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    Mon fils s'est converti à l'islam. Même pas peur...

     

    Clara Sabinne, cette mère exemplaire, a choisi de témoigner d'un double cheminement, celui du coeur, dans un ouvrage édifiant et salutaire "Mon fils s’est converti à l’islam… même pas peur". C'est tout naturellement dans un entretien à coeur ouvert qu'elle a répondu aux questions d'Oumma.com

     

    Mon fils s'est converti à l'islam. Même pas peur...

    http://oumma.com/201889/fils-s-converti-a-l-islam-meme-peur?utm_source=Oumma.com&utm_campaign=b7304c9d80-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_91de0eee48-b7304c9d80-80993561

     

     

    L’amour d’une mère, aussi fort et indéfectible soit-il, peut-il tout entendre, tout comprendre, et en l’occurrence accepter la conversion à l’islam d’un fils choyé, quand le monde environnant, particulièrement anxiogène, est gagné par une islamophobie ravageuse ?

    Dans le cas de Clara Sabinne, cette quinquagénaire belge très croyante, qui concilie harmonieusement sa carrière de cadre supérieure au sein d’une multinationale et son rôle de maman de deux grands garçons, l’amour est résolument plus fort que tout, au point de réussir à transcender les peurs irrépressibles qui l’ont envahie à l’annonce de l’inclination spirituelle de son fils Simon. Un choix du cœur dont le cœur de cette mère, en proie à des sentiments ambivalents, a voulu transpercer le mystère en l’éclairant à la lueur de la compréhension et de la connaissance.

    Aujourd’hui, Clara Sabinne a choisi de témoigner de son propre cheminement aux côtés de son fils dans l’ouvrage salutaire "Mon fils s’est converti à l’islam… même pas peur", ou comment à la faveur de la double métamorphose d’une mère et de son fils, c’est une réalité plus sereine sur les conversions à l’islam qui se donne à voir, loin de la noirceur des fantasmes.

    Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris la conversion à l'islam de votre fils Simon?

    L’incompréhension et la peur. L’incompréhension, car je n’avais rien vu venir. Je savais mon fils croyant et je n’avais pas imaginé une seconde qu’il puisse envisager de changer de religion, de passer du christianisme à l’islam. Il aimait et priait Dieu, et pour moi la question du choix de religion ne s’était jamais posée. Ce qui importait c’était la foi en Dieu, et nous étions nés Chrétiens. Je n’avais jamais réfléchi au fait que cela pouvait être remis en question par l'un de mes enfants. Ma foi à moi n’est pas théologienne, elle est plutôt de l’ordre de l’enfantin, de l’instinctif. Je ne me pose pas de questions, j’aime Dieu. Tout simplement.

    J’ai aussi éprouvé de la peur, voire même de la terreur face à l’islam que je connaissais si peu, et le peu que j’en connaissais était tronqué par l’image qu’en reflétaient les médias. Je savais l’importance de la prière, du jeûne et du pèlerinage à la Mecque. Par contre je craignais aussi le regard sur les femmes, le manque de liberté, la rigueur, la violence, le besoin de convertir autrui et le complexe de supériorité sur les autres religions.

    Quelles sont les raisons qui ont conduit votre fils à choisir l’islam ?

    Je pense que mon fils a suivi son propre chemin spirituel. En ayant des amis musulmans à l’école, il s’est naturellement posé des questions sur cette religion qu’il ne connaissait pas. Il a aussi été témoin des transformations de certains de ses amis après le mois du ramadan. Ces jeunes devenaient plus responsables, plus respectueux envers leurs parents, plus appliqués à l’école. En écoutant ses amis parler du Coran, Simon a eu envie de lire l’ancien Testament et de relire ensuite les Evangiles.

    Il s’est alors posé des questions sur la Trinité et sur le fait que Jésus soit le fils de Dieu, et non juste un prophète. Il a aussi été en partie influencé par la chronologie : le prophète Muhammad est venu après Jésus. Il lui a semblé donc naturel de suivre ce dernier prophète plutôt que Jésus. Je pense aussi qu’il a été attiré par la rigueur de l’islam et par l’importance de la place de la communauté.

    Votre fils a attendu plusieurs mois avant d'évoquer sa conversion, car il craignait d'être rejeté par sa famille. Or, pour vous et votre mari, il était inconcevable que vous puissiez rompre avec votre fils?

