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    Vendredi 20 mars 2009

    Le 11 septembre 2001 :
     une provocation mondiale

    Un Gl Russe témoigne.
    Les grandes manipulations
    et les provocations planétaires.
    Tout est artificiel....


    A lire absolument, par tous, pour comprendre
    ce qui se passe réellement... 

    par Général Leonid Ivashov*

    Politologue russe influent, issu des milieux nationalistes, le général Léonid Ivashov était chef d’état-major des armées le 11 septembre 2001. Ce jour-là, il avait placé ses satellites en alerte pour observer les manœuvres militaires aériennes annoncées aux USA, mais c’est un tout autre spectacle auquel il fut confronté. Au vu des analyses de cet événements par ses experts, il a écarté l’hypothèse Al-Qaïda et conclu à une provocation de l’élite financière anglo-saxonne. Sur cette base, il développé la vision stratégique russe du monde post-11-Septembre. Nous reproduisons ici un de ses articles, représentatif de sa pensée et de celle des officiers supérieurs russes. Le lecteur sera surpris de constater que ce qui est considéré comme un délire dans les pays de l’OTAN est une vérité d’évidence en Russie, comme d’ailleurs dans de nombreux autres régions du monde. Au-delà de la question d’établir la vérité, l’honnêteté intellectuelle exige de comprendre et d’accepter la relativité des points de vue. Cet article sera particulièrement précieux pour les militaires français au moment où le ministre de la Défense a engagé une chasse aux sorcières contre les enseignants de l’École de guerre qui ont osé rendre compte de la diversité des interprétations du 11-Septembre.

    L’expérience de l’humanité montre que le terrorisme apparaît partout où se produit à un moment donné une aggravation des contradictions, où les relations commencent à se dégrader au sein de la société et où l’ordre social change, où surgit l’instabilité politique, économique et sociale, où se libèrent des potentiels d’agressivité, où les valeurs morales périclitent, où triomphent le cynisme et le nihilisme, et où la criminalité explose.

    Les processus liés à la mondialisation créent des conditions favorables à ces phénomènes extrêmement dangereux. Ils entraînent un redécoupage de la carte géopolitique du monde, une redistribution des ressources planétaires, violent la souveraineté et effacent les frontières des États, démantèlent le droit international, anéantissent la diversité culturelle, appauvrissent la vie spirituelle et morale.

    Je pense que nous sommes en droit aujourd’hui de parler de crise systémique de la civilisation humaine. Elle se manifeste de manière particulièrement aiguë au niveau de l’interprétation philosophique de la vie. Ses manifestations les plus spectaculaires concernent le sens donné à la vie, l’économie et le domaine de la sécurité internationale.

    L’absence de nouvelles idées philosophiques, la crise morale et spirituelle, la déformation de la perception du monde, la diffusion de phénomènes amoraux contraires à la tradition, la course à l’enrichissement illimité et au pouvoir, la cruauté, conduisent l’humanité à la décadence et peut-être à la catastrophe.

    L’inquiétude, ainsi que le manque de perspectives de vie et de développement de nombreux peuples et états constituent un important facteur d’instabilité mondiale.
    L’essence de la crise économique se manifeste dans la lutte sans merci pour les ressources naturelles, dans les efforts déployés par les grandes puissances du monde, avant tout par les États-Unis d’Amérique, mais aussi par des entreprises multinationales pour soumettre à leurs intérêts les systèmes économiques d’autres États, prendre le contrôle des ressources de la planète et surtout des sources d’approvisionnement en hydrocarbures.

    La destruction du modèle multipolaire qui assurait l’équilibre des forces dans le monde a entraîné également la destruction du système de sécurité internationale, des normes et des principes qui régissaient les relations entre États, ainsi que du rôle de l’ONU et de son Conseil de sécurité.
    Aujourd’hui les États-Unis d’Amérique et l’OTAN se sont arrogés le droit de décider du destin d’autres États, de commettre des actes d’agression, de soumettre les principes de la Charte des Nations Unies à leur propre législation.

    Ce sont précisément les pays occidentaux qui, par leurs actions et agressions contre la République fédérale de Yougoslavie et l’Irak, ainsi qu’en permettant de toute évidence l’agression israélienne contre le Liban et en menaçant la Syrie, l’Iran et d’autres pays, ont libéré une énorme énergie de résistance, de vengeance et d’extrémisme, énergie qui a renforcé le potentiel de la terreur avant de se retourner, comme un boomerang, contre l’Occident.

