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    Vendredi 17 octobre 2008

     

     



    Guerre et mondialisation



    Le système légal

     

     

     

    L’Inquisition du Moyen-Âge colportait des accusations sur les bases suivantes :Le recours aux avocats n’était pas permis, car on considérait que défendre un hérétique était de l’hérésie.

     

     

     

    « Si deux témoins, sous serment, accusaient quelqu’un d’hérésie, l’accusé était cité à comparaître. Les opinions, les préjugés, les rumeurs et les commérages étaient tous admis comme preuves. On ne mentionnait à l’accusé ni le nom de ses accusateurs, ni même les accusations précises.

     

     

     

    Les inquisiteurs interrogeaient l’accusé en secret. Quiconque refusait d’avouer quoi que ce soit était immédiatement présumé coupable. Ces inquisiteurs étaient uniquement formés sur le plan religieux et tentaient de piéger l’accusé avec des questions d’ordre religieux. Par exemple, un inquisiteur demandait « Croyez-vous ce que croît la Sainte Église? », et le suspect craintif répondait « Je suis un chrétien pieux. »

     

     

     

    L’Inquisiteur hurlait « Ah bon! Nous savons déjà que vous croyez aux hérésies! Vous dites que vos croyances sont celles de la véritable chrétienté et que l’Église est une imposture! » (Bill of Rights in Action)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Ils torturaient ceux qui refusaient d’abjurer. Pendant la torture, les inquisiteurs religieux étaient présents en tant que témoins afin de noter les confessions ou le nom d’autres hérétiques. Aussi, le gouvernement exécutait la sentence finale, soit l’emprisonnement ou la peine de mort.

     

     

     

    Ceux qui abjuraient immédiatement pouvaient recevoir une sentence plus légère: réciter des prières, jeûner, être fouettés en public ou faire un pèlerinage. Certains étaient obligés de porter une croix de feutre jaune cousue sur tous leurs vêtements. Cette croix les étiquetait comme étant d’anciens hérétiques et beaucoup de gens, par crainte, les évitaient.

     

     

     

    Nombreux sont ceux qui ont été condamnés à la prison à vie parce qu’ils refusaient d’abjurer sur-le-champ. S’ils refusaient totalement d’abjurer, l’Inquisition les confiait aux autorités gouvernementales afin qu’ils soient brûlés vifs. Certains inquisiteurs étaient si consciencieux qu’ils pourchassaient les morts : si une personne décédée était accusée d’hérésie, on pouvait la déterrer et brûler ses ossements.

     

     

     

    La plupart des personnes accusées d’hérésie ne pouvaient aller en appel. Pour quelques riches ou puissants, il était possible de supplier le pape de modifier la sentence, mais en général, la sentence était définitive. Les familles de ceux qu’on envoyait en prison ou sur le bûcher perdaient leurs biens. »

     

     

     

    (Bill of Rights in Action, voir aussi Histoire de l’Inquisition au Moyen-Âge)

     

     

     

    Le système légal actuel aux États-Unis comporte toutes les caractéristiques essentielles d’un ordre inquisitorial. La torture est permise « dans certaines circonstances », selon un « avis juridique » du Département de la Justice datant d’août 2002 :

     

     

     

    « Si un employé gouvernemental devait torturer un suspect en détention, ‘’ il le ferait afin de prévenir de futures attaques du réseau terroriste al-Qaïda contre les États-Unis’’. Voilà ce qu’indiquait le mémo du bureau de conseil juridique du Département de la Justice en réponse à la demande d'orientation juridique émanant de la CIA. On pouvait également y lire que les arguments axés sur « la nécessité et la légitime défense pouvaient fournir des justifications éliminant tout risque de poursuites judiciaires » par la suite. (Voir le Washington Post, 7 juin 2004)

     

     

     

    « Même si une méthode d’interrogatoire était susceptible de transgresser, de manière discutable, les limites inscrites dans la Section 2340, et que l’application du règlement n’était pas considérée comme une violation inconstitutionnelle de l’autorité du président en tant que Commandant en chef, nous croyons que dans les circonstances actuelles [la guerre au terrorisme], la possibilité d’utiliser certains moyens de défense justifiés pourrait potentiellement éliminer les risques de poursuites judiciaires. »

     

     

     

    (Mémorandum intégral du Département de la Justice du 2 août 2002 en pdf)

     

     

     

     

     

    La torture

     

     

     

    « L’Inquisition espagnole était particulièrement terrifiante en raison de ses caractéristiques inhérentes. Les accusés ne savaient jamais qui les accusait. Une fois arrêtés, les biens des hérétiques accusés étaient saisis. »

     

     

     

    « Ces biens étaient d’abord administrés par la Couronne, ensuite par le Grand Inquisiteur […]

     

     

     

    Même si l’accusé était dorénavant un chrétien dévot, il était jugé aussi sévèrement que possible en raison de ses racines. Il n’avait également pas le droit de faire appel à un avocat ou à un défenseur, et on ne lui révélait pas les noms des témoins. »

     

     

     

    (Jason L. Slade, L’Inquisition espagnole, 6 août 1996)

     

     

     

    La torture était à l’ordre du jour, les accusés n’avaient pas droit à un avocat.

     

     

     




    Les méthodes de torture appliquées par les présents inquisiteurs d'aujourd'hui de la CIA sont étrangement similaires aux techniques utilisées par les inquisiteurs du Moyen-Âge, incluant le supplice de l’eau ou aselli, communément appelé « supplice de la baignoire » (waterboarding) dans le jargon de la CIA :

     

     

     

    « L’Église s’occupait des tribunaux puisqu’ils étaient institués pour des raisons spirituelles. Toutefois, comme les punitions étaient en général très physiques, l’État s’en chargeait. On employait de nombreux types de torture physique pour la confession des accusés. Les deux plus populaires ou impopulaires étaient le strappado ou poulie et l’aselli ou supplice de l’eau.» (Jason L. Slade, L’Inquisition espagnole, 6 août 1996)

     

     

     






    Photo : Le supplice de la baignoire hier et aujourd’hui 

     

     

     

    À cet égard, Alfred McCoy signale que la CIA :

     

     

     

    « a souvent ajouté à son inaccessible répertoire des méthodes physiques évoquant les tortures ayant été la marque de fabrique de l’Inquisition – la poulie, le supplice de l’eau, le chevalet et les « masques de moquerie ». Par exemple, en 2002 au siège de la CIA près de Kaboul, les interrogateurs américains forçaient les prisonniers «  à se tenir debout les pieds enchaînés et les mains enchaînées au plafond », un effet similaire à la poulie. Au lieu d’utiliser le chevalet de fer pour écarteler le corps de la victime, les interrogateurs de la CIA leur demandaient de se placer dans des « positions inconfortables » semblables à celles provoquées par le chevalet, sans toutefois utiliser de mécanisme, et ce toujours dans le but de provoquer les effets psychologiques de l’automutilation.