    Ce sont surtout les circonstances de son éloignement qui ont fait que Simon nous a caché sa conversion. Son baccalauréat en poche, il avait décidé de prendre une année sabbatique, avant l'université, pour partir à l’étranger. Il s’est converti fin décembre en revenant du Canada et avant de partir, début janvier, pour six mois en Turquie. Il a eu la sagesse de ne pas nous parler de sa conversion car étant loin de nous, il n’aurait pas été facile de discuter à tête reposée de ce bouleversement dans sa vie. Son intention était de nous en informer à son retour en juillet. Il s'avère qu’il est revenu un weekend en mai pour l’anniversaire de son frère, et c’est à ce moment-là que j’ai découvert sa conversion.

    Simon connaissait notre ouverture d'esprit et notre amour à son égard, un amour indestructible. Il savait aussi que certaines familles sont capables de rejeter leur enfant converti, ou à tout le moins de refuser cette évolution. Cela pouvait donc l’inquiéter un peu. Je pense cependant que, dans son cœur, il était intimement convaincu que nous essaierions de comprendre son cheminement et de le respecter autant que possible.

    Est-il vrai que vos différentes lectures vous ont permis de découvrir les liens étonnants qui existent entre les grandes religions monothéistes ?

    Oui, tout à fait. Les mêmes prophètes, l’ange Gabriel pour l’annonce faite à Marie et pour l’annonce faite au prophète. Le même Dieu aussi. Même si j’ai l’impression que les Evangiles en donnent une image plus douce, emplie de bonté et d’amour, alors que le Coran, me semble-t-il, en donne une image plus exigeante. Moi je me sens proche de Jésus, de son humanité, de son pardon, de sa bonté. J’ai l’impression que les musulmans craignent Dieu davantage. Je ressens son amour infini et sa grande tendresse bien plus que son jugement. Pour moi Dieu est avant tout Amour, pardon, compassion et paix.

    Il n’est pas jugements et exigences en tout genre. Il nous demande d’être respectueux à son égard, mais ce respect n’implique pas nécessairement la crainte. Je ne pense pas une seconde que Dieu se soucie de ce que l’on mange, de la manière dont on s’habille ou à quelle heure nous prions. Dieu nous demande d’être bons les uns envers les autres, Il nous demande de faire de notre mieux en toutes circonstances.

    Alors oui, les grandes religions monothéistes vénèrent le même Dieu, elles partagent les mêmes valeurs et les mêmes prophètes. Elles ont la prière en commun, cette communication privilégiée et magnifique des hommes avec Dieu. Elles restent cependant très différentes dans leurs pratiques et dans leur compréhension de Dieu. Il est important pour chacun d’entre nous de respecter les choix de chacun, croyants ou non croyants. La relation entre l’humain et le divin est une relation intime qui ne devrait pas être jugée par autrui. J’aimerais aussi que cette relation au divin reste discrète et qu’elle ne se dévoile que dans le bien et dans la prière des uns pour les autres, et non dans la conquête des uns par les autres.

    Vous avez décidé, ensuite, de rencontrer les personnes de confession musulmane qui sont proches de Simon. Que vous ont apporté ces différentes rencontres?

    J’ai découvert des êtres humains touchants, humbles, généreux. J’ai découvert une communauté orientée vers l’entraide et la solidarité. Une communauté blessée aussi par le regard que les non musulmans portent sur elle. J’ai aussi découvert combien la relation homme-femme pouvait être vécue de manière plus compliquée dans cette communauté.

    Moi, je considère que nous vivons ensemble dès le plus jeune âge au sein de nos familles, nous naissons tous d’un homme et d’une femme et il n’y a rien de plus naturel que de poursuivre notre chemin tous ensemble, sans séparation aucune. La communauté musulmane voit cela sous un autre angle. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment compris si cela est plutôt culturel ou réellement religieux. J’essaye juste, à défaut de le comprendre, de respecter ce mode de vie différent du mien.

    Vous avez également accompagné votre fils à la Mosquée. Que retenez-vous de cette visite?

    J’ai beaucoup aimé ce lieu de prières. J’ai été profondément touchée par le recueillement et la communion de la communauté dans la prière. En règle générale, j’aime tous les lieux où les gens prient d’un cœur sincère.

    Vous concluez votre livre en soulignant que vous n'avez plus peur de l'islam. Quel message voulez-vous transmettre aux personnes qui ont une perception négative de cette religion?