    L’analyse de la substance des processus de mondialisation, ainsi que des doctrines politiques et militaires des États-Unis d’Amérique et d’autres États, permet de se convaincre que le terrorisme favorise la réalisation des objectifs de domination du monde et la soumission des États aux intérêts de l’oligarchie mondiale. Cela signifie qu’il ne constitue pas un sujet en tant que tel de la politique mondiale mais un simple instrument, le moyen d’instaurer un nouvel ordre unipolaire ayant un centre de commandement mondial unique, d’effacer les frontières nationales et d’assurer la domination d’une nouvelle élite mondiale. C’est elle qui constitue le sujet principal du terrorisme international, son idéologue et son « parrain ». C’est elle aussi qui s’efforce de diriger le terrorisme contre d’autres États, y compris contre la Russie.

    La principale cible de la nouvelle élite mondiale est la réalité naturelle, traditionnelle, historique et culturelle qui a jeté les bases du système de relations entre les États, de l’organisation de la civilisation humaine en États nationaux, de l’identité nationale.

    Le terrorisme international actuel est un phénomène qui consiste, pour des structures gouvernementales ou non gouvernementales, à utiliser la terreur comme moyen d’atteindre des objectifs politiques en terrorisant, déstabilisant les populations sur le plan socio-psychologique, en démotivant les structures du pouvoir d’État et en créant les conditions permettant de manipuler la politique de l’État et le comportement des citoyens.

    Le terrorisme est un moyen de faire la guerre de manière différente, non conventionnelle. Simultanément, le terrorisme, allié aux médias, se comporte comme un système de contrôle des processus mondiaux.
    C’est précisément la symbiose des médias et de la terreur qui crée les conditions favorables à des bouleversements dans la politique mondiale et dans la réalité existante.
    Si l’on examine dans ce contexte les événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis d’Amérique, on peut en tirer les conclusions suivantes :

    - l’attentat terroriste contre les tours jumelles du World Trade Center a modifié le cours de l’histoire du monde en détruisant définitivement l’ordre mondial issu des accords de Yalta-Potsdam ;

    - il a délié les mains des États-Unis d’Amérique, de la Grande-Bretagne et d’Israël, leur permettant de mener des actions contre d’autres pays en faisant fi des règles de l’ONU et des accords internationaux ;

    - il a stimulé l’amplification du terrorisme international.

    D’autre part, le terrorisme se présente comme un instrument radical de résistance aux processus de mondialisation, comme un moyen de lutte de libération nationale, de séparatisme, un moyen de résoudre les conflits entre les nations et entre les religions, ainsi que comme in instrument de lutte économique et politique.

    En Afghanistan, au Kosovo, en Asie centrale, au Proche Orient et dans le Caucase nous constatons que la terreur sert aussi à protéger des narcotrafiquants en déstabilisant leurs zones de passage.
    On peut constater que dans un contexte de crise systémique mondiale la terreur est devenue une sorte de culture de la mort, la culture de notre quotidien. Il a fait irruption dans la prospère Europe, tourmente la Russie, secoue le Proche-Orient et l’Extrême-Orient. Il favorise l’accoutumance de la communauté internationale à des ingérences violentes et illégales dans les affaires intérieures des États et à la destruction du système de sécurité internationale.

    La terreur engendre le culte de la force et lui soumet la politique, le comportement des gouvernements et de la population. Le plus effrayant est que le terrorisme a un grand avenir en raison de la nouvelle spirale de guerre qui s’annonce pour la redistribution des ressources mondiales et pour le contrôle des zones clé de la planète.
    Dans la stratégie de sécurité nationale des États-Unis d’Amérique, approuvée cette année par le Congrès états-unien, l’objectif avoué de la politique de Washington est « de s’assurer l’accès aux régions clé du monde, aux communications stratégiques et aux ressources mondiales », avec comme moyen pour y parvenir de procéder à des frappes préventives contre n’importe quel pays. Du point de vue du Congrès, les États-Unis d’Amérique peuvent donc adopter une doctrine de frappes nucléaires préventives qui s’apparente à du terrorisme nucléaire.
    Cela implique l’utilisation à grande échelle de substances nocives et d’armes de destruction massive. On ne s’embarrassera pas de scrupules pour choisir les moyens de répondre à une attaque. Pour se défendre les parties n’auront que le choix des moyens.