     

     

     

    (Alfred McCoy, The Hidden History of CIA Torture: America’s Road to Abu Ghraib, Global Research, décembre 2004)

     

     

     

    Au 16e siècle, l’Inquisition était acceptée en Espagne. Il existait un consensus. On a fait croire à la population que c’était une bonne chose et que la torture « servait à purifier la société ».

     

     

     

    « Un évêque sortait et hurlait le nom des condamnés. Ensuite on amenait les prisonniers portant des robes noires ornées de démons et de flammes et les fonctionnaires les attachaient au bûcher.

     

     

     

    Un prêtre les défiait : ‘’Renoncez-vous à votre hérésie contre la Sainte Église?’’ Quiconque se repentait était étranglé à mort avant qu’on allume les feux. Cependant, la plupart d’entre eux demeuraient silencieux et provoquants. On allumait les feux et la place retentissait des cris des hérétiques et des acclamations de la foule. »

     

     

     

    (Cité dans Bill of Rights in Action, op cit)

     

     

     

    Quiconque osait remettre en cause la validité de cette « guerre au terrorisme » était étiqueté comme terroriste et soumis aux lois antiterroristes, qui, à l’époque en Espagne, signifiaient la peine de mort.

     

     

     

    Dans l’ambiance inquisitoriale actuelle, la plupart de gens sont sceptiques face au récit officiel du 11 septembre, mais personne n’ose remettre en question la validité de la « guerre au terrorisme ».

     

     

     

    « Ces gens sont malfaisants et nous devons les pourchasser, les débusquer. » Le discours est pratiquement le même que celui du Moyen-Âge.

     

     

     

    L’objectif ultime est de mater les citoyens, de dépolitiser complètement la vie sociale aux États-Unis, d'empêcher les gens de réfléchir, de conceptualiser, d’analyser les faits et de défier la légitimité de l’ordre social inquisitorial régnant aux États-Unis.

     

     

     

    Le mensonge éhonté devient la vérité. La réalité est inversée.

     

     

     

    La guerre devient la paix, une « entreprise humanitaire » qui en vaut la peine.

     

     

     

    La dissidence pacifique devient de l’hérésie.

     

     

     

    Le but est de créer un climat de peur et d’insécurité afin de maintenir le Nouvel Ordre mondial.

     

     

     

    Monthy Python le formulait ainsi :

     

     

     

    « PERSONNE ne s’attend à l’Inquisition espagnole!

     

     

     

    Notre meilleure arme c’est la surprise… la surprise et la peur… la peur et la surprise…

     

     

     

    Nos deux armes sont la peur et la surprise… et une efficacité impitoyable…

     

     

     

    Nos *trois* armes sont la peur, la surprise, et une efficacité impitoyable… et un dévouement quasi fanatique au pape…

     

     

     

    Nos *quatre*… non… «*parmi* nos armes… Dans notre arsenal… se trouvent des éléments tels la peur, la surprise…

     

     

     

    Je reviendrai. »

     

     

     

    (Monthy Python, The Sapnish Inquisition)

     

     

     

     

     

    Comment renverser la vapeur?

     

     

     

    Saper l’Inquisition;

     

     

     

    Révéler les mensonges derrière le 11 septembre;

     

     

     

    Briser le consensus;

     

     

     

    Révéler les crimes commis par ceux qui occupent de hautes fonctions;

     


     

    Désarçonner les inquisiteurs :

     

     

     

    « Des millions de gens ont été trompés à propos des causes et conséquences du 11 septembre.

     

     

     

    À travers le pays, l’image d’un « ennemi extérieur » est propagée dans la conscience des américains. Al-Qaïda menace l’Amérique et le monde. On décrit l’abrogation de la démocratie sous la législation Patriot comme un moyen d’assurer la « sécurité intérieure » et le respect des libertés civiles.

     

     

     

    Lorsque les gens aux États-Unis et à travers le monde découvriront qu’al Qaïda n’est pas un ennemi extérieur, mais une création de la politique étrangère américaine et de la CIA, la légitimité de l’agenda guerrier bipartisan s’écroulera comme un château de cartes… »

     

     

     

    (Michel Chossudovsky, America’s War on Terrorism , 2005, en français Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre

     

     

     

     

     



    Article original,  9/11 and the « American Inquisition» , publié le 11 septembre 2008.

    Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca. Révisée par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala.

     

     

     


     

     

     


    Michel Chossudovsky

     est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à l'Université d'Ottawa. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 11 langues).    
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10367


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    Jeudi 16 octobre 2008





    INSUFFISANCES DU MATÉRIALISME ÉCONOMIQUE

    Beaucoup de Français éprouvent un sentiment de lassitude à l'égard des idéologies sans fondement solide qui réclament leur adhésion; ils sentent le besoin de se rattacher à des points fixes, à des repères immuables; ils en viennent à mettre en question l'élément central commun aux idéologies qui leur sont proposées : le matérialisme économique; ils sentent qu'il faut d'autres critères que la croissance du P.I.B. (produit intérieur brut) pour définir une bonne politique; ils sentent que la société doit être ordonnée autrement qu'en fonction des seuls besoins de l'économie; qu'elle doit l'être en fonction d'une certaine hiérarchie des valeurs, en fonction de certains principes.

     

    Hiérarchie des valeurs tenant compte d'autres valeurs que de celles qui  sont purement économiques;  principes  stables d'organisation sociale : la pensée s'achemine ainsi vers la notion de doctrine sociale.

     

    QU'EST-CE QU'UNE DOCTRINE SOCIALE ?

    • Le dictionnaire Le Robert définit le mot «doctrine» : «Ensemble de notions qu'on affirme être vraies, et par lesquelles on prétend fournir une interprétation des faits, orienter ou diriger l'action».

    A l'idée de doctrine est associée par conséquent l'idée d'ensemble, de synthèse.

    Une doctrine sociale sera ainsi un ensemble d'explications rendant compte ou prétendant rendre compte de tous les aspects de la vie sociale de l'homme sur terre.

    • Une deuxième idée - non mise en évidence par Le Robert – se rattache au mot «doctrine» : idée de permanence et d'universalité. Une doctrine est un ensemble de notions stables dans le temps et dans l'espace, valables pour toutes les époques et pour tous les hommes.

    Un système sociopolitique méritera donc le nom de doctrine sociale s'il est suffisamment synthétique, stable et universel, s'il se présente vraiment comme une synthèse expliquant la destinée de l'homme en tant qu'être social et donnant à son activité un cadre et des normes.