    L’islam partage exactement les mêmes valeurs de paix, d’amour, de respect, de solidarité, de charité, d’honnêteté que les autres religions monothéistes. Si certains musulmans ont des comportements répréhensibles, tels que la violence ou le non respect de l’autre, c’est qu’ils ne pratiquent pas leur religion et qu’ils s’éloignent des préceptes de Dieu. Tout comme certains chrétiens ou juifs s’éloignent du chemin tracé par Dieu. Nous partageons le même Dieu, alors prions les uns pour les autres, toujours. Acceptons nos différences dans le respect.

    Ne cherchons pas à savoir qui a raison et qui a tort. Nous sommes tous enfants de Dieu, nous sommes tous imparfaits et puisque nous sommes ici tous ensemble, prenons soin les uns des autres, et ce quelles que soient nos croyances ou notre absence de croyance. Les musulmans sont des êtres humains comme les autres, il est temps de cesser de les diaboliser et d’aller à leur rencontre. Que risquons-nous ? Des belles surprises, de belles rencontres.

    Propos recueillis par la rédaction d'Oumma.com.

    Clara Sabinne, "Mon fils s'est converti à l'Islam : Même pas peur..." ,  paru aux éditions La Boîte à Pandore


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    Le djihadisme takfiri menace l'Orient comme l'Occident

    Sayed Nasrallah : les atrocités en Afghanistan et en Algérie offrent l'exemple de ce qui menace la Syrie

    Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, le Sayed Hasan Nasrallah, daté du 16 février 2014, à l'occasion de la commémoration annuelle des dirigeants martyrs du Hezbollah.

    Sélection et sous-titres : TheKeysToEternity (https://www.youtube.com/user/TheKeysToEternity)

    Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

    http://sayed7asan.blogspot.fr/2014/03/sayed-nasrallah-aux-chretiens-dorient.html

     

     

     

     

    Eh bien, (regardez donc) l’expérience de l’Afghanistan. Les groupes djihadistes d’Afghanistan ont combattu l’une des deux armées les plus puissantes du monde, (à savoir) l’armée soviétique, et lui ont infligé une défaite en Afghanistan. Ensuite, les soviétiques se sont retirés, que Dieu en fasse un bienfait... Mais une coalition de factions djihadistes, parce que certaines d’entre elles avaient cette idéologie takfirie, radicale, impitoyable, sanglante et assassine (se sont levés contre les unes contre les autres), et ils ont même fabriqué un hadith qu’ils ont faussement attribué au Prophète : « Je suis venu à vous avec le massacre. » Cela ne peut pas venir de la religion de Dieu, ni de la religion du Messager de Dieu, ni de la religion d’aucun des Prophètes de Dieu Tout-Puissant. 
     
    Parce que certaines personnes avaient cette mentalité takfirie, les factions djihadistes afghanes entrèrent dans un conflit sanglant les unes contre les autres. Tout ce qu’ils ont détruit en fait de quartiers, de villes, de villages, ce qu’ils se sont mutuellement infligé en fait de morts et de blessés et tous les grands dirigeants djihadistes qu’ils ont tués, tout cela dépasse ce qu’avait fait l’armée soviétique elle-même. Et maintenant, où en est l’Afghanistan ?... Où en est Afghanistan ? Depuis le jour où les soviétiques se sont retirés, et jusqu’à aujourd’hui, indiquez-moi un seul jour où l’Afghanistan n’a pas connu de tueries, de blessés, de déplacements forcés, de destructions ou de difficultés de la vie. Indiquez-moi un seul jour où l’Afghanistan ait connu la paix, la joie de vivre. Tout cela est à cause de ces groupes takfiris. 
     
    Eh bien, observons l’Algérie – car peut-être m’opposera-t-on que l’Afghanistan est un pays très montagneux avec des conditions particulièrement difficiles, ou je ne sais quoi. Eh bien, en Algérie, qu’est-ce que les groupes armés ont apporté et fait subir au peuple algérien ? Et qu’ont fait ces groupes armés entre eux, de leurs dirigeants se tuant les uns les autres aux conflits qui ont opposé différentes factions les unes aux autres ? 
    Il n’est pas nécessaire de multiplier les exemples, ceux que nous avons évoqués sont suffisants, de sorte que nous ayons le temps de..
    Tu peux me changer cette montre ? Elle s’est éteinte...
     

    Retranscription complète ci-dessous.

