• Les religieux de toutes confessions unis pour défendre... la laïcité

     
     
    Lundi 4 avril 2011

    Laïcité: les religieux s'unissent pour dire non, Copé défend le débat où Fillon n'ira pas

    Nicolas Sarkozy entouré de GàD de Joseph Sitruk, André Vingt-Trois, Claude Baty et Emmanuel Adamakis le 17 janvier 2008 à l'Elysée Nicolas Sarkozy entouré de GàD de Joseph Sitruk, André Vingt-Trois, Claude Baty et Emmanuel Adamakis le 17 janvier 2008 à l'Elysée
    Nicolas Sarkozy entouré de GàD de Joseph Sitruk, André Vingt-Trois, Claude Baty et Emmanuel Adamakis le 17 janvier 2008 à l'Elysée Christophe Ena AFP/Archives

    Les responsables des cultes en France, déjà opposés au débat du 5 avril sur la laïcité, ont mis en garde ensemble mercredi contre "les confusions préjudiciables", tandis que Jean-François Copé a défendu sa convention à laquelle François Fillon n'ira pas.

    "Faut-il dans le contexte actuel un débat sur la laïcité?" s'interrogent Les représentants des six grandes religions de France (catholique, orthodoxe, musulmane, protestante, juive, bouddhiste), réunis au sein de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF). "Le débat est toujours signe de santé et de vitalité. Le dialogue est toujours une nécessité. Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul?"

    Pour la CRCF, "l'accélération des agendas politiques risque, à la veille de rendez-vous électoraux importants pour l'avenir de notre pays, de brouiller cette perspective et de susciter des confusions qui ne peuvent qu'être préjudiciables".

    Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a une nouvelle fois justifié la volonté de l'Elysée d'organiser ce débat. "C'est à un grand parti politique de traiter des questions du pacte de la République laïque, à condition que ce ne soit pas dans une logique de stigmatisation", a-t-il expliqué.

    Néanmoins, l'annonce mercredi soir que François Fillon n'irait pas à cette convention risque que relancer les spéculations sur l'unanimité des dirigeants de la majorité brandie par M. Copé. Même si l'entouarge du Premier ministre a précisé que la décision de ne pas s'y rendre avait été prise "en accord avec le président de la République le 17 mars", et cela bien avant l'affrontement entre M. Copé et M. Fillon.

    L'entourage du Premier ministre qui avait marqué quelque peu ses distances avec ce débat, a insisté sur le fait que M. Fillon n'avait "pas assisté aux précédents débats" organisés par l'UMP. M. Copé l'a confirmé à l'AFP, en assurant qu'il n'y avait "aucun problème".

    Les conventions de l'UMP sont à l'initiative du parti et visent à déboucher sur des "propositions concrètes". "Ensuite, il revient au gouvernement de les mettre ou non en oeuvre", avait précisé M. Copé, en fin de matinée mercredi.

    Lundi soir sur Canal +, M. Copé avait provoqué l'émoi au sein de la majorité en reprochant à M. Fillon de ne "pas jouer collectif". Il lui reprochait ses préventions publiques sur ce débat selon lesquelles il s'y opposerait s'il conduisait "à stigmatiser les musulmans".

    Mardi, les deux hommes avaient affirmé, après avoir été reçus par le président Nicolas Sarkozy, que l'incident était "clos". Toutefois, M. Copé avait maintenu ses propos sur le fond.

    Les préventions des religieux étaient connues, Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, ayant déclaré la semaine dernière que "depuis le début, notre impression est que ce débat est comme trop marqué du sceau d'un calendrier électoral".

    Impression partagée par le pasteur Claude Baty: "On voit bien que le grand souci d'un certain nombre, ce n'est pas la laïcité, mais comment utiliser les religions à leur profit dans une période électorale. Dès le départ, j'ai souligné que ce débat était malsain".

    "Malsain", a également dit le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, pour qualifier le climat ambiant d'une société "très malade" qui cherche des "boucs émissaires".

    Dans les milieux confessionnels, certains n'hésitent pas à qualifier de "course à l'échalotte" entre l'UMP et le Front national la récupération de thèmes sécuritaires et identitaires et refusent de s'y associer.

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    http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/29/1047310-Debat-sur-la-laicite-les-representants-des-religions-de-France-desapprouvent.html#xtor=RSS-6

     

     

    Vidéo :

    http://www.itele.fr/video/toutes-les-religions-sopposent-au-debat-sur-la-laicite

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    http://oumma.com/Islam-le-debat-de-trop?debut_signatures=500

     

    Laïcité : Appel de responsables musulmans contre "le débat de trop" sur l'islam

     

    Des responsables du culte musulman en France lancent un appel, dans Le Monde, contre la tenue du débat sur l'islam le 5 avril qui "pourrait renforcer des amalgames déjà ancrés dans l'esprit de nombreux de nos concitoyens".

     

     

    Ce collectif, qui regroupe notamment les recteurs des mosquées d'Addawa (Paris), Villeurbanne et de Décines (Rhône), de Bordeaux (Gironde) ou le président du collectif des institutions musulmanes de Roubaix (Nord), estime "légitime" le débat sur l'islam, en France".

    Mais ils craignent que le calendrier électoral et les termes de la campagne politique à venir ne lui portent préjudice, en renforçant des amalgames "trop ancrés dans l'esprit de nombre de nos concitoyens au sujet de l'islam, deuxième religion de France".

    "En effet, soulignent-ils, la confusion entre islam, immigration, insécurité, extrêmisme islamiste, est un danger qui guetterait ce débat".

    "Le débat sur la place de l'islam en France le placerait, de fait, à l'écart des autres religions sous-entendant qu'il y aurait une incompatibgilité entre notre religion et les valeurs de la République et la laïcité, notamment"
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    "Or, soulignent les signataires, parmi lesquels Miktar Ahmed, président de l'associations Imams du Nord et Najah Mohamed, imam de la mosquée de Vigneux (Essonne), les musulmans de France n'ont jamais demandé jusqu'alors un quelconque traitement d'exception à la loi de 1905".

    "Par conséquent, nous demandons aux politiques de respecter le principe de laïcité et de s'abstenir de dicter aux musulmans la manière dont ils doivent comprendre leur religion".

    "Quant aux problèmes tels que les prières dans les rues, la construction des mosquées, les minarets... ils demandent le plus souvent des solutions techniques dans le cadre juridique déjà en vigueur, à condition que l'on sorte du démagogique et de l'idéologique".

     

    http://www.charentelibre.fr/2011/03/03/laicite-appel-de-responsables-musulmans-contre-le-debat-de-trop-sur-l-islam,1024107.php

     

    Lire aussi :

     

    France : Laïcité : les grandes religions disent stop - Les représentants des grandes religions doutent de la légitimité d'un débat sur la laïcité. - Europe1.fr
    europe1.fr/France/Laicite-les-grandes-religions-disent-st...

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