tout musulman à y avoir égard, à lui prêter main-forte, à la conserver, à la garder perpétuellement et à la respecter fidèlement. La protection de Dieu et la garantie du prophète Mahomet, envoyé de Dieu, s'étendent sur Najran et alentours, soit sur leurs biens, leurs personnes, la pratique de leur culte, leurs absents et présents, leurs familles et leurs sanctuaires, et tout ce qui, grand et petit, se trouve en leur possession. Aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun moine de son monastère, ni aucun prêtre de sa cure, aucune humiliation ne pèsera sur eux, ni le sang d'une vengeance antérieure à la soumission. Ils ne seront ni assemblés ni assujettis à la dîme, aucune troupe ne foulera leur sol et lorsqu'un d'eux réclamera son dû, l'équité sera de mise parmi eux, ils ne seront ni oppresseurs ni opprimés et quiconque d'entre eux pratiquera dans l'avenir l'usure, sera mis hors de ma protection. Aucun homme parmi eux ne sera tenu pour responsable de la faute d'un autre»(6)

    Pour prouver la continuité du message coranique de tolérance et d'empathie à l'endroit des religions du Livre, nous allons citer trois évènements majeurs dans l'histoire des relations entre l'Islam et le Christianisme. Pour mettre fin aux dissensions entre les différentes églises d'Orient concernant la garde des lieux saints chrétiens, on sait que Salah Eddine Al Ayoubi confia en 1192 les clés de l'Eglise à deux familles musulmanes palestiniennes illustres, les familles Joudeh et Nusseibeh. qui gardent depuis plus de huit siècles les clés du Saint Sépulcre.

    Le Firman d'Omar: (Al-Uhdah Al-Umariyiah)

    Le docteur Rafiq Khoury, prêtre palestinien du Patriarcat latin de Jérusalem, parle quant à lui, de l'arabité et du voisinage religieux et du firman d'Omar. Ecoutons-le: «(...) les Chrétiens font partie de l'identité de la terre et la terre fait partie de leur identité, avec leurs concitoyens musulmans. L'arabité et la palestinité des chrétiens de Palestine sont des faits acquis, que nous recevons avec le lait de notre mère, comme on dit en arabe. Les relations islamo-chrétiennes en Orient en général et en Palestine en particulier, s'inscrivent dans une longue histoire, qui a à son actif treize siècles de communauté de vie, où nous avons partagé «le pain et le sel», comme on dit en arabe aussi. (...) En 638, le Khalif Omar est aux portes de Jérusalem. La conquête de la Ville Sainte s'est faite pacifiquement. Le Patriarche Sophrone est allé à sa rencontre sur le Mont des Oliviers, à l'est de la ville et lui a remis les clés de la ville. Et c'est ensemble qu'ils entrent dans la Ville Sainte et visitent l'Eglise de la Résurrection. Comme l'heure de la prière de midi a coïncidé avec cette visite, Omar n'a pas accepté de prier dans l'Eglise même, pour que les musulmans ne disent pas dans la suite qu'Omar a prié là et qu'ils en fassent un prétexte pour occuper l'Eglise. Dans la suite, Omar a publié le fameux firman d'Omar, (Al-Uhdah Al-Umariyiah) où il reconnaît les droits des chrétiens à leurs églises et à leurs propriétés.(...).»(7)

    On connaît aussi l'importance que revêt la réponse du pape Grégoire VII au Sultan An Nacir de Bejaïa en 1076. La présence de Chrétiens est justement attestée par cette lettre. Le Sultan An Nacir écrit au pape pour lui demander d'envoyer un prêtre, il ne voulait pas que sa communauté de chrétiens restât sans prêtre. C'est dire l'intérêt et le respect du sultan à l'endroit des Chrétiens. Selon Mas Latrie qui a publié ce document d'archive: «Jamais pontife romain n'a aussi affectueusement marqué sa sympathie à un prince musulman.» «Votre Noblesse nous a écrit cette année pour nous prier de consacrer évêque, suivant les constitutions chrétiennes, le prêtre Servand, ce que nous nous sommes empressés de faire, parce que votre demande était juste. (..) Le Dieu Tout-Puissant, qui veut que tous les hommes soient sauvés et qu'aucun ne périsse n'approuve en effet rien davantage chez nous que l'amour de nos semblables, après l'amour que nous lui devons, et que l'observation de ce précepte: faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent. Nous devons, plus particulièrement que les autres peuples, pratiquer cette vertu de la charité, vous et nous qui, sous des formes différentes, adorons le même Dieu unique, et qui chaque jour louons et vénérons en lui le Créateur des siècles et le Maître du monde. Les nobles de la ville de Rome, ayant appris par nous l'acte que Dieu vous a inspiré, admirent l'élévation de votre coeur et publient vos louanges.(...)».(8)

    Pour expliquer au moins brièvement les fondements de la «discorde islamo-chrétienne», la journaliste libanaise Hayat al Huwik Atia, pointe du doigt l'Eglise actuelle. S'adressant au pape à l'occasion de sa visite aux eux saints, écrit: «(...) Votre séjour en Jordanie, tel qu'il s'est déroulé, était-il une symbolique biblique? (...) Les chrétiens de l'Orient, comme de l'Occident, ne reconnaissent que l'autorité de l'Évangile et refusent toujours la judaïsation du christianisme occidental et sa transformation en judéo-christianisme. L'Église d'Orient refuse d'être entraînée dans le processus de judaïsation de l'Occident chrétien. (...)Votre Sainteté le Pape, sachez que je suis une chrétienne arabe! Cette terre arabe est le berceau de toutes les Religions et de toutes Révélations monothéistes.(...) Votre Sainteté, sachez que nous - Arabes chrétiens - nous ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l'Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chrétiens après l'Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l'Occident». (...). (9)

    On le voit, ceux qui cherchent à semer la discorde entre musulmans et chrétiens, insistent toujours sur les questions qui divisent et confondent le message originel du Coran avec ce qu'en ont fait les hommes. En revanche, ceux qui veulent favoriser l'établissement de liens évoquent et mettent en valeur des histoires comme celle de la promesse de Muhammad aux chrétiens. La parole désarmée de Paul VI suite à Vatican II est la seule à favoriser le dialogue islamo-chrétien à sa vraie place car la paix du Monde est à ce prix. Amen.