    OÙ TROUVER UNE DOCTRINE SOCIALE DIGNE DE CE NOM ?

    Étant donnée cette définition, on pourrait penser que toutes les  grandes religions, que tous les partis politiques soucieux d'une certaine cohérence possèdent leurs propres doctrines sociales et les considèrent comme obligatoires pour leurs adeptes. Il n'en est rien


    Les religions non-catholiques - sauf le judaïsme et l'islam –n’ont, en fait de doctrine sociale, que des éléments si notoirement insuffisants qu'on ne peut guère parler de doctrine à leur sujet. (NB Eva : Que pourrait-on bâtir ensemble sur les valeurs communes ?)



    Quant aux organisations politiques - exception faite de la franc-maçonnerie et du parti communiste - elles proposent des recettes en matière sociale et politique, mais rien qui ait le caractère d'une doctrine sociale au sens qui vient d'être défini; elles expliquent comment restreindre le chômage, réformer les municipalités accroître les exportations, organiser le crédit, assurer la stabilité monétaire... Dans tout cela, il n'y a pas à proprement parler de doctrine faute d'une vue synthétique des choses; ou bien si l'on croît y découvrir une synthèse, elle se rattache inévitablement soit à la conception marxiste, soit à la conception maçonnique, soit à un mélange des deux (tel est le cas des socialistes français) (
    [1]).

    Ainsi, en dehors de la doctrine sociale de l'Église catholique, on ne trouve guère, comme systèmes méritant plus ou moins le nom de doctrine sociale, que ceux qui se rattachent au coran, au talmud, ou aux idéologies maçonnique ou marxiste.

    Nous n'allons pas faire ici la critique de ces systèmes. Qu'il suffise de rappeler qu'aucun d'entre eux ne respecte la loi naturelle; le coran et le talmud ont amputé celle-ci d'une partie de ses commandements codifiés dans le décalogue; et dans les idéologies maçonniques et marxistes, la notion même de loi morale immuable et universelle a disparu.

    De ce fait, quand nos contemporains sentent le besoin d'établir une hiérarchie des valeurs dans la société et d'y faire respecter un certain sens de la dignité de l'homme, ils sont bien en peine de trouver une doctrine sociale répondant à leur requête à moins qu'ils ne se tournent vers celle de l'Église.

     

    UNE DOCTRINE UNIQUE EN SON GENRE

    L'Église est donc le seul corps social à présenter avec autorité une doctrine sociale cohérente et respectant intégralement la loi naturelle. A lui seul, ce fait constitue un puissant argument d'apologétique en faveur du catholicisme.

     

    UNE DOCTRINE QUI REVIENT EN FORCE

    Jean-Paul II, plus que ses prédécesseurs immédiats, a consacré de grands efforts à faire connaître la doctrine sociale et à en montrer l'importance :

    «La "nouvelle évangélisation" dont le monde moderne a un urgent besoin  (...) doit compter parmi ses éléments essentiels l'annonce de la doctrine sociale de l'Église,  apte, aujourd'hui comme sous Léon XIII, à indiquer le bon chemin pour répondre aux grands défis du temps présent, dans un contexte de discrédit croissant des idéologies. Comme à cette époque, il faut répéter qu'il n'existe pas de véritable solution de la "question sociale"  hors de l'Évangile  et que, d'autre part, les "choses nouvelles" peuvent trouver en lui leur espace de vérité et la qualification morale qui convient».

    (Encyclique Centesimus annus du 1er mai 1991, § 5)

     

    On comprend que des groupes extérieurs à l'Église aient pu parler de «retour en force» de la doctrine sociale, comme en témoigne cette remarque du Centre patronal de Lausanne ([2]) dans sa revue Études et Enquêtes :

    «La publication par Jean-Paul II de l'encyclique Centesimus annus, à l'occasion du centième anniversaire de Rerum novarum, confirme le retour en force de la doctrine sociale de l'Église catholique après l'éclipse subie au lendemain de Vatican II, Il faut reconnaître que le rejusqu'à l'avènement du pape venu de l'Est» ([3])

    UNE DOCTRINE DONT L'ENSEIGNEMENT CONNAIT UNE CERTAINE CRISE

    Il faut reconnaître que le retour en force de la doctrine sociale s'accompagne d'une certaine crise dans son enseignement.

    suite à

    http://www.salve-regina.com/Chretiente/Doctrine_sociale_de_lassus.htm


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    Jeudi 16 octobre 2008

     

     



     

    Eva prend position
    pour l'engagement politique
    des 3 religions du Livre
    en faveur du Bien commun


    Mes amis,

    Vous le savez, je milite pour la COMMUNION, la CONCERTATION, la COOPERATION, l'UNION de tous....

    Pour moi, les 3 grandes religions monothéistes, juive, chrétienne et musulmane, ont un socle commun, un immense Dénominateur Commun (Dieu), et des valeurs communes.

    L'une d'entre elles est l'Amour. "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", dit la religion Juive. "Tu aimeras Dieu et tu feras le Bien à ton prochain", dit le Coran.  Et le christianisme nous enseigne l'Amour supérieur, l'Amour Agapé.

    Les valeurs communes sont plus nombreuses qu'on l'imagine.

    Et puisque tant de valeurs sont communes, pourquoi, au lieu de se faire la guerre ou de chercher à tirer la couverture à soi, ce qui est facteur de conflit, à terme, pourquoi, donc, ne pas mettre en commun toutes ces valeurs et, ensemble, ne pas proposer une autre vision du monde, plus juste, plus solidaire, plus fraternelle ? Pourquoi ne pas militer ensemble pour HUMANISER la société, afin que, par exemple, la recherche du Bien commun soit la priorité, et la Paix, ou, c'est tellement d'actualité, pour réclamer que l'Economie, et la Finance, soient au service des individus, au lieu de laisser les individus être sacrifiés, broyés, par elles.

    Le monde croirait davantage, et se porterait mieux, si les responsables des Trois Religions du Livre s'engageaient clairement pour une autre société, et ensemble !

    Il est temps d'être cohérent, de passer de la Parole revendiquée et proclamée, aux actes.

    Ensemble.

    Pour que le monde soit plus vivable !

    Remplaçons le malfaisant choc de civilisations, par la communion des engagements,  et le monde commencera un peu à respirer.

    Il y a urgence !

    Eva

    TAGS : Union, communion, choc civilisations, unité, Finance, humaniser, Juif, Chrétien, Musulman, l'Amour agapé, Religion du Livre, le Bien commun...