    La provocation par un acte terroriste devient un moyen d’atteindre des objectifs politiques d’ampleur globale, régionale et locale. Ainsi, une provocation organisée dans la localité de Rachic (Kosovo, Serbie) a fini par entraîner le changement de régime politique en Serbie et l’effondrement de la République fédérée de Yougoslavie, tout en servant de prétexte à l’agression de l’OTAN et à la séparation du Kosovo de la Serbie. Il s’agit d’une provocation d’ampleur régionale.

    Les explosions dans le métro de Londres, les désordres à Paris en 2005-2006 sont des provocations locales qui ont eu des répercussions sur la politique et l’opinion publique en Grande Bretagne et en France.
    Pratiquement chaque acte terroriste dissimule des forces politiques puissantes, des entreprises transnationales ou des structures criminelles ayant des objectifs précis. Et presque tous les actes terroristes, à l’exception des activités de libération nationale) sont en réalité des provocations.

    Même en Irak, les explosions dans les mosquées sunnites et shiites ne sont rien d’autre que des provocations organisées en vertu du principe « diviser pour régner ». Il en va de même de la prise en otage et de l’assassinat de membres de la mission diplomatique russe à Bagdad.
    L’acte terroriste commis à des fins de provocation est aussi ancien que l’humanité elle-même. Ce sont précisément des provocations terroristes qui ont servi de prétextes au déclenchement des deux guerres mondiales. Les événements du 11 septembre 2001 constituent une provocation mondiale. On peut parler d’opération d’ampleur mondiale. De telles opérations permettent en général de résoudre plusieurs problèmes mondiaux à la fois. On peut les définir comme suit :

    - 1. L’oligarchie financière mondiale et les États-Unis d’Amérique ont obtenu le droit non formel de recourir à la force contre n’importe quel État.

    - 2. Le rôle du Conseil de sécurité s’est trouvé dévalué. Il fait de plus en plus figure d’organisation criminelle complice de l’agresseur et alliée à la nouvelle dictature fasciste mondiale.

    - 3. Grâce à la provocation du 11 septembre, les États-Unis d’Amérique ont consolidé leur monopole mondial et ont obtenu l’accès à n’importe quelle région du monde et à ses ressources.

    Dans le déroulement d’une opération-provocation il y a toujours trois éléments obligatoires : le commanditaire, l’organisateur et l’exécutant. En ce qui concerne la provocation du 11 septembre et contrairement à l’opinion dominante, « Al-Qaida » ne pouvait être ni le commanditaire, ni l’organisateur, ne disposant pas des moyens financiers suffisants (et ils sont énormes) pour commander une action d’une telle ampleur.

    Toutes les opérations menées par cette organisation ne sont que des actions locales et assez primitives. Elle ne dispose pas des ressources humaines, d’un réseau d’agents suffisamment développé sur le territoire des États-Unis d’Amérique, pour réussir à pénétrer les dizaines de structures publiques et privées qui assurent le fonctionnement des transports aériens et veillent à sa sécurité. Al-Qaida ne saurait donc avoir été l’organisateur de cette opération (sinon à quoi peuvent bien servir le FBI et la CIA ?). Ces gens pourraient en revanche fort bien avoir été de simples exécutants de cet acte terroriste.

    À mon avis, le commanditaire de cette provocation pourrait avoir été l’oligarchie financière mondiale, dans le but d’installer une fois pour toutes « la dictature fasciste mondiale des banques » (l’expression appartient à l’économiste états-unien bien connu Lyndon LaRouche) et d’assurer le contrôle de ressources mondiales en hydrocarbures limitées. Il se serait agi par la même de s’assurer la domination mondiale pour longtemps.

    L’invasion de l’Afghanistan, riche en ressources gazières, de l’Irak et peut-être aussi de l’Iran, qui possèdent des réserves mondiales de pétrole, mais aussi l’instauration d’un contrôle militaire sur les communications pétrolières stratégiques et l’augmentation radicale du prix du pétrole sont des conséquences des événements du 11 septembre 2001.

    L’organisateur de l’opération pourrait avoir été un consortium bien organisé et abondamment financé formé de représentants (anciens et actuels) des services secrets, d’organisations maçonniques et d’employés des transports aériens.

    La couverture médiatique et juridique a été assurée par des organes de presse, des juristes et des politiciens stipendiés. Les exécutants ont été choisis sur la base de leur appartenance ethnique à la région qui possède les ressources naturelles d’importance mondiale.