    1.Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov. Dieu et la science, Entretiens Ed Grasset 1991.

    2.Chems E.Chitour. Science, foi et désenchantement du monde. Rééditions. OPU 2006

    3. M. Abdulsalam IslamReligion.com. 16 Mar 2009. http://le-nouvel-ordre-mondial-illuminati.over-blog.com/article-juifs-et-chretiens-au-temps-du-prophete-mohammed-et-des-khalifes-77383483.html

    4.Muqtadar Khan http://oumma.com/La-promesse-du-prophete-Muhammad 19 ami 2010

    5.D. Masson : Le Coran. P.968. Editions Gallimard. 1967.

    6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_de_Najran

    7.Rafiq Khoury:Les enjeux actuels des relations islamo-chrétiennes en Palestine 30 04 2009 http://www.gric.asso.fr/spip.php?article243

    8.Mas Latrie:Lettre du pape Grégoire VII au prince En-Nacer, Relations et commerce de l'Afrique Septentrionale ou Maghreb avec les nations chrétiennes, Paris, 1886, pp. 42-43.

    9.Hayat al Huwik Atia:Lettre ouverte des chrétiens arabes du Machrek à Sa Sainteté le Pape http://liberation-opprimes.net/ Traduction de l'arabe: Omar Mazri 24 mai 2009


    Professeur Chems Eddine.Chitour
    Ecole Polytechnique enp-edu.dz
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    Lundi 25 juillet 2011
    Lundi 25 juillet 2011

    http://storage.canalblog.com/74/83/599939/60601995.jpg

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    A l'heure de la stigmatisation de l'Islam, il est bon de remettre les pendules à l'heure. Quant aux textes suivants, je les ai trouvés par hasard sur Google, en cherchant à illustrer ce post, en cliquant sur "La promesse du prophète Muhammad aux chrétiens".  (eva R-sistons)

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    L'alliance sacrée islamo-chrétienne

    SOURCE

    La promesse du prophète

    Muhammad aux chrétiens

    par Muqtadar Khan 
     
     
    A elles deux, les communautés musulmanes et chrétiennes représentent plus de 50% de la population mondiale. Si elles s’entendaient, nous serions à mi-chemin de la paix dans le monde. D’ailleurs, nous pouvons contribuer à plus d’harmonie entre musulmans et chrétiens en faisant un simple geste : toujours évoquer des récits positifs et s’abstenir de diaboliser l’autre.
    Pour ma part, je voudrais rappeler aux musulmans et aux chrétiens une promesse que le prophète Muhammad avait faite à ces derniers. Prendre connaissance de cette promesse peut avoir un énorme impact sur la conduite des musulmans à l’égard des chrétiens. Les musulmans respectent généralement les précédents établis par leur prophète et s’efforcent de les mettre en pratique dans la vie de tous les jours.
    En 628, une délégation de moines du monastère Sainte-Catherine se rendit auprès du prophète pour lui demander sa protection. Celui-ci leur octroya une charte leur garantissant des droits, que je vais reprendre ci-dessous dans son intégralité. Sainte-Catherine, le monastère le plus ancien au monde, est situé au pied du Mont Sinaï en Egypte. Doté d’une immense collection de manuscrits chrétiens, la plus grande après celle du Vatican, ce site figure sur la liste du Patrimoine mondial. Ses moines sont fiers d’y abriter également la plus ancienne collection d’icônes. Sainte-Catherine renferme les trésors de l’histoire chrétienne, ils y sont en sûreté depuis 1400 ans, grâce à la protection des musulmans
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    La Promesse à Ste Catherine :
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    « Ceci est un message de Muhammed ibn Abdoullah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme ; que nous soyons proches ou éloignés, nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires [de Médine] et mes fidèles, nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens. Et par Dieu, je résisterai contre quoi que ce soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux, à aucun moment. Leurs juges ne seront point démis de leurs fonctions ni leurs moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit jamais détruire un édifice religieux leur appartenant ni l’endommager ni en voler quoi que ce soit pour ensuite l’apporter chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l’alliance de Dieu et désobéit à Son prophète. En vérité, les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son approbation. Une fois mariée, nul ne doit l’empêcher d’aller prier à l’église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les réparer ou de les rénover, et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. Nul musulman ne doit violer cette alliance jusqu’au Jour du Jugement Dernier (fin du monde). »
     