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    Jeudi 16 octobre 2008

     






    Pour que Mâmon, le Dieu de l'Argent, ne règne pas en maître,
    l'Eglise catholique a édicté une Doctrine, dite "sociale". (Eva)




    Retrouver la foi en l'économie


    Lors de la campagne présidentielle de 2007, Jacques Cheminade nous a fait partager ou découvrir « l’un des quatre grands courants de l’humanisme engagé de notre pays » : la doctrine sociale de l’église (ou christianisme social). Les trois autres sont : le socialisme républicain (Jean Jaurès et Charles Tillon), le radicalisme de progrès (Jean Zay (1) et Jean Moulin) et le gaullisme patriote. Ces quatre courants s’interconnectent et convergent de manière constante et croissante. Ils sont les vraies racines de la France universelle et ils portent en eux les bases de notre projet contre le fascisme financier ainsi que celles de la renaissance politique à venir.

     

    Dans l’une de ses dernières interventions, Jacques Cheminade a remis de l’avant trois encycliques spécifiques de l’église : Laborem exercens (Le travail humain), Veritatis splendor (La splendeur de la vérité) de Jean-Paul II, ainsi que Populorum progressio (Sur le progrès des peuples) de Paul VI, et a invité ceux qui savent à enseigner à ceux qui ne savent pas. Sans peur de nous tromper, nous pouvons dire qu’une très grande majorité de la jeune génération ne connaît, ni d’Eve ni d’Adam, ce courant fondamental de notre histoire. J’ai donc décidé de vous faire partager ma découverte de ces textes et de leur enseignement profond. Je poursuis ce faisant un double objectif : politiser les chrétiens et christianiser les politiques. C’est pourquoi, pour le plaisir de tous et pour le mien, je vous livre ici un récapitulatif sur ce courant religieux et politique méconnu par nous et en général. J’essaierai de vous montrer en quoi il est important de le faire revivre dans notre société, sans l’utiliser comme un outil politique de séduction des milieux socio-chrétiens comme le font trop souvent nos hommes politiques, ni comme un masque vénitien que l’on se met devant le visage pour cacher nos carences morales et éviter toute introspection. Ce courant est avant tout une discontinuité morale dans l’histoire chrétienne de l’Europe et de la France. C’est une avancée non négligeable de la pensée des institutions catholiques, ainsi que de la pensée humaine dans son ensemble. Malheureusement, le milieu qui l’a vu naître est souvent considéré comme « un autre monde », ritualiste, atemporel, mystique, voire même pour certains apolitique ! Loin de nous l’idée d’analyser ici les défauts ou manques de telle ou telle doctrine, de telle ou telle personne ou d’essayer de retirer le brin de paille dans l’œil de notre voisin, nous voulons plutôt essayer d’en retirer le meilleur, les conceptions les plus universelles, afin de nous libérer de nos propres limites, nos propres déterminismes car seule « la concorde engendre l’ordre et la beauté », et c’est dans le changement même que l’univers et notre esprit s’accordent dans une relation de progrès constant et que l’humanité dans son ensemble accède à des niveaux d’existence supérieurs. Loin de nous également, la prétention de présenter ici l’ensemble de la doctrine sociale de l’église dans toute sa splendeur ou d’en faire une étude exhaustive. Je ferai d’abord un parcours historique des différentes encycliques, depuis Rerum novarum, (du moins celles qui me paraissent les plus importantes), puis j’essaierai de montrer quelques réalisations concrètes issues de ce courant de pensée, leurs congruences avec le moment de l’histoire dans lequel nous vivons et les armes que nous avons à notre disposition pour gagner la bataille qu’ont commencée nos prédécesseurs. Enfin je mettrai une emphase plus importante sur deux des encycliques que Jacques Cheminade a citées dernièrement. Pour terminer, je me permettrai de lancer une polémique sur la prochaine révolution nécessaire et fondamentale que doivent entreprendre les institutions catholiques, à travers l’exemple d’un penseur que j’ai récemment découvert qui se nomme Maurice Zundel.

     

    Nous vivons actuellement une période tragique de l’histoire européenne, et face à cette triple crise : économique, politique et culturelle, le temps est venu de « vomir les tièdes » et de défendre la vérité face à la capitulation immorale de nos élites devant le sort injuste de milliards d’individus sur cette planète. Ce travail se veut avant tout pédagogique et préliminaire à des recherches plus approfondies. Il est destiné à tous ceux qui voudraient avoir en leurs mains et en leurs cœurs l’enseignement de la doctrine sociale de l’église, toujours d’actualité et sans cesse rénovée par les différents papes. J’y ai joint les citations qui m’ont paru les plus révolutionnaires. Vous verrez, l’économie physique, de ce point de vue, c’est aussi une bonne nouvelle ! Léon XIII : le christianisme républicain

     

    Rerum novarum (Des choses nouvelles) a été écrit par le pape Léon XIII en 1891 et s’intéresse spécifiquement à la condition des ouvriers (les 80% des gens les plus pauvres de l’époque comme aujourd’hui). Comme il le dit dès le début : « 432 (…) La richesse a afflué entre les mains d’un petit nombre et la multitude a été laissée dans l’indigence. » L’oligarchie industrielle de l’époque est devenue une oligarchie purement financière mais le problème qui nous est posé aujourd’hui est toujours le même. Pour Léon XIII, la cause en est que « 434 (…) les sentiments religieux du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrés à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée (…) 435 Les socialistes, pour guérir ce mal, poussent à la haine des pauvres contre les riches. » Ainsi, comme nous pouvons le lire dans l’un des derniers écrits de M. LaRouche (2), La fraude du libre-échange : « Donc, une fois encore, comme dans mon texte précédent ‘le débat économique pour la Russie’ notre analyse et nos propositions doivent exposer et rejeter les éléments mythiques et simplistes de la soi-disant légende ‘Marxisme Versus Capitalisme’ » (3). M. LaRouche et M. Cheminade ont toujours mis au centre de leur combat politique le dépassement des dogmes au service de la vérité, et en particulier le dogme des soi-disant théories économiques qui font autorité, dogme qui a toujours consisté à vouloir opposer libéralisme et socialisme, marxisme et capitalisme, intérêt privé et intérêt général, l’homme et l’argent. M. LaRouche résume à sa manière la polémique en démontrant les caractéristiques ontologiques communes de ces doctrines que tout le monde cherche à opposer. « Comme je l’ai déjà dit dans mon écrit précédent, Karl Marx est un dupe avoué du plagiaire et fraudeur Adam Smith. (sic) » (4). Il replace le débat au cœur même de chacun d’entre nous : « Le premier point crucial à considérer sur ces sujets, est qu’il n’y a aucune découverte de principes physiques universels réels, connus, qui n’ait été réalisée autrement que par une percée expérimentalement vérifiable par la puissance de l’esprit d’un individu unique ». Ainsi pour LaRouche, l’individu est à l’économie ce que le soleil est à notre système solaire, sa force motrice, et la créativité humaine est l’origine de l’économie en même temps que sa fin. Dans ce même texte, il nous expose la voie royale à suivre : « l’alternative du système d’économie politique américain comme un système mondial d’association œcuménique d’Etats-Nations souverains républicains ». (5)

     

    C’est cette question de l’œcuménisme qui est au cœur de la doctrine sociale de l’église, non seulement comme base d’un dialogue des cultures et des religions, mais comme un principe moral universel, applicable aux différents membres d’un même corps social.