    L’opération a réussi, les objectifs sont atteints.

    L’expression « terrorisme international » en tant que principale menace pour l’humanité a fait irruption dans le quotidien politique et social.
    Cette menace a été identifiée en la personne d’un islamiste, ressortissant d’un pays disposant d’énormes ressources en hydrocarbures.
    Le système international mis sur pied à l’époque où le monde était bipolaire a été détruit et les notions d’agression, de terrorisme d’État et de droit a la défense ont été altérées.

    Le droit des peuples de résister aux agressions et aux activités subversives des services secrets étrangers ainsi que de défendre leurs intérêts nationaux est foulé aux pieds.
    Toutes les garanties sont assurées en revanche aux forces qui cherchent à instaurer une dictature mondiale et à dominer le monde.
    Mais la guerre mondiale n’est pas encore finie. Elle a été provoquée le 11 septembre 2001 et elle n’est que le prélude à de grands événements à venir.

     Général Leonid Ivashov

    Le général Leonid Ivashov est vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques. Il fut chef du département des Affaires générales du ministère de la Défense de l’Union soviétique, secrétaire du Conseil des ministres de la Défense de la Communauté des États indépendants (CEI), chef du Département de coopération militaire du ministère de la Défense de la Fédération de Russie. Il était chef d’état-major des armées russes, le 11 septembre 2001.



    Réseau Voltaire
    http://changementclimatique.over-blog.com/article-29173919.html
    http://bridge.over-blog.org/article-29182265.html

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    Jeudi 19 mars 2009

     

     

    UNION DES RELIGIONS CONTRE L'INJUSTICE DU SIONISME

     

    Bonsoir,

     

    Voici le nouveau communiqué du Président du Centre Zahra France, Monsieur Yahia Gouasmi, lancé depuis le Moyen-Orient , dans le cadre de la conférence qui aura lieu à Bruxelles ce jeudi 19 mars 2009 et dont le thème est :

     

    UNION DES RELIGIONS CONTRE LE SIONISME

     

     

     

    Nous vous remercions pour la diffusion de cet appel .

     

     

    Vous trouverez ci-dessus le flyer de cette conférence :



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    Mardi 17 mars 2009

     

     


    Juifs, Arabes et Noirs
    sur le même terrain de foot

     


    Lundi 16/03/2009
    | Posté par
    Nadia Méhouri

     


    Ça devrait être tellement banal, mais ça ne l’est pas. Première hier à Paris : un tournoi de foot « mixte » a rassemblé des enfants entre 9 et 13 ans. D’habitude, ils s’ignorent. VIDEO EN +

     

     -- Cliquez pour voir l'image en entier

     

    « Tu viens faire un foot au stade avec des feujs ? – Ah ouais, on va les niquer ! – Ah non, Malik, c’est pas possible, ce seront des équipes mixtes. – Oui, mais ça sert à quoi de faire ça ? – En fait, c’est pour rassembler les peuples, et si tu vois que le soleil est au rendez-vous, c’est que la paix est la voie à suivre. – Ok, on verra. » 14 heures, le soleil est au rendez vous ce dimanche 15 mars. Il brille de tous ses rayons au-dessus du stade Jules Ladoumègue de la Porte de Pantin, dans le 19e arrondissement de Paris, où se tient un tournoi de foot « intercommunautaire ».

     

    Six équipes, chacune de neuf joueurs, âgés de 9 à 13 ans, sont constituées par Jocelyn Boisdur, le président du FC Antillais du 19e, dont les consignes sont : « Dans ce tournoi pour le mieux vivre ensemble, on vous demande d’être fair-play. » Sept enfants de confession juive pour une quarantaine de jeunes noirs, maghrébins, asiatiques. Peu d’enfants juifs ? Oui, mais en temps normal, les juifs ne sont jamais de la partie. Depuis la seconde Intifada du début des années 2000 – et la guerre à Gaza en décembre et janvier dernier n’a rien arrangé –, ils jouent au foot entre eux. C’est « plus simple » pour tout le monde… Mais là, on n’a voulu sortir de la spirale du simple. « Le foot a le don de rassembler les hommes, on se sent en famille parce que dans le sport, on ne parle pas de politique. » Ça, c’est Djazzard Fathi, l’entraîneur de l’ASPB, B pour Bagnolet, qui le pense et le dit haut et fort.