    La première et la dernière phrase de cette charte sont très importantes. Elles font revêtir à la promesse une dimension éternelle et universelle. Muhammad précise que les musulmans sont avec les chrétiens, proches ou éloignés, rendant ainsi impossible toute tentative de limiter la promesse au monastère Sainte-Catherine. Par ailleurs, en ordonnant aux musulmans d’obéir à cette charte jusqu’au jour du jugement dernier, il sape toute tentative future de révoquer ces droits. De plus, ceux-ci sont inaliénables.
    Muhammad déclara tous les chrétiens comme étant ses alliés et tout mauvais traitement à leur égard comme étant une violation de l’alliance avec Dieu.
    Un des aspects remarquables de cette charte est qu’elle n’impose aucune condition aux chrétiens en échange de ces droits. Le fait d’être chrétien suffit. On n’exige pas d’eux qu’ils modifient leurs croyances, qu’ils paient une contrepartie ou qu’ils se soumettent à quelconque obligation. Cette charte est une déclaration des droits, sans obligations.
    Il ne s’agit bien évidemment pas d’une charte des droits de l’homme au sens moderne, pourtant, bien qu’elle fût écrite en 628, les droits à la propriété, à la liberté de religion, au travail et à la sécurité de la personne y sont bien défendus.
    Je sais que la plupart des lecteurs se diront : « Mais où voulez-vous en venir ? »
    La réponse est simple : ceux qui cherchent à semer la discorde entre musulmans et chrétiens insistent toujours sur les questions qui divisent et parlent surtout de ce qui fâche. En revanche, ceux qui veulent favoriser l’établissement de liens évoquent et mettent en valeur des histoires comme celle de la promesse de Muhammad aux chrétiens.
    Ainsi, on peut parvenir à inciter les musulmans à dépasser le problème de l’intolérance entre communautés et susciter de la bonne volonté chez les chrétiens, qui, au fond, craignent sans doute un peu l’islam ou certains musulmans.
    Lorsque je parcours les documents islamiques, j’y trouve des exemples sans précédent de tolérance religieuse, qui vont dans le sens de l’inclusion de l’autre. Cela m’encourage à vouloir être une meilleure personne. Je pense que la capacité de rechercher le bien et de faire le bien est inhérente à tout être humain. Lorsque nous réfrénons cette prédisposition naturelle à faire le bien, nous renions en réalité notre humanité fondamentale.
    Suite aux fêtes de fin d’année, j’espère pour nous tous que nous pourrons trouver le temps de chercher une histoire positive qui nous fera apprécier les valeurs, la culture et le passé d’autres peuples.

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    Jeudi 21 juillet 2011

    http://4.bp.blogspot.com/__I4vYMAL2yQ/TAhUgeOsxMI/AAAAAAAAAkA/JONaLLz9S_A/s400/bilderberg.jpg

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    JUILLET 2011 : Faut-il un choc des civilisations ?
     
    mardi 19 juillet 2011
    par La rédaction
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    C’est sur ce thème, percutant s’il en est, que se réunira l’élite mondiale les 27, 28 et 29 juillet prochain à Washington DC, à l’initiative de la très discrète, mais très huppée, société baptisée « Table Ronde de Caux ». Cette association, proche du CFR et de la Commission Trilatérale, ambitionne de « moraliser le capitalisme ». C’était déjà dans ce noble but qu’elle s’était réunie, à Londres, pour mettre en place une monnaie mondiale émise par le FMI... les 10 & 11 septembre 2001.

    Inutile de préciser que ce 11 septembre, alors que la nouvelle monnaie mondiale était présentée à cette noble assistance, l’émoi provoqué par l’effondrement du World Trade Center a quelques peu perturbé la réunion, comme le révèle son compte-rendu [1]. S’il restait des partisans du statu quo, il y fort à parier que ces récalcitrants, ébranlés par le choc des images en provenance de New York, ont été plus réceptifs à la nécessité d’œuvrer à la mise en place un nouvel ordre financier mondial !

    Une précision d’horloger

    Mais revenons à la réunion [2] à venir, celle de cette fin juillet 2011. Il est frappant de constater à quel point elle s’inscrit parfaitement dans le calendrier : quelques jours avant la date fatidique du 2 août, juste avant que, faute d’accord sur la modification constitutionnelle, les Etats-Unis devraient très logiquement être déclarés en faillite. De là à imaginer une mise en scène, une attaque « false flag » du même acabit que celle du 11 septembre 2001, en pleine réunion de l’élite mondiale, il n’y a qu’un pas que nous nous garderons bien de franchir [3]. Cela n’empêche pas de remarquer le curieux télescopage, comme si les instances qui planifient ces colloques maîtrisaient à l’avance un calendrier où les évènements qui paraissent, aux communs des mortels, soudains et fortuits y étaient inscrits longtemps à l’avance.

    Ce choix de la date est remarquable à plus d’un titre. Qui aurait pu prévoir qu’un seul week-end et un seul lundi ne séparerait la fin du colloque de l’éventuelle fin du rêve américain, programmée le 2 août ? Que la veille, le 1er août, la guerre contre Kadhafi, éternel empêcheur de mondialiser en rond, devrait être terminée pour cause de ramadan ? Que ce même 1er août, l’ancien directeur général du FMI devrait être libéré ou enfermé pour de bon ? Que celle qui lui succède serait également fixée sur son sort judiciaire le 4 août ? Que les européens seraient alors en passe de s’entendre pour abandonner à l’Allemagne le peu de souveraineté qu’il leur reste ?

    Inversion apparente des thèmes

    Le thème retenu, lui aussi est étonnant. Le mardi 11 septembre 2001, l’élite mondiale était réunie par la Table Ronde de Caux pour disserter sur le remplacement du dollar par une monnaie mondiale, alors baptisée « Terra ». [4] Dix ans après, alors que le monde retient son souffle dans la perspective de la mise en faillite des USA, de la chute du dollar et de l’éclatement de l’euro, alors que l’Union pour la méditerranée a été remplacée par un sanglant conflit Nord-sud en Libye, la Table Ronde de Caux se réunit pour travailler sur la nécessité d’un Choc des Civilisations, choc qui avait démarré en fanfare dix ans plus tôt, lors de la réunion prémonitoire consacrée à la problématique financière actuelle.

    Qui aurait pu si bien choisir ce thème et cette date, sinon, précisément, l’élite mondiale qui organise ce colloque.