     

    Mais sur quelles bases philosophiques est fondé ce dialogue interpersonnel ou entre Etats-Nations ?

     

    Dès les premières pages de l’encyclique de Léon XIII, la réponse est sans ambiguïté. Elle devrait résonner en nous chaque fois que nous agissons, non à l’image de Dieu, mais à l’image d’un animal recherchant sans fin la satisfaction de ses plaisirs primitifs : « 437 (...) Il y a en effet, sous ce rapport, une très grande différence entre l’homme et les animaux sans raison. Ceux-ci ne se gouvernent pas eux-mêmes ; ils sont dirigés et gouvernés par la nature, moyennant un double instinct qui, d’une part, tient leur activité constamment en éveil et en développe les forces, de l’autre, provoque tout à la fois et circonscrit chacun de leurs mouvements. Un premier instinct les porte à la conservation et à la défense de leur vie propre, un second à la propagation de l’espèce. Les animaux obtiennent aisément ce double résultat par l’usage des choses présentes, mises à leur portée. Ils seraient d’ailleurs incapables de tendre au-delà, puisqu’ils ne sont mus que par les sens et par chaque objet particulier que les sens perçoivent. Bien autre est la nature humaine. En l’homme d’abord se trouvent en leur perfection les facultés de l’animal. Dès lors, il lui revient, comme à l’animal, de jouir des objets matériels. Mais ces facultés, même possédées dans leur plénitude, bien loin de constituer toute la nature humaine, lui sont bien inférieures et sont faites pour lui obéir et lui être assujetties. Ce qui excelle en nous, qui nous fait hommes et nous distingue essentiellement de la bête, c’est l’esprit ou la raison. » Loin du discours religieux moralisateur, ou de l’idéologie matérialiste, les vrais penseurs de la doctrine sociale de l’église mettent l’homme et sa raison au centre même de l’univers, co-responsable de la création par le travail humain.

     

    La question de la propriété privée au cœur de la condition des ouvriers :

     

    « 460. Qu’on ne pense pas que l’Eglise se laisse tellement absorber par le soin des âmes qu’elle néglige ce qui se rapporte à la vie terrestre et mortelle. »

     

    Le droit à la propriété est l’une des choses fondamentales pour la liberté des individus dans la doctrine sociale de l’église et en particulier dans les écrits de Léon XIII. Ce dernier établit une distinction précise entre le droit de propriété et le droit de servage, trop souvent confondus par les détenteurs du patrimoine ou du capital à son époque. Cette distinction fera polémique dans les milieux capitalistes arriérés, qui à la fin du XIXème siècle voulaient prolonger le système politique du Moyen-âge et refusaient que le droit de progresser soit accessible à l’ensemble de l’humanité. Cette opposition apparente n’est pas présentée en tant que telle par Léon XIII. Utilisant un point de vue supérieur, il redonne toute sa place à l’individu, à son droit de jouir des bénéfices de son travail, de léguer son bien à ses descendants, et donc à être libre par son droit à la propriété. Il reconnaît aux institutions des peuples le droit d’ingérence dans les affaires privées quand celles-ci sont en opposition flagrante avec le respect de la dignité humaine. « 439. Qu’on n’oppose pas non plus à la légitimité de la propriété privée le fait que Dieu a donné la terre au genre humain tout entier pour qu’il l’utilise et en jouisse. Si l’on dit que Dieu l’a donnée en commun aux hommes, cela signifie non pas qu’ils doivent la posséder confusément, mais que Dieu n’a assigné de part à aucun homme en particulier. Il a abandonné la délimitation des propriétés à la sagesse des hommes et aux institutions des peuples. Au reste, quoique divisée en propriétés privées, la terre ne laisse pas de servir à la commune utilité de tous, attendu qu’il n’est personne parmi les mortels qui ne se nourrisse du produit des champs. » Ainsi le droit de « partager la terre » ne revient pas à l’église mais aux gouvernants, aux institutions des peuples et donc à la politique. « 464. Les chefs d’État doivent d’abord apporter un concours d’ordre général par tout l’ensemble des lois et des institutions. Nous voulons dire qu’ils doivent agir en sorte que la constitution et l’administration de la société fassent fleurir naturellement la prospérité, tant publique que privée. … De même donc que, par tous ces moyens, l’Etat peut se rendre utile aux autres classes, de même il peut grandement améliorer le sort de la classe ouvrière. Il le fera dans toute la rigueur de son droit et sans avoir à redouter le reproche d’ingérence ; car en vertu même de son office, l’Etat doit servir l’intérêt commun. » La révolution doctrinale qu’apporte Léon XIII n’est pas seulement un rejet du libéralisme et du socialisme (= marxisme avant Jaurès) considérés comme frauduleux. Il va plus loin encore, ce qui fait scandale à son époque, dans sa prise de position sur le rôle de l’état : « 487. La société privée est celle qui se forme dans un but privé, comme lorsque deux ou trois s’associent pour exercer ensemble le négoce. Les sociétés privées n’ont d’existence qu’au sein de la société civile dont elles sont comme autant de parties. Il ne s’ensuit pas cependant, à ne parler qu’en général et à ne considérer que leur nature, qu’il soit au pouvoir de l’Etat de leur dénier l’existence. Le droit à l’existence leur a été octroyé par la nature elle-même, et la société civile a été instituée pour protéger le droit naturel, non pour l’anéantir. C’est pourquoi une société civile qui interdirait les sociétés privées s’attaquerait elle-même, puisque toutes les sociétés, publiques et privées, tirent leur origine d’un même principe : la naturelle sociabilité de l’homme. Assurément, il y a des cas qui autorisent les lois à s’opposer à la formation de sociétés de ce genre. Si une société, en vertu même de ses statuts, poursuivait une fin en opposition flagrante avec la probité, avec la justice, avec la sécurité de l’Etat, les pouvoirs publics auraient le droit d’en empêcher la formation et, si elle était formée, de la dissoudre. »

     