     

    Ce tournoi, c’est encore un coup de nos deux compères Joyce et Khadiatou, coachs de l’association Rassemblement des mères du 19e, rejointes dans cette initiative par Jocelyn Boisdur, que les jeunes footeux écoutent sans oser faire un bruit. Six équipes sont donc sur le terrain : « AS pourquoi pas nous », « ASG Bagnolet », deux équipes des « Antillais Paris 19e », « Solitaires Paris 19e » et « Olympique Football club de Pantin ».

     

    Jugurtha, 12 ans, trouve la démarche intéressante. « C’est bien de nous rapprocher. Moi, je suis pour. » Jugurtha affirme que, « de toutes façons, il y a du racisme dans les deux sens ». Joseph, 11 ans, David, 13 ans, sont venus avec leur père et cinq autres enfants juifs pour participer à ce tournoi amical. Bien qu’ils se disent très pratiquants, ils refusent de s’enfermer dans un ghetto, « sinon autant aller vivre en Israël. Ce sport peut nous permettre de rencontrer et apprendre à connaître des gens que l’on côtoie tous les jours sans vraiment les connaître ».

     

    Oui, mais une question me taraude. Pourquoi la majeure partie des familles juives du 19e scolarisent-elles leurs enfants dans des écoles juives. La « laïque », c’est plus pratique pour créer des liens, non ? Eh bien c’est simple, la religion d’abord, les copains après. « L’instruction religieuse ne se fait que dans nos écoles, on doit la transmettre à nos enfants. C’est plutôt le non respect d’autrui qui est responsable de tous les problèmes dans notre société. »

     

    Didier Alone, le père de David, aurait bien voulu inscrire son fils dans le club de foot local « Espérance arabe », sauf qu’il y a entraînement le vendredi soir aussi. Or au même moment, c’est shabbat. « Ça nous obligerait à conduire nos enfants au stade en voiture, chose interdite par le shabbat. Nous avons fait un choix religieux, donc nous vivons on fonction de cela, quitte à nous priver de certains plaisirs. »

     

    L’« AS, pourquoi pas nous » sera la seule équipe du tournoi vraiment mixte. Malik « le petit Arabe », ainsi que d’autres non juifs, sont invités à rejoindre l’équipe de David. Malik est un nerveux qui craint le qu’en dira-t-on ? « Je veux pas jouer avec eux, on va se faire taper 20/0 La vie d’ma mère, les gars du quartier, ils vont me voir jouer avec des feujs, ils vont me traiter ! » Un petit coup de panique vite oublié, l’appel du ballon est trop fort. Malik intègre son équipe, joue et marque un but ! Ce qui lui vaut les félicitations de son team, et notamment de Didier, père d’un des joueurs juifs : « C’est la plus belle chose de voir Malik qui ne voulait pas jouer avec nous et qui de sa propre bouche a sorti : On est tous des êtres humains. » Jusqu’ici tout va bien.

     

    Quelques matchs et éliminations plus tard, il fait toujours aussi bon vivre au stade Jules Ladoumègue. L’heure des récompenses approche. Les quatre coupes pour les équipes gagnantes et un bon d’achat chez Go Sport de 15 euros sont distribués à tous les participants autour d’un généreux goûter. Cette première semble être une vraie réussite, si l’on exclut les sautes d’humeurs de Malik notre teen-ager.

     

    Est ce dû à la surprenante clémence de la météo ? Sent-on poindre une volonté de vivre ensemble sans avoir à se cacher ou à se justifier des « différences » ? Jocelyn, Khadiatou et Joyce sont ravis de la réussite de cette journée, et ils ne vont pas s’arrêter là. Ils prévoient de rééditer ce type de tournoi, avec une présence massive des parents. Hier, on a fait fondre la glace, la prochaine fois, on fera griller les merguez.

    Nadia Méhouri

    Photo du milieu : au centre, Jocelyn Boisdur et Joyce Malay-Ayach

    « C'est le buuut ! »

    Juifs, Arabes et noirs sur le même terrain
    envoyé par Bondy_Blog

    http://www.juif.org/go-news-91675.php


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    Lundi 16 mars 2009

    L'Islam expliqué de Marek Chebel article paru le 5 novembre 2006


    Malek Chebel, psychanalyste, anthropologue et docteur en sciences politiques est un farouche défenseur de l’Islam modéré. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la société musulmane qui sont aujourd’hui des références : Dictionnaire amoureux de l’Islam, Psychanalyse des Mille et Une Nuits, Manifeste pour un Islam des Lumières…


    Malek Chebel réhabilite l’image de la religion musulmane, porteuse d’amour et de beauté, face à l’image négative d’une religion de terreur, liée aux fondamentalistes. Il lutte pour l’évolution des mentalités et un meilleur statut de la femme musulmane. Il prône un Islam des Lumières, un Islam de partage et d’apaisement. Proche de la communauté juive de France, Malek Chebel nous livre ses convictions, ses craintes et ses espoirs.