    Une vieille histoire

    Si la Table Ronde de Caux a été créée en 1986, elle s’est ensuite inscrite dans la continuité de la Fondation Ditchley, créée, elle, en 1958, soit quelques mois après la signature du traité de Rome. La Fondation Ditchley affichait alors l’objectif de resserrer le lien transatlantique, dans l’esprit de Winston Churchill, sans préciser que le fameux resserrement du lien transatlantique consistait avant tout à asseoir la prééminence de la finance britannique.

    La Fondation élabora ensuite le « Plan Ditchley » qui visait précisément à remplacer le dollar par une monnaie mondiale émise et contrôlée par le Fond Monétaire International. Selon le plan Ditchley, la politique financière et monétaire des Etats-Unis passerait, au mépris de la loi, sous le Contrôle du FMI. Ce plan permettrait au FMI de réunir dans la Banque mondiale toutes les banques centrales des différentes nations. [5]

    En 1986, Olivier Giscard d’Estaing [6], aujourd’hui membre du conseil pour l’avenir du monde et président du comité pour un parlement mondial depuis 1995 [7], et Frederik Jacques Philips, alors directeur général de Philips, avec le soutien de Ryuzaburo Kaku, alors président de Canon, créaient la Table Ronde de Caux en affichant la noble mission de moraliser le capitalisme et l’objectif de court terme, plus trivial, de s’entendre avec les industriels japonais sur les prix des produits industriels, pour éviter le dumping que permettait déjà le différentiel de compétitivité en faveur de l’Extrême-Orient.

    Au fil de l’eau, la Table Ronde de Caux édictait des principes de bonne gouvernance, ce qui est parfaitement louable si ces principes moraux ne concernent que les entreprises privées. Mais peu à peu, une étrange confusion s’installe, si bien que ces principes deviennent généraux et concerneraient autant les états que les entreprises. La confusion franchit une nouvelle étape en 2001, quand la table Ronde de Caux s’empare de la thématique du Plan Ditchley et préconise à son tour la monnaie mondiale FMI.

    L’épisode vaudevillesque - qui restera dans les annales - est certainement le limogeage précipité de DSK, devenu trop empressé, au point que sa façon de gérer à la fois l’explosion de l’émission monétaire du FMI et la réforme de son instance dirigeante [8] aurait justifié que son remplacement programmé pour sa déclaration de candidature par Christine Lagarde a dû être avancé, avec le concours d’un room service et d’une femme de chambre. Ce spectaculaire épisode de la longue marche vers le fascisme mondial est parfaitement analysé par Thierry Meyssan dans l’article Obama, la guerre financière et l’élimination de DSK.

     ? « Moraliser » le capitalisme ?

    Selon la conception « morale » de la Table Ronde de Caux, l’idée même de la démocratie n’existe pas. Les chefs d’état sont l’équivalent des PDG de multinationales, les citoyens étant considérés comme des actionnaires : « Le gouvernement est une fiducie publique ; les dirigeants sont les fiduciaires au profit de ceux placés sous leur autorité. Quand le gouvernement abuse de sa confiance, il doit perdre sa légitimité. Quand il perd sa légitimité, il doit quitter ses fonctions. » Ainsi analysent-ils le conflit libyen : Kadhafi s’étant comporté comme un mauvais PDG, une mauvaise « fiducie publique », ses actionnaires (ex-citoyens) devraient le démettre... [9]

    Le mot « démocratie » a disparu du raisonnement. La séparation des pouvoirs, la souveraineté de la Nation sont ignorées au profit d’un droit divin d’ingérence par ceux-là mêmes qui déstabilisent, de l’extérieur le pays. [10] Ne parlons pas du cas particulier de la Libye avec sa structure tribale, son « guide » dépourvu de tout pouvoir constitutionnel, autant de réalités superbement ignorées par les moralisateurs du capitalisme.

    En réalité, le Choc des civilisations censé camoufler l’effondrement du système financier est déjà en cours. Malgré tout, l’instauration d’un fascisme mondial, l’abolition définitive du droit international et de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes ne sont pas encore acquises. Même si le pire n’est jamais sûr, Il faut bien envisager l’hypothèse que, dès la fin de ce mois, parallèlement à leurs colloques délirants, les mondialisateurs mettent en scène de nouveaux drames pour masquer aux peuples la faillite de leur système et leurs funestes desseins, sauf, si ils parviennent, à moindre frais, au consensus nécessaire au franchissement de cette nouvelle étape vers le fascisme mondial.

    Ainsi ira le monde vers sa perte, jusqu’au jour où les mots retrouveront leur sens, où les ennemis de l’intérêt général seront démasqués, quand les peuples, en état de légitime défense, parviendront à faire échec à ce nouvel ordre cistercien dans un vaste mouvement libérateur, une sorte de nouvelle renaissance.

    Reproduction Internet autorisée, en indiquant la source et le lien : DECAPACTU - JUILLET 2011 : Faut -il un choc des civilisations ?

    [1] Comme le groupe a commencé à remonter après la pause d’environ 14 heures, les nouvelles ont commencé à arriver dans la salle à propos d’un avion de ligne qui venait de s’écraser sur le World Trade Center à New York. Il y avait une certaine confusion et un ou deux membres du groupe ont utilisé les téléphones mobiles internationaux pour tenter d’obtenir de plus amples renseignements. L’ampleur réelle des événements à New York, Washington, DC et en Pennsylvanie ne serait pas pleinement être connu par les participants que plus tard dans l’après-midi, à l’issue de la réunion. Incertain des détails, mais conscient une grande tragédie qui se passait, les participants resta un moment de silence et de prière pour réfléchir sur le mal violent qui avait été fait par des mains inconnues.