    Lien : https://www.youtube.com/watch?v=C4_DQxr1ZEY

     

    Sayed Hasan Nasrallah : Le djihadisme takfiri menace l'Orient comme l'Occident

     

    Discours du 16 février 2014, à l’occasion de la commémoration annuelle des dirigeants martyrs du Hezbollah

     

     

    Retranscription complète ci-dessous.

     

     

    Résumé : Sayed Hasan Nasrallah analyse le danger que représente le terrorisme takfiri pour l'ensemble des confessions et des pays de la région et du monde. Evoquant brièvement l'exemple des expériences soviétique en Afghanistan ou de la guerre civile en Algérie, il s'arrête sur la situation actuelle des pays occidentaux comme la France ou les Etats-Unis, ou des pays arabes comme la Tunisie : en effet, nombre d'entre eux ont dans un premier temps soutenu ouvertement l'insurrection en Syrie et manipulé les groupes terroristes, mais ils se rendent maintenant compte du danger que constituent tous ces jihadistes pour le Moyen-Orient et même pour leurs propres pays, cherchant une porte de sortie à cette crise qu'ils ont eux-mêmes créée. Quant au Liban, sa place dans l'Axe de la Résistance en faisait une cible privilégiée pour ces groupes terroristes, et en intervenant en Syrie dans des zones stratégiques, le Hezbollah ne fait que prendre les devants et bloquer leur avancée.

     

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    Retranscription du discours

    Venons-en maintenant au second danger, à la seconde menace [après Israël], dont nous avons souvent parlé par le passé, et qui menace tous les pays de la région, de même qu’Israël menace tous les pays, tous les gouvernements et tous les peuples de la région.

     

    Aujourd’hui, ce danger menace tous les pays et tous les peuples de la région : je parle du danger que pose le terrorisme takfiri. En vérité, voyez-vous, l’idéologie takfirie, prise en elle-même et isolément, ne représente presque aucun danger. Si quelqu’un s’adresse à moi et me dit : « Tu es un mécréant », eh bien ça s’arrête là. Je ne lui ai jamais demandé de me fournir une attestation selon laquelle je serais un croyant ou un mécréant. Il peut accuser de mécréance qui bon lui semble, c’est son affaire. Si le problème (de l’idéologie takfirie) se limitait à la sphère intellectuelle et légale, il serait comme non avenu, car au final, dans ce monde, on ne leur demande aucune attestation (de croyance ou de mécréance), et personne ne demande d’attestation de ce genre à quiconque, ni parmi nous ni parmi d’autres. Et en ce qui concerne l’au-delà, les clés du paradis ne sont pas entre les mains (des takfiris), ils ne peuvent pas y faire rentrer ou en interdire l’accès à qui bon leur semble. On sait bien qui est le (Seul) Détenteur des clés du paradis.

     

    Le problème ne réside pas seulement dans l’accusation de mécréance (portée par les takfiris). Le problème est que lorsqu’ils accusent quelqu’un de mécréance, ils n’acceptent pas (même l’existence de) cette autre (personne) qui diffère d’avec eux sur le plan théologique, intellectuel, sectaire (école de pensée), ou même politique. Au contraire, ils se précipitent directement vers l’anathème (impliquant la peine de mort), et il n’y a pas d’autre issue. Ils rendent licites le sang (la vie), l’honneur, les biens (de ceux qu’ils accusent). Ils vont jusqu’à les éliminer, les supprimer, les éradiquer, les faire disparaître. Et tout cela est maintenant connu de tous, et ne nécessite pas que j’y consacre beaucoup de temps ou que j’en apporte maintes preuves. Ce n’est pas nécessaire. Aujourd’hui, tout le monde le sait, à travers le pays et toute la région. Lorsque je parlerai plus en détail du contexte général, les preuves seront évoquées.

     

    Bien sûr, ce terrorisme takfiri est aujourd’hui présent dans toute la région. Il est composé de groupes armés présents dans la plupart des pays de la région, et peut-être dans tous les pays de la région. Ces groupes ou mouvances ont une vision takfirie radicale et impitoyable, qui condamne à mort quiconque s’y oppose, et même – car ici il ne s’agit plus (seulement) de la question des sunnites et non-sunnites, ou des Musulmans et Chrétiens : les Chrétiens (sont pris pour cibles), bien sûr, mais même dans la sphère islamique, les Chiites, les Alawites, les Druzes, les Ismaéliens, les Zaydis