    Ainsi cette discontinuité morale introduite dans les institutions catholiques par Léon XIII, va renverser les valeurs de l’époque au sein même de l’Eglise, et remettre la reconnaissance du droit des ouvriers au cœur de tout développement positif d’une société. Ceux-ci sont en effet « livrés, isolés et sans défense, à des maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée », « (...) l’autorité publique doit tout d’abord les sauvegarder en arrachant les malheureux ouvriers des mains de ces spéculateurs qui, ne faisant point de différence entre un homme et une machine, abusent sans mesure de leurs personnes pour satisfaire leur cupidité. »

     

    J’en resterai ici pour les conceptions générales, mais d’autres points fondamentaux sont également abordés dans cette encyclique, comme l’âge légal du travail, la durée du repos, la fixation du salaire, l’appel à la création de syndicats ouvriers, de sociétés de secours mutuel entre ouvriers et patrons, qui « ont pour but de secourir les ouvriers, ainsi que leurs veuves et leurs orphelins, en cas de mort, d’accidents ou d’infirmités. » Refusant les dogmes de la société dans laquelle il vit, Léon XIII, prendra des positions courageuses et en opposition complète avec la pensée de son temps. Il créa une révolution à l’intérieur des institutions catholiques qui jusqu’à son époque se refusent à envisager un ordre supérieur dans l’organisation de la société, à savoir le mariage entre le meilleur de la tradition républicaine et le meilleur de la pensée chrétienne. Son œuvre est restée le roc sur lequel s’est bâtie toute la pensée des différents papes qui lui ont succédés dans l’ensemble du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui.

    suite à  http://www.lymfrance.org/Retrouver-la-foi-en-l-economie.html


     

    Sommaire
    (La doctrine sociale de l' Eglise sur wikipedia.org)



    Doctrine sociale de l'Eglise :

    Le Site officiel :


    http://doctrinesocialeeglise.org/


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    Jeudi 16 octobre 2008

    Charte du réseau international juif anti-sioniste

     

    Nous formons un réseau international de Juifs et de Juives qui s’engagent de façon inconditionnelle en faveur de la lutte pour l’émancipation des êtres humains.

    Nous considérons que la libération du peuple palestinien et de sa terre forme un volet essentiel de cette émancipation. Notre engagement porte sur le démantèlement du régime d’apartheid israélien, le retour des réfugiés palestiniens et la fin de la colonisation israélienne sur la Palestine historique.

     

    Qu’ils soient de Pologne ou d’Iraq, d’Argentine ou d’Afrique du Sud, de Brooklyn ou du Mississipi, des Juifs en quête de justice et d’un monde plus juste se sont joints aux mouvements de lutte collective.  Ainsi, des Juifs ont participé de façon notable à la lutte ouvrière pendant la période de la Grande dépression, à la lutte pour les droits civiques aux Etats Unis, à la lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, à la lutte contre le fascisme en Europe, et à bien d’autres mouvements encore en faveur du changement social et politique

    Le nettoyage ethnique historique et toujours en cours perpétré par Israël à l’encontre du peuple palestinien sur sa propre terre vient contredire et trahir cette longue histoire de la participation  juive à des mouvements collectifs de libération.

    Le sionisme – idéologie fondatrice de l’Etat d’Israël et qui en est le soutien actuel, est issu du colonialisme européen et s’est diffusé à la suite du génocide nazi. Le sionisme s’est nourri des épisodes les plus violents et oppressifs de l’histoire du dix neuvième siècle, marginalisant ainsi l’engagement de nombreux Juifs dans les mouvements de libération. Pour  retrouver une place au sein des vibrants mouvements populaires actuels, il faut mettre fin au sionisme sous toutes ses formes

    C’est la priorité des priorités, en raison des conséquences du sionisme sur les Palestiniens et les peuples de l’ensemble de la région; en raison aussi du fait que le sionisme porte préjudice à la mémoire de la persécution et du génocide des Juifs d’Europe en l’exploitant pour justifier et perpétuer le racisme européen et le colonialisme. Le sionisme est, par ailleurs, responsable du déplacement massif des Juifs mizrahi (originaires d’Afrique et d’Asie), et du détournement de leurs Histoires, langages, traditions et cultures. L’histoire des Juifs mizrahi remonte  à plus de 2000 ans et le sionisme, en s’implantant, en a dévié le cours au profit d’une ségrégation parmi les Juifs imposée par l’État d’Israël.

    En conséquence, le sionisme nous implique dans l’oppression du peuple palestinien et porte préjudice à notre propre héritage, à nos luttes pour la justice et à nos alliances avec nos semblables.

    Nous nous engageons à : Nous opposer au sionisme et à l’État d’Israël
    Le sionisme est raciste. Il exige l’allégeance à un ordre politique, juridique et économique qui privilégie et valorise les Juifs ainsi que les Européens et leurs cultures par rapport aux peuples autochtones et à leurs cultures. Le sionisme n’est pas seulement raciste, il est aussi antisémite. Il reprend à son compte l’imagerie européenne et antisémite du “Juif de la diaspora” efféminé, cupide et faible, et y  lui oppose celle d’un “Nouveau Juif”, violent, militariste et sexiste, un Juif qui est l’auteur d’une violence raciale plutôt que d’en être une victime.

    Par-là, le sionisme fait des Juifs des blancs, en adoptant un racisme de blancs à l’encontre du peuple palestinien. Malgré la nécessité pour Israël d’intégrer les Mizrahi afin de maintenir une majorité juive, ce racisme peut aussi être constaté dans la marginalisation et l’exploitation économique des masses déshéritées des Mizrahi. Cette violence raciale  inclut l’exploitation des travailleurs migrants

    Les sionistes diffusent le mythe de la démocratie israélienne. En réalité, Israël a établi et renforcé des politiques et des pratiques qui sont discriminatoires à l’égard des Juifs mizrahi et qui excluent les Palestiniens et restreignent leurs droits. Israël, en coopération avec les États-Unis, sape tout mouvement arabe de libération.

    Le sionisme perpétue l’exception juive. Pour justifier ses crimes, le sionisme présente une version de l’histoire juive déconnectée de l’histoire et de l’expérience d’autres peuples. Il promeut un narratif selon lequel l’holocauste nazi est exceptionnel dans l’histoire de l’humanité. Il place les Juifs à part, par rapport aux victimes et aux survivants d’autres génocides, au lieu de nous unir à eux.