    Le cauchemar du terrorisme aux États-Unis a choqué le monde civilisé, le 11 Septembre 2001. Nos vies ont changé comme CRT achevé sa réunion à Londres, et notre vie ne serait jamais la même. En effet, le commerce mondial - symbolisée par les tours jumelles du Centre de New York mondiale du commerce - ne sera jamais le même. Peut-être que nous pourrions espérer que d’une nouvelle effusion de l’unité et la solidarité entre les nations tirer quelques bien commun de cette atrocité terrible. Et, peut-être, peut-on espérer que la nouvelle vision globale de la Table Ronde de Caux - née à cette réunion - fera partie de ce bien commun. (Source Table ronde de Caux)

    [2] -Sur le site officiel

    [3] Une excommunication pour théorie du complot est si vite arrivée

    [4] extrait du programme : Lundi soir, Septembre 10, 2001 :

    Réception, salle Winston Churchill à la Maison du Parlement, avec le prince Michael de Kent [chef de la franc-maçonnerie mondiale] et la Rt. Hon. Lord Howe et la baronne Howe Identité & religion].

    Mardi matin, 11 Septembre, 2001 - : Conférencier : Edward G. Schuh, professeur en commerce international et en politique d’investissement à l’Université du Minnesota : Thème : « Nous devons transformer le FMI en une banque centrale du monde, et le volume de « DTS » (droits de tirage spéciaux) devrait augmenter à un rythme constant."

    Bernard Lietaer, professeur de finance internationale à l’Université de Louvain, a offert une présentation PowerPoint sur son papier. Sa proposition est que les multinationales adopter une monnaie parallèle à long terme, la « Terra », qui viendrait appuyer leurs résultats écologiques, économiques et sociaux si souvent entendu parler d’aujourd’hui.

    [5] Source : Les sociétés secrètes au XXe siècle

    [6] Très discret frère de l’Ex, celui qui avait promis de toucher la France au cœur et qui a œuvré pour sa disparition dans l’arnaque européenne (façon de tenir sa promesse ?...)

    [7] comité qui milite ouvertement pour la mise en place d’un gouvernement mondial, voir l’extrait de sa « Déclaration de Buenos Aires » : « À plus long terme, l’Assemblée pourrait être transformée en un parlement mondial législatif élu au suffrage direct à la suite d’une révision de la Charte de l’ONU »

    [8] -Les banquiers centraux refaçonnent le FMI

    [9] - CRT Principles and Col. Gaddafi’s Legitimacy

    [10] C’est précisément la logique sur laquelle se construit le discours des agresseurs otaniens sur la Libye : « Le régime de Kadhafi n’est plus le pouvoir légitime en Libye. Kadhafi et les membres de sa famille doivent partir", indique le document. Les ministres ont convenu de maintenir des contacts avec le seul Conseil national de transition (CNT) qui sera désormais "la structure du pouvoir légitime en Libye." Ainsi, l’Alliance, qui dirige l’opération en Afrique du Nord depuis le 31 mars et jusqu’à fin septembre au moins, a pour la première fois soutenu l’une des parties dans un conflit civil et s’est fixé pour but de changer le régime d’un pays souverain. » Cette violation du droit a été clairement dénoncée par le représentant russe auprès de l’OTAN en ces termes : « Ce que font certains pays membres de l’Otan est un scandale absolu qui est en contradiction flagrante avec toutes les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’Onu concernant la situation en Libye » .

     

    http://www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=593


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    Samedi 16 juillet 2011

    13.07.2011

    La Révolution égyptienne et la liberté de religion

    Les allumés de l’intégrisme occidental, du haut de leur immense sagesse, acquise en lisant trois fois par jour « Le choc des civilisations » et les éditos de BHL, nous avaient bien avertis : les frères musulmans allaient prendre le pouvoir, pour détruire le monde.

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    Mauvaise pioche : les frères chrétiens viennent d’obtenir une grande victoire devant une Cour suprême égyptienne débarrasée de ses commissaires politiques : les chrétiens ne sont plus des ex-musulmans, mais des chrétiens, tout simplement. A prévoir une grosse migraine pour les lascars qui nous vendaient depuis des années Moubarak gardien des valeurs de l’Occident face aux hordes islamistes.

    La vérité est beaucoup plus simple, et ignorée seulement de ceux qui adorent rester ignorants : c’est l’instrumentalisation de l’islamisme par les services de propagande US, avec leurs filiales diverses et variées. La salade de l'islamisme nouvelle forme de l'impérialisme criminel, après le stalinisme et le fascisme. De la propagande en chemise blanche et décontractée, et çà a marché à fond.

    Le problème est que mentir tout le temps et à tout le monde, ça finit par se voir.

    La grande affaire, c’était les Frères Musulmans qui allaient asservir la liberté que défendait si bien Moubarak, le boss de l’Union pour la Méditerranée de Sarko... le pivot du monde libre pour Obama. Plouf !

    Dans les temps anciens de Moubarak, les chrétiens égyptiens, loin des discours attendris, avaient la vie dure. On fera un jour, je l’espère, le point sur les attentats contre les églises cooptes alors que commençait la Révolution égyptienne. De manière plus contingente, les chrétiens d’Egypte connaissaient un cruel problème d'identité : ils ne parvenaient pas à être déclarés autrement que musulman. Nés en terre musulmane, ils étaient musulmans. Moubarak avait une vraie politique islamiste, fondée sur l'essentialisme.

    Après bien des démarches, les chrétiens parvenaient parfois à faire reconnaître leur identité, mais c’étaient alors des apostats. Leur carte d’identité portant pour mention « ex-musulman ». L’ambassadeur d’Egypte n’avait sûrement pas eu le temps d’informer notre Sarko et notre Obama.