    Olivia Cattan : Malek Chebel, vous êtes aujourd’hui en France, le représentant d’un Islam des Lumières, croyez-vous que cet Islam modéré résistera à la montée de l’Islamisme ?

    Malek Chebel : Oui, bien sûr, sans quoi, c’est la catastrophe absolue. Je défends les valeurs d’un Islam ouvert, tolérant et éclairé. Je sais aussi que la majorité des musulmans de France n’aspire qu’à une chose, vivre sa religion en adéquation avec les règles républicaines, dans le respect d’autrui. Il est vrai que depuis des années, les réseaux islamistes se sont organisés dans l’indifférence des municipalités et de toutes les autorités publiques. A cela, il faut ajouter que la précarité sociale, le chômage, la perte des valeurs de la société française ont été de bons alliés pour eux. J’espère qu’il n’est pas trop tard pour récupérer une bonne partie de cette jeunesse. Tarik Ramadan affirme également représenter une partie des musulmans de France… Il faut se méfier de Tarik Ramadan, son discours est celui d’un prédicateur. Il faut rejeter ceux qui souhaitent nous imposer des lois divines en remplacement des lois des hommes. Ces lois divines ont été écrites au 7e siècle, alors comment voulez-vous les proposer aux hommes et aux femmes du 21 siècle ! La société évolue et la religion doit suivre cette évolution, même si le commentaire est interdit dans le Coran et qu’il est difficile de faire bouger les choses ! Tarik Ramadan ne représente pas la majorité éclairée mais la minorité ignorante des musulmans.

    O.C. : Pensez-vous que le Coran doit être modernisé ?

    M.C. : Non. Ce n’est pas le Coran qu’il faut réformer, c’est l’approche théologique qui lui est appliquée, c’est à dire son interprétation. J’en appelle à la liberté de chacun pour juger du bien fondé de telle ou telle approche. Mon but est de réhabiliter l’Islam, de montrer sa pluralité. L’Islam n’est pas seulement une religion faite d’interdits, elle est l’héritage d’un humanisme, le fruit d’une Civilisation, qui à travers les siècles, a connu de grandes périodes de créativité où savants, grammairiens, médecins travaillaient ensemble dans le creuset d’un seul Islam, celui des lumières. L’algèbre, l’arithmétique, la sagesse orientale sont nés de cela. L’Islam n’est pas une religion apocalyptique, ayant pour objectif la fin de l’Occident. Il faut humaniser cette religion, la rendre accessible afin de redonner de l’Islam une image positive, éloignée de la terreur.

    O.C. : Au sujet de la terreur, que pensez-vous des Kamikazes, qui au nom de Dieu et de l’Islam, au nom d’une revendication territoriale s’offrent à la mort, tuant d’innocentes victimes ?

    M.C. : Il faut 30 ans pour former un intellectuel et 3 semaines pour former un Kamikaze. Notre Dieu, comme je le dis souvent, n’est pas un Dieu de colère, de souffrance et de mort. Je récuse toute manipulation de la religion qui vise à perpétrer la violence.

    O.C. : Vos livres parlent de Sexualité, de raffinements de la culture orientale pendant que dans les cités, la violence sexuelle s’exprime, alors que faire pour lutter contre cela ?

    M.C. : Nous pourrons lutter contre cela lorsque l’image et la place de la femme évolueront dans la religion musulmane. Dans mon livre, le Dictionnaire amoureux de l’islam, j’aborde avec la plus grande liberté la sexualité. Je suis pour l’harmonie entre les sexes et pour un Islam de désirs. Il faut rappeler que cette religion s’est longtemps préoccupée de beauté et de sensualité, Contes orientaux, hammams, goût des parfums…Elle préconise à l’homme de profiter de sa vie terrestre. Certains textes parlent même d’un amour divin lié à l’amour charnel et le Prophète Mohamed disait lui-même que les femmes, les parfums et la prière étaient ce qu’il préférait dans ce monde. Nous pouvons être des musulmans fidèles, respectueux du Texte sacré, sans être ennemis de la jouissance charnelle. Mais ce désir doit s’exprimer, sans aucune violence et dans le respect de la femme.