    Israël fait cause commune avec des Chrétiens fondamentalistes et d’autres qui appellent à la destruction  des Juifs, sur la base d’une islamophobie partagée et d’une volonté de contrôler le Moyen Orient et plus largement l’Asie occidentale. Ensemble, ils appellent à la persécution des Musulmans. Cette promotion commune de l’islamophobie a pour but de diaboliser la résistance opposée à la domination économique et militaire occidentale. Elle s’inscrit dans une longue histoire de collusion du sionisme avec des régimes répressifs et violents, de l’Allemagne nazie au régime d’apartheid d’Afrique du Sud jusqu’aux dictatures réactionnaires d’Amérique du Sud.

    Le sionisme prétend que la sécurité des Juifs repose sur un état juif militarisé. Mais Israël ne met pas les Juifs en sécurité. Sa violence garantit l’instabilité et la peur pour ceux qui sont sous sa sphère d’influence, et met en danger la sécurité de tous, y compris des Juifs, et ce bien au-delà de ses frontières. Le sionisme a volontairement participé à créer les conditions qui ont conduit à la violence à l’encontre des Juifs dans les pays arabes. L’hostilité née de la violence israélienne et de la domination militaire sur les Juifs vivant en Israël et ailleurs est utilisée pour justifier encore plus de violence sioniste.

    Nous nous engageons à : Rejeter l’héritage colonial et l’expansion colonialiste en cours.
    Dès l’instant où le mouvement sioniste a décidé de bâtir un état juif en Palestine, il est devenu un mouvement de conquête.  A l’instar de tous les mouvements de conquête et des idéologies colonialistes en Amérique ou en Afrique, le sionisme s’appuie sur la ségrégation entre les peuples ; par la confiscation de la terre, il s’engage dans le nettoyage ethnique qui repose sur une violence militaire implacable.

    Les sionistes ont travaillé main dans la main avec l’administration coloniale britannique, contre le peuple indigène de la région et contre son espoir légitime de liberté et d’autodétermination. L’imaginaire sioniste d’une Palestine “vide” et pauvre a justifié la destruction de la vie palestinienne à l’instar du racisme qui a justifié l’extermination des peuples autochtones d’Amérique, la traite atlantique des esclaves et bien d’autres atrocités encore.

    Avec l’expansion permanente des colonies et le Mur d’apartheid, l’engagement colonialiste d’Israël l’a amené à détruire l’environnement ainsi que les paysages de la Palestine. Cette politique, qui n’a pas réussi à stopper la résistance palestinienne, conduit l’Etat d’Israël à toujours plus de violence et à des politiques qui, lorsqu’elles sont menées à leur point ultime, finissent en génocide. A Gaza, l’État d’Israël dénie l’accès à la nourriture, à l’eau, à l’électricité, à l’aide humanitaire et aux fournitures médicales, c’est l’arme qu’il utilise contre les fondements même de toute vie humaine.

    Israël, qui a été en son temps l’outil favori des Britanniques et des Français contre l’unité arabe et l’indépendance, est devenu le plus jeune associé de l’alliance US pour le contrôle militaire, économique et politique au niveau mondial, qui vise plus particulièrement la domination de la région stratégique du Moyen Orient/Asie du Sud-ouest. Le danger d’une guerre nucléaire représenté par une attaque israélo-américaine sur l’Iran nous rappelle qu’Israël est une bombe atomique qui devrait faire l’objet d’un démantèlement urgent, en vue de sauver les vies de toutes ses victimes actuelles et potentielles.

    Nous nous engageons à: Nous opposer aux organisations sionistes.
    Non content de donner forme à l’Etat d’Israël, le sionisme a fondé sa politique internationale de domination militaire et d’hostilité envers ses voisins et a instauré un réseau mondial complexe d’organisations, de lobbys politiques, d’entreprises de relations publiques, de clubs universitaires, et d’écoles pour appuyer et propager les idées sionistes au sein des communautés juives et dans l’opinion publique de façon générale.

    Un flot de milliards de dollars américains abreuve Israël année après année, pour soutenir l’occupation et la brutalité de son armée hyper moderne. La machine de guerre qu’ils financent fait partie intégrante de l’industrie mondiale de l’armement qui, à elle seule, draine les ressources dont manque une humanité désespérément privée d’eau, de nourriture, de soins sanitaires, de logement et d’éducation. Pendant ce temps-là, L’Europe, le Canada et les Etats-Unis soutiennent l’infrastructure d’occupation israélienne sous couvert d’aide humanitaire au peuple palestinien. Ensemble, les Etats-Unis et leurs alliés coopèrent au renforcement de la domination de la région et à l’écrasement des mouvements populaires.

    Un réseau international d’institutions et d’organisations sionistes appuie l’armée israélienne par des financements directs. De plus, ces organisations fournissent un soutien politique nécessaire à la légitimation et à la promotion de leurs visées politiques et de leurs projets humanitaires. Dans certains pays, ces organisations censurent toute critique envers Israël et ciblent des individus et des organisations qui sont mis sur listes noires et sont victimes de violences, d’emprisonnement, de déportation, de privation d’emploi et d’autres sanctions économiques.

    Ces organisations diffusent l’islamophobie. Agitant l’épouvantail de la guerre à l’étranger, elles instaurent une législation répressive dans leurs propres pays. Aux Etats-Unis et au Canada les groupes sionistes ont aidé à faire passer la législation « antiterroriste », exposant ainsi à des poursuites judiciaires pour aide au terrorisme et trahison, toute activité favorable au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël ainsi que le soutien aux organisations palestiniennes, iraniennes, iraquiennes, libanaises et musulmanes. En Europe et aux Etats-Unis, des groupes soit disant « juifs » sont désormais au premier rang de l’appel à la guerre contre l’Iran.

    Mais l’édifice sioniste et celui de la suprématie mondiale des Etats-Unis se fissurent. A la suite de l’extraordinaire résistance de la Palestine et du sud-Liban à l’agression et à l’occupation israélienne et américaine, qui ont tenu en dépit de ressources limitées et de nombreuses trahisons, le mouvement international de solidarité avec les Palestiniens en lutte contre la politique des USA et d’Israël prend de l’élan.

    En Israël, cet élan est visible dans une contestation croissante qui ouvre la voie à la revendication d’un double héritage des années 60 : celui du Matzpen, organisation israélo-palestinienne, juive et antisioniste et celui du parti mizrahi des Panthères Noires. Plus largement, le refus de la conscription obligatoire dans l’armée israélienne est croissant dans la jeunesse.