    Vient la nouvelle Egypte, celle livrée aux dangereux islamistes, et là tout change.

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    La Cour suprême a annulé ces pratiques comme illégales. Les chrétiens déclarés contre leur gré musulmans ne seront plus répertoriés comme ex musulmans. Lors de la déclaration de naissance, il suffira d’attester l’enregistrement comme chrétien et avec la précision de l’église d’appartenance.

    Le Père Rafic Greiche, porte-parole de l’Eglise catholique égyptienne, applaudit : « La décision de la Cour est un signal positif du changement qui s’opère dans le pays. Par le passé, la Cour a proposé plusieurs fois une révision de la norme discriminatoire, mais elle a toujours reçu une forte opposition de Habib Adli, ex-ministre de l’Intérieur, désormais emprisonné pour corruption ». Habib Adli, pourtant un grand pote de nos dirigeants.

    Nicolas et Barack, vous devriez lire mon blog, vous raconteriez moins de salades.

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    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2011/07/13/la-revolution-egyptienne-et-la-liberte-de-religion.html

     

    Egypte: Place aux chrétiens, avec les Frères Musulmans. Stop idées reçues !

     

    La Révolution égyptienne et la liberté de religion

    Les allumés de l’intégrisme occidental, du haut de leur immense sagesse, acquise en lisant trois fois par jour « Le choc des civilisations » et les éditos de BHL, nous avaient bien avertis : les frères musulmans allaient prendre le pouvoir, pour détruire le monde.

    Mauvaise pioche : les frères chrétiens viennent d’obtenir une grande victoire devant une Cour suprême égyptienne débarrasée de ses commissaires politiques : les chrétiens ne sont plus des ex-musulmans, mais des chrétiens, tout simplement. A prévoir une grosse migraine pour les lascars qui nous vendaient depuis des années Moubarak gardien des valeurs de l’Occident face aux hordes islamistes.

     [Article complet : lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr]

    (Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

     

    A lire également :

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    Laïcité : les six religions s'opposent ensemble au débat

    Le ton est prudent et «sans aucun esprit polémique ou partisan», mais le message est clair.

    Les représentants des six grandes religions de France, réunis au sein de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), désapprouvent la tenue du débat sur la laïcité tel qu’il est proposé à ce jour par le président de l’UMP, Jean-François Copé.

     [Article complet : leparisien.fr]

     

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    Laïcité : les six religions s'opposent ensemble au débat