    O.C. : L’excision, les mariages précoces sont encore pratiqués dans certaines familles musulmanes de France, comment faire évoluer ces pratiques d’un autre temps ?

    M.C. : En condamnant tous ces actes comme la répudiation, la polygamie, les mariages forcés, le rapt de jeunes filles, le dénigrement des mères célibataires. Il faut condamner les assassinats, perpétrés au nom du Khalf at-thar, au nom de l’honneur. Les pays musulmans doivent réévaluer toute leur législation civile pour donner à la femme le moyen de s’épanouir dans les règles sociales établies. La femme n’est pas inférieure à l’homme, contrairement à ce que prônent les fondamentalistes. Il faut que les mentalités évoluent et acceptent également l’homosexualité, dont je parle également dans mes ouvrages.

    O.C. : Pensez-vous que le voile est une régression pour les Droits de la femme ?

    M.C. : Non pas tout a fait mais obliger la femme à se voiler, c’est ne pas lui faire confiance et c’est la déposséder de son image. D’ailleurs, seuls 3 versets dans le Coran, évoque le voile. Mais le débat sur le voile est un faux débat. Je suis pour la loi contre le voile à l’école, par principe de laïcité. De plus cette loi protège les femmes qui ne veulent pas le porter mais qui l’endurent à cause de leurs familles ou de leurs maris. J’appelle à une égalité absolue de droits et de devoirs entre l’homme et la femme.

    O.C. : Que pensez-vous de la discrimination positive proposée par Nicolas Sarkozy ?

    M.C. : J’y suis très opposé parce que dans « discrimination positive », il y a le mot « discrimination ». Discriminer dans un sens ou dans l’autre est mauvais en soi. Je suis pour que 10 chefs d’entreprise français fasse une déclaration d’intention et proposent d’embaucher 10 jeunes de banlieue. Je suis pour que le gouvernement français encourage activement l’émergence des classes moyennes et que l’on valorise les bonnes volontés.

    O.C. : Pensez-vous que le CV anonyme élargirait les chances ?

    M.C. : Oui, je le pense. Lorsqu’un employeur a le choix entre deux candidats et que l’un des deux porte un nom arabe, le choix est vite fait. Il y a beaucoup trop de Français, d’origine arabe, qualifiés, lettrés qui sont au chômage, juste à cause de leurs origines et ce n’est pas tolérable ! De plus, la précarité sociale et le chômage sont des faiblesses que les Fondamentalistes exploitent adroitement dans les Cités. La Société française doit réagir !

    O.C. : Il y a en France, malgré une apparente harmonie, des tensions entre la communauté juive et la communauté musulmane, comment voyez-vous l’avenir de ces relations ?

    M.C. : Je suis plutôt optimiste. C’est ma nature. Grâce à la bonne volonté des uns et des autres, grâce aux discours responsables des autorités religieuses – je signale en passant la qualité d’un certain nombre de personnalités juives et musulmanes, soucieuses de paix et respectant la pluralité de ce pays -, nous arriverons à conjurer les mauvais augures et les discours pessimistes qui nous promettent l’apocalypse. Il faut toujours garder son sang froid, sa philosophie.

    O.C. : Vous avez décidé de créer une fondation pour l’Islam des Lumières, comment est née cette idée ?

    M.C. : Cette idée est née sur le perron de l’Elysée, le 14 mai 2004, lorsque le Président Chirac m’a honoré de la Légion d’honneur, à la suite de la publication du Dictionnaire amoureux de l’Islam. Idéalement, la Fondation pour un Islam des Lumières a pour objectif de lutter contre les amalgames, favoriser le dialogue entre les communautés en France et promouvoir le plus largement possible un discours de tolérance et de respect. Cette fondation favorisera également l’intégration des jeunes musulmans au sein de la République. Elle permettra l’accès à la connaissance, le triomphe de la raison et du progrès et l’ouverture sur le monde. Nous avons une vingtaine de projets, nous voulons organiser une journée du livre autour de l’Islam, amener les jeunes des cités au Louvre en leur faisant découvrir la richesse de leur civilisation, les rattacher à leurs racines. Il faut unir nos bonnes volontés et nous montrer solidaires. La prochaine étape sera de réunir des fonds privés, indépendants de toutes idéologies, afin de mener à bien tous ces projets. Face à l’intégrisme, il faut toujours montrer une solidarité sans failles, une compréhension des enjeux, un travail républicain.

