• Muslim : En ces temps de haine, je veux parler d'Amour....

     
     
    Vendredi 15 août 2008

     

     

     

    mardi 12 août 2008

     
    La Haine de l’Amour

    Tu sais, si seulement les gens comprenaient que c'est dans le lit de nos préjugés que la haine fornique avec nos vieux démons. C’est dans les ténèbres de nos envies que la volonté de dominer fait de nos passions un poison pour l’humanité. Regarde ces sourires hypocrites et mesquins, admire ces doubles faces qui compatissent pour ta condition de réfugié. Ta souffrance et ta misère fais d’eux les justiciers des temps modernes. Vois ces plumitifs qui se nourrissent de ta douleur viscérale pour accoucher d’une littérature opportuniste.

    Je veux parler d’amour alors que tout m’incite à la guerre et à la violence. Ils attisent les braises de l’enfer terrestre alors qu’ils oublient qu’ils sont sur le même bateau. Ils ne comprennent pas que c’est dans la prière que je m’apaise et que je tente de domestiquer les fougues de mes passions égoïstes. Ils ne peuvent saisir le sens de mes intentions car ils sont trop orgueilleux pour écouter la voix de cet étranger de l’agora. Ecoutes mes vagissements dénonçant la marche du siècle, c’est par la verve de ma plume que je décide de témoigner contre les supputations de ces corrompus qui ont vendu leur âme au diable pour une jouissance éphémère. Leur dévouement pour ma cause est à la hauteur de leur statistique de vente dans les maisons d'éditions. C’est comme si ils tiraient leur existence de ma condition d’opprimé dans les abîmes de la barbarie humaine. On édifie les mures de la honte sans que cela n’ébranle les amoureux de la liberté et de la justice. Ont-ils tous choisi le camp de mes bourreaux malgré ses injustices limpides ? N’y a-t-il plus de martyre de la liberté, des Che Guevara contre l’impérialisme et les tyrannies despotiques,…

    Entends ces échos de détresse arrivant par flot ininterrompu qui se fracasse contre ces rochers de l’indifférence. Que ces inhumains sachent que si ils ont le présent pour eux, nous avons le futur pour nous. Qu’ils prennent consciences que les brumes matinales finissent toujours par se dissiper pour laisser place à la clairvoyance vespérale de l’esprit. Sache que la raison finie toujours par dominer les émotions nées de ces instants enflammés par ces pyromanes qui prisent les passions à fleur de peau. Quelle tristesse que de voir ces héritiers des Lumières se comporter en de simples illuminés assoiffés de notoriété et en quête de médiatisation.

    C’est dans les épreuves et les tourments de ma vie que j’ai forgé ma quintessence si singulière. Tout est fait pour me distraire de ces tragédies théâtrales où la dignité humaine se mesure à géométrie variable. Où les faibles sont exploités et exécutés sur les autels de l’indifférence et de l’amnésie collective. Ces ignorants de l’âme humaine oublient qu’il y a une limite à ne pas franchir si l’on ne veut pas que l’instinct primaire engendre le chaos. Si seulement ces béotiens altiers pouvaient goûter et apprécier le nectar nourricier qui découle de la composition florale des esprits et de l’étreinte des cœurs ouverts. C’est là que nous pourrions commencer à espérer d’un avenir meilleur. N’ont-ils rien d’autre à proposer que l’étendage de leur souffle puéril et immonde à la hauteur de leur bassesse intellectuelle. C’est dans la pénombre que ces âmes avides de confrontation et de sang, que ces débauchés, se font primer pour leur excès de déblatération vis-à-vis du sacrée.

    Chaque jour est un calvaire pour celui qui se force de croire en la bonté de l’homme tant les dérives individuelles et collectives forment des chaînes de montage abrupte et hostile. Ils ont fait de ma couleur une souillure, de mes origines une blessure et de ma religion une bombe à retardement. Ils cherchent à nous acculer dans nos retranchements par leurs invectives nauséabondes. Ils oublient seulement que ma couleur leur permet de s’identifier, que mes origines les renvois à leur propre identité et que ma religion les interpelle sur leur propre croyance et que pardessus tout elle n’est que paix, amour et tolérance. Pauvre d’esprit celui qui refuse de me voir comme la thèse ou l’antithèse du reflet de sa propre existence dans le miroir de la vie.

    N’est il pas temps que les hommes comprennent que les fleuves de sangs n’ont jamais nourri et grandi l’humanité. Pourquoi tant de haine alors que l’on est en déficit d’amour et de paix. Pourquoi semer le vent de la discorde et exciter les passions aveugles dont nulle ne sait contenir la sauvagerie qui peut en découler. Les jarres de l’amour sont telles vides de sens, les oasis de la bonté et de la générosité ne sont elles que des mirages dans l’esprit de ces intellectuelles cupides et obsédés par la précellence de leur ego.

    La raison et le cœur ne feront qu’un lorsque la sincérité de nos actes feront corps avec la sincérité de nos âmes, alors nous arriverons peut-être à comprendre le verset d’Allah stipulant : « je ne change l’état d’un peuple que si ce dernier change ce qu’il a en lui-même... » .Où sont les hommes doués de lucidité et de pragmatisme qui savent défendre la justice malgré leur appartenance politique, ethnique, religieuse ou sociale.


    R.A
    http://laparoledujeunemusulman.blogspot.com/



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    http://espritlibre.blogs.courrierinternational.com/


     

     

    Par Eva R-sistons au choc de civilisations - Publié dans : Musulman - Communauté : Littérature engagée
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