     
    29.03.2011
    Le ton est prudent et «sans aucun esprit polémique ou partisan», mais le message est clair. Les représentants des six grandes religions de France, réunis au sein de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), désapprouvent la tenue du débat sur la laïcité tel qu'il est proposé à ce jour par le président de l'UMP, Jean-François Copé. Leur déclaration commune, dont «Le Parisien» - «Aujourd'hui en France» a eu connaissance, constitue une première pour le CRCF, fondé discrètement en novembre dernier. Pour l'heure, outre les représentants musulmans, seul le président de la Fédération protestante de France et le Grand Rabbin de France s'étaient prononcés publiquement sur le débat, prenant nettement leurs distances. Catholiques (Mgr André Vingt-Trois), protestants (le pasteur Claude Baty), orthodoxes (le métropolite Emmanuel), juifs (le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim), musulmans (le président du CFCM, Mohammed Moussaoui) et bouddhistes (le révérend Olivier Wang-Genh) appellent d'une même voix à veiller «à ne pas dilapider ce précieux acquis» (la laïcité), et «pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation». «Le débat est toujours signe de santé et de vitalité. (...) Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ?» Les religieux posent la question, sans y répondre directement. Mais en réclamant de ne pas ajouter «de la confusion dans la période trouble que nous traversons», et en affirmant que, déjà, les religieux de France militent «ensemble pour une laïcité de bonne intelligence», il ne fait aucun doute que pour eux, la réponse est non. LA TRIBUNE DANS SON INTÉGRALITÉ : «Débat sur la laïcité ? Sérénité, attention et réflexion appliquées, recommandent les responsables de culte ! La Conférence des Responsables de Culte en France a été créée le 23 novembre dernier et elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l'Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté d'approfondir notre connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société. La laïcité est un des piliers de notre pacte républicain, un des supports de notre démocratie, un des fondements de notre vouloir vivre ensemble. Veillons à ne pas dilapider ce précieux acquis. Il nous parait capital, pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation. Nous signons ensemble cette tribune sans aucun esprit polémique ou partisan. Une parole commune nous semble néanmoins nécessaire. Notre cohésion au sein de la Conférence que nous avons fondée, est significative dans notre société française. Elle a été rendue possible grâce notamment au climat de coopération instauré entre les religions, que la "laïcité à la française" et ses évolutions depuis plus d'un siècle ont permis. Mais cette cohésion ne signifie pas pour autant uniformité ! Elle ne nous engage nullement en faveur d'un quelconque amalgame syncrétiste ou d'un nivellement de nos positions individuelles et celles des cultes que nous représentons. Nous travaillons ensemble dans la confiance, en intégrant nos histoires et identités respectives. Nous continuons à avoir des approches différenciées sur telle ou telle question, sans pour autant faire de nos différences des facteurs d'opposition. Nous sommes déterminés à réfléchir et à œuvrer ensemble sur la durée, en relation avec les autorités et les forces vives de notre pays, afin que le facteur religieux y soit un élément de paix et de progrès.
    L'accélération des agendas politiques risque, à la veille de rendez-vous électoraux importants pour l'avenir de notre pays, de brouiller cette perspective et de susciter des confusions qui ne peuvent qu'être préjudiciables. Nous en sommes conscients. Cela ne doit pas nous dissuader pour autant de rappeler l'essentiel quand il le faut. Nous restons très attentifs aux évolutions profondes de notre société, notamment celles qui concernent les religions, dans le respect du cadre de la République. Ces évolutions appellent parfois des adaptations voire des améliorations du cadre juridique et règlementaire de l'expression et de la vie des cultes en France. Nous ne manquerons pas d'être une force positive de propositions dans ce sens. Faut-il dans le contexte actuel un débat sur la laïcité ? Le débat est toujours signe de santé et de vitalité. Le dialogue est toujours une nécessité. Il a un rôle majeur dans une société libre, démocratique et respectueuse de la personne humaine. Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ? Ce ne sont ni les débats, ni les travaux qui manquent dans ce domaine ! La Loi 1905 est déjà plus que centenaire. Elle a permis d'apporter depuis lors des solutions à des questions nées de nouvelles situations et des évolutions de notre société dans un monde de plus en plus rapide. Tous les cultes adhèrent sans réserve à ses principes fondamentaux tels qu'ils s'expriment en particulier dans ses deux premiers articles. Mais les modalités d'application de ces principes restent toujours perfectibles. Faut-il recenser tous les colloques et autres séminaires qui ont abordé en long et en large la question de la laïcité et de ses applications dans notre pays depuis des années? Faut-il rappeler, dans la période récente, les travaux étendus et exhaustifs de la Commission présidée par le Professeur Jean Pierre MACHELON qui ont donné lieu à un rapport sur les « relations des cultes avec les pouvoirs publics » remis au ministre de l'intérieur le 20 septembre 2006 ? Ce rapport avait abordé d'une manière approfondie les différents aspects liés à l'exercice du culte en France dont celui du « support institutionnel » de son exercice dans notre pays. Faut-il rappeler de même les travaux du « Groupe juridique inter-cultes » qui travaille depuis 2007, dans le prolongement des recommandations du Groupe MACHELON, au sein du Ministère de l'intérieur, et où siègent des représentants des principaux cultes ? Ce groupe a bien fonctionné et a permis la publication de plusieurs circulaires dont la dernière, du 23 juin 2010, conjointe aux Ministères de l'intérieur et des finances, aborde d'une manière détaillée à l'attention des préfets, des directeurs départementaux des finances publiques et des trésoriers payeurs généraux, les différents aspects liés au « support institutionnel de l'exercice du culte en France » ? Faut-il rappeler aussi la production intellectuelle abondante d'articles et d'écrits divers, ainsi que les nombreux ouvrages qui paraissent sur l'histoire, les fondements, la pratique et les perspectives de la laïcité en France ? La liste en sera longue. Elle illustre parfaitement toute la richesse et la profondeur de notre expérience française de la laïcité. Nous y reviendrons lors de la rencontre publique que nous comptons organiser en octobre prochain. Secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale, la période actuelle manque de lisibilité mais sans doute pas d'espérance ! Le devoir de ceux qui sont « en responsabilité » consiste à éclairer le chemin et à élaborer des solutions conformes au bien de tous. N'ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons. Nous militons ensemble pour une laïcité de bonne intelligence. La laïcité n'est pas séparable des valeurs fondamentales que nous partageons, en particulier de la dignité et du respect de la personne humaine et de sa liberté inaliénable. Ces valeurs qui ne peuvent s'épanouir que dans la confiance mutuelle source de paix pour notre société.»
    SIGNATAIRES : Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France Avec Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France Avec le pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l'Église réformée de France Métropolite EMMANUEL, président de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France Avec le Métropolite Joseph, secrétaire de l'Assemblée des Evêques orthodoxes de France Et Mr. Carol SABA, porte-parole de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France Avec le rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman Avec M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil français du culte musulman Révérend Olivier WANG-GENH, président de l'Union bouddhiste de France

    leparisien.fr

    Cet article a été publié dans la rubrique Société

    http://www.leparisien.fr/societe/laicite-les-six-religions-s-opposent-ensemble-au-debat-29-03-2011-1383927.php

     


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    Dimanche 19 juin 2011

    http://www.georgescorm.com/personal/images/books/le-nouveau-gouvernement.jpg

    Le nouveau gouvernement du monde

    Les habits neufs de la droite

    André Synnott

    L’Aut’Journal 


       

     

    Les banques et firmes multinationales oeuvrant dans le système financier (marchés à terme, spéculation sur les variations des taux de change, financement des États par achat et courtage des bons du Trésor, produits financiers de plus en plus sophistiqués, c’est-à-dire tordus) ont institué un nouvel ordre mondial échappant à tout pouvoir citoyen, même au pouvoir politique à qui il pourrait ou devrait être imputable puisqu’il bénéficie d’une légitimité issue des urnes.

     

    Georges Corm dénonce et surtout explique Le nouveau gouvernement du monde (idéologies, structures, contrepouvoirs) qui n’est redevable à personne et prétend à son entière autonomie vis-à-vis des pouvoirs publics comme si c’était une évidence n’ayant pas à être démontrée ou justifiée.

     

    Les instances politiques, étatiques ou supranationales (systèmes des Nations- Unies, G-6, G-7, G-8 et maintenant G-20), ont abdiqué toute volonté d’exercer un leadership économique laissant la place (le pouvoir) à des institutions comme les banques centrales (au niveau des États), la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international.

     

    On pose comme une évidence que les banques centrales doivent être indépendantes des gouvernements, sans vouloir admettre que cette liberté sans entrave les met au service des intérêts privés (banques et système financier).

     

    Georges Corm dénonce l’adhésion des élites intellectuelles et politiques aux dogmes néolibéraux.

     

    Cette adhésion, parfois venue de la gauche (Alain Minc, Jacques Attali), rejette les différents courants idéologiques ayant influencé la pensée politique et économique depuis le milieu du XIXe siècle.