    Au sein du gouvernement et dans des discussions publiques aux Etats-Unis et en Europe le coût de l’aide inconditionnelle à Israël est de plus en plus remis en cause. C’est pourquoi Israël et les Etats-Unis sont à la recherche de nouveaux alliés au sud pour qui puissent se joindre à leurs conquêtes économiques et militaires. La relation croissante entre Israël et l’Inde en est un exemple frappant. Partageant l’intérêt occidental pour le contrôle politique et le profit économique de quelques-uns au détriment du plus grand nombre, l’élite indienne aussi bien que celles du Moyen Orient et plus largement de l’Asie occidentale sont de connivence avec le programme économique et militaire de l’Ouest dans la région

    La propagande de la guerre occidentale contre le terrorisme sert de caisse de résonance à l’islamophobie de l’élite indienne et fournit aux régimes du Moyen Orient et de l’Asie du Sud-ouest une opportunité pour réprimer sévèrement toute dissidence. Malgré cela, des soulèvements populaires et des chapitres glorieux des luttes anti-coloniales remettent en question cette alliance et devraient lui porter un coup fatal.

    Avec nos alliés, notre but est d’aider à élargir ces fissures jusqu’à ce que le mur tombe et qu‘Israël soit isolé comme l’a été l’Afrique du sud de l’apartheid. Nous nous engageons à lutter contre ces groupes qui prétendent parler à notre place et à les vaincre.

    Nous nous engageons à : Etre solidaires et à travailler pour l’apaisement et la justice.
    Nous sommes engagés aux côtés du peuple palestinien pour sa libération et son autodétermination. De tout notre cœur, notre volonté et notre énergie politique nous soutenons la résistance du peuple palestinien dans toute sa diversité et sa vaillance et nous faisons front à l’injustice dont sont coupables les pays où nous vivons.

    Nous soutenons sans équivoque le Droit au Retour des Palestiniens sur leur terre. Nous appelons à l’abrogation du droit au retour raciste israélien qui privilégie le droit de toute personne se déclarant juive de s’installer en Palestine tout en privant les réfugiés palestiniens de ce droit.

    Nous sommes de tout cœur avec l’appel de la Palestine au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël.

    Nous soutenons la revendication de libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et dénonçons la pratique consistant à incarcérer des leaders politiques palestiniens, des jeunes et la population en général, comme méthode de contrôle et de terreur.

    Ce n’est pas à nous de prescrire quel chemin doit prendre le peuple palestinien pour définir son avenir. Nous ne prétendons pas nous substituer à ses choix. Nos stratégies et nos actions naîtront de notre relation avec ceux qui sont engagés dans tout l’éventail des luttes de libération en Palestine et dans la région. Nous soutiendrons leur lutte pour survivre, pour garder leur terre et pour faire avancer leur mouvement comme ils l’entendent, selon leurs propres termes.

    Nous sommes partenaires des grands mouvements de résistance populaire de notre époque qui défendent et chérissent les vies de tous les peuples et de toute la planète, conduits par ceux qui souffrent le plus de la conquête impériale, de l’occupation, du racisme et de la domination mondiale, de l’exploitation des hommes et des ressources. Nous sommes pour la protection de la nature. Nous défendons les droits des peuples indigènes sur leur sol et pour leur souveraineté. Nous défendons les droits des migrants et des réfugiés pour qu’ils puissent se déplacer librement et en toute sécurité à travers les frontières. Nous défendons le droit des travailleurs – y compris des immigrés en Israël amenés pour prendre la place des Palestiniens et des Mizrahi - à la justice économique et à l’autodétermination. Nous défendons l’égalité raciale et l’expression culturelle. Nous défendons le droit des femmes, des enfants et de toutes les minorités exploitées à se libérer de toute domination. Et nous défendons le droit universel à la terre, à l’eau, à la nourriture, au logement, à l’éducation, aux soins et à être libérés de la violence : c’est le seul moyen pour que la société humaine puisse survivre et s’épanouir.

    Nous nous engageons à soutenir la justice pour guérir les blessures  infligées par la force et par le droit colonial en Palestine et dans l’ensemble de la région; pour guérir les traumatismes qu’ont subi les Juifs en Europe et dont se sert le projet sioniste, pour guérir les peurs et privations endurées dans des massacres au fil des années ainsi que les manipulations de la culture et des ressources exercées dans le but d’exploiter les Juifs Mizrahi et de les séparer des Palestiniens.

    La justice pour laquelle nous travaillons est à construire par ceux, partout en Palestine, y compris en Israël et par les réfugiés palestiniens, dont la lutte pour l’autodétermination leur apportera l’égalité et la liberté  ainsi qu’aux autres habitants des alentours.
    Nous vous appelons à nous rejoindre.
    Ces engagements nécessitent la construction d’un mouvement juif uni à l’échelle internationale, qui s’oppose au sionisme et à sa volonté de vouloir parler au nom de tous les Juifs. Face à un adversaire international il ne suffit pas de travailler au niveau local, ni au niveau national. Nous devons trouver des moyens d’agir ensemble par delà les frontières géographiques, sectorielles et linguistiques. Il y a  place pour toutes sortes d’initiatives et d’organisations, existantes ou nouvelles, qui puissent travailler en toute indépendance et conjointement, en soutien mutuel et en collaboration.

    Etes-vous contre le racisme sous toutes ses formes ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour mettre fin à l’apartheid israélien.

    Soutenez-vous la souveraineté et les droits des peuples indigènes à leur terre ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour la défense des droits souverains à la terre des Palestiniens.

    Croyez-vous que nos vies sont dépendantes de la durabilité économique et environnementale ? Etes-vous en colère devant le vol et la destruction des ressources de la planète ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour arrêter le vol de la terre et de l’eau, la destruction de l’agriculture, de la terre palestiniennes des villages et des oliveraies par Israël.

    Voulez-vous en finir avec les guerres interminables pour le pétrole et pour la domination militaire des Etats-Unis et de leurs alliés ? Voulez-vous en finir avec les cultures militarisées, avec la conscription des jeunes et le pillage des ressources destinées à financer l’armée plutôt que les besoins vitaux ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour démanteler une pièce cruciale de la machine de guerre mondiale.

    Voulez-vous vous désolidariser du nettoyage ethnique de la Palestine, de la destruction de son histoire, de sa culture et de son autodétermination ? Croyez-vous qu’il n’y ait de paix qu’avec la justice ? Etes-vous à la fois triste et en colère contre le fait  que le génocide des Juifs  soit utilisé pour perpétrer d’autres atrocités ?  Alors, nous vous appelons  à nous rejoindre pour en finir avec le colonialisme sioniste.

    Pour que sur cette planète on puisse vivre dans la sécurité, la justice et la paix, il faut  mettre fin au projet colonial israélien. C’est avec joie que nous nous lançons dans le travail de sape collective d’un système de conquête et de destruction qui a fait souffrir notre monde pendant trop longtemps.

    Traduit de l’anglais : http://www.ijsn.net/about_us/charter/; ijsn@ijsn.net


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