    O.C. : Comment voyez-vous l’Islam de demain ?

    M.C. : Dans mon Manifeste pour un Islam des Lumières, j’explique dans vingt-sept propositions que je souhaite une libre interprétation des textes et l’affirmation de la supériorité de la raison sur l’émotion qui dirige le monde musulman. Je souhaite une renaissance de l’Islam susceptible de forger l’identité collective, apaisante, car apaisée, de l’Islam de demain. Je souhaite un Islam respecté qui respecte les autres religions, un Islam du Partage.


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    Lundi 16 mars 2009

     

     

     
    Un article paru le 28.9.2006

    Le Père Desbois, secrétaire du Comité Episcopal des Evêques de France pour les relations avec le Judaïsme est l’un des Représentants de la nouvelle alliance judéo-chrétienne. « Sans tirer un trait sur les persécutions passées et en assumant la mémoire de nos fautes, il est temps d’œuvrer ensemble ».



    Soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Le Père Desbois a entrepris l’identification des fosses communes en Ukraine pour redonner à ces tombes anonymes une identité juive. « Eduqué par mon grand père, déporté politique du Camp russe Rawa Ruska, j’ai été sensibilisé très tôt à l’horreur de la Shoah. Je suis devenu prêtre et j’ai été nommé à Lyon. Formé par le Cardinal Decourtray, j’ai travaillé en permanence avec la communauté juive. Puis j’ai été nommé Secrétaire du Comité Episcopal des Evêques de France pour les relations avec le Judaïsme. En pèlerinage, au camps de Rawa Ruska, je me suis demandé où étaient enterrés les juifs, le Maire du village ne le savait pas et a promis de se renseigner.

    En revenant sur les lieux, quelques mois plus tard, 100 personnes m’attendaient pour se rendre à la fosse commune. Le chemin qui menait à ces fosses avait été nettoyé. Tout était intact. Devant leurs familles, les vieux du village se sont mis à raconter le massacre des juifs par les Nazis. La plupart d’entre eux avaient été réquisitionnés pour transporter les juifs dans leurs chariots à chevaux, creuser ou boucher les fosses avec de la chaux pour étouffer les blessés. D’autres n’étaient que des enfants qui regardaient, cachés derrière un arbre, ces assassinats. Les fosses communes mettaient 3 jours pour mourir. Au retour, nous avons décidé de monter une Structure entre les Cardinaux de France et Israël Singer, Président du Congrès juif mondial. Cette association s’appelle Yahad Inunum (ensemble, en hébreu et en latin).

    Avec une équipe de traducteurs, photographes et chercheurs, nous recherchons ses fosses afin de les signaliser et les préserver. Les Curés de paroisse nous aident en lançant des appels dans les Eglises afin de retrouver des témoins. D’après des archives et des récits d’historiens, nous savons où sont les fosses et quel jour a eu lieu l’exécution. Il y a en tout 500 fosses communes en Ukraine de l’ouest. En 3 ans, nous en avons retrouvés 250 dans 5 régions différentes. C’est un long travail d’investigation. Ma volonté est de ne pas christianiser la Shoah mais de permettre d’enterrer dignement tous ces juifs ukrainiens. Une manière de leur rendre justice. Nous préparons avec le Congrès juif mondial, un Symposium à New York avec des Cardinaux, des Evêques et des Rabbins de différents courants.

    Cette année, le Cardinal du Saint-Siège sera présent afin d’officialiser cette alliance. La visite du Pape au Kotel a été décisive dans le rapprochement entre les deux communautés. En France, nous créons des évènements pour lutter contre l’antisémitisme, encouragés par Monseigneur Lustiger et le Cardinal Barbarin. J’organise également des voyages en Israël et j’enseigne l’hébreu, lors d’Oulpan au Mont Scopus. Les archives s’ouvrent progressivement et il y a une volonté de clarification du passé, quoiqu’il en coûte. Nous devons trouver une coopération effective avec la communauté juive. Il faut que l’Eglise apprenne à aimer et à respecter les communautés juives laïques, religieuses et sionistes d’aujourd’hui.
     

    http://www.juif.org/go-blogs-14077.php


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