    Issus du siècle des Lumières (les Encyclopédistes) ou, même plus loin dans le temps, du rationalisme cartésien, ces courants idéologiques voulaient abolir la pauvreté (tant économique que culturelle), l’exploitation de l’homme par l’homme, le colonialisme en assurant une répartition équitable des richesses ; répartition équitable qui ne peut être réussie que par une volonté politique plutôt que grâce à la « main invisible du marché » chère à Adam Smith.

     

    De Jean-Jacques Rousseau à John Keynes (en passant par Marx), c’est toute la théorie critique qui est jetée aux poubelles.

     

    Heureusement, il existe encore des esprits critiques refusant de capituler face aux nouveaux dogmes. Ainsi, l’école de Frankfort (lieu d’un renouvellement du marxisme) ou le Monde diplomatique auquel Corm contribue régulièrement.

     

    Le texte de Corm se veut plus ou moins le pendant économique de l’analyse philosophique de Jürgen Habermas qui, dans Après l’État-nation, avançait que l’Union européenne devrait avoir la volonté politique de corriger les effets du marché, d’imposer des réglementations pour créer des effets de redistribution, le contraire de la pratique actuelle des eurocrates de Bruxelles (siège de l’Union européenne) et de la Banque centrale européenne.

     

    Georges Corm montre qu’il faut appliquer au niveau mondial la thèse de Habermas.

    Le triomphe du néolibéralisme est d’abord théorique par la négation d’une alternative, surtout depuis la disparition du Bloc de l’Est ; puis est devenu très concret avec la multiplication des hommes d’affaires à l’honnêteté douteuse devenus chefs d’État ou de politiciens devenus milliardaires (Berlusconi, Poutine, Fujimori au Pérou, Suharto en Indonésie).

     

    L’État, presque partout, devient une pompe à finances au service des, déjà, plus riches tout en se soumettant sans résistance aux volontés d’institutions comme le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale.

     

    Presque partout, cette abdication des États a produit les mêmes effets : spirale d’endettement public, diminution des services publics, pillage des matières premières, émigration des plus qualifiés (un nouvel exode des cerveaux) alors que certains pays ont tenté une autre voie (tout en restant dans un cadre capitaliste).

     

    Ainsi, la Corée du Sud, Singapour et le Brésil ont exercé un certain dirigisme économique pour développer une économie qui en ferait autre chose qu’une économie exportatrice de main d’oeuvre comme le Mexique ou les Philippines.

     

    Le néolibéralisme a triomphé sur un autre plan. Partout, les écoles de gestion, les départements de sciences économiques des universités, les think tanks donnent des programmes semblables pour former des cadres qui sauront bien faire fonctionner le système.

     

    Georges Corm construit son raisonnement en puisant à des sources diversifiées. Il utilise les recherches de Galbraith sur l’euphorie financière ou les effets de l’ère de l’opulence, les critiques des institutions d’Ivan Illich, les travaux du Club de Rome sur la limitation de la croissance, la nécessité du « small is beautiful » de Schumacher et même des valeurs religieuses.

     

    Alors que les néoconservateurs (surtout américains) n’hésitent pas à utiliser des valeurs ou des cautions religieuses pour justifier les inégalités ou l’injustice, Corm pense que la résistance aux valeurs néolibérales peut s’appuyer sur des valeurs religieuses (chrétiennes et musulmanes surtout).

     

    Ce chrétien libanais, maronite, a été influencé par Nasser (indépendance et unité arabe), il parraine le Tribunal Russell sur la Palestine et appuie divers courants politiques musulmans (non pas islamistes).

     

    Cette confluence des doctrines sociales inspirées par des courants religieux l’amène à penser que les questions économiques peuvent être pensées à partir des fondements de l’éthique.

     

    Niant l’enrichissement sans cause, l’accumulation de richesses comme but de l’existence pour favoriser plutôt la notion de bien public et la nécessité que le progrès économique soit mis au service de la société, les religions pourraient agir comme un frein à l’accumulation privée. Ici, il semble au diapason de la théologie de la libération d’un certain clergé d’Amérique latine.

     

    Ce courant progressiste des institutions religieuses peut être contré par l’utilisation des religions pour affirmer un fondamentalisme identitaire (de Hérouxville à Téhéran) plutôt que la construction d’un cadre, conciliant éthique et rationalité pour le vivre-ensemble.

     

    La mondialisation a amené un affaiblissement des pouvoirs des États en créant des réorganisations spatiales, des regroupements régionaux au nom du libre échange ayant pour conséquence que l’État nation n’est plus vu comme la forme idéale d’organisation des sociétés.

     

    Même si, comme l’a déjà remarqué John Saul (Mort de la globalisation), de nouveaux États ne cessent d’apparaître en ex-URSS, en ex-Yougoslavie ou même en Afrique où le Darfour se sépare du Soudan (alors que l’Organisation de l’unité africaine a toujours prôné dans sa charte, l’intangibilité des frontières, mêmes absurdes, issues de la colonisation), ses nouveaux États sont créés pour satisfaire un besoin identitaire tout en s’intégrant, en Europe, dans un espace économique supranational.

     

    Georges Corm en appelle à un besoin de changer le besoin identitaire en besoin démocratique comme dans un ouvrage précédent (La question religieuse au XXIe siècle), il en appelait à un « pacte laïc international » sur le mot d’ordre « Républicains de tous les pays, unissez-vous ! »

    ***

     

    Georges Corm, Le nouveau gouvernement du monde, éditions La Découverte.

     

    Le nouveau gouvernement du monde

    Source
    http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3099

    Posté par Alaindependant à 07:38 - International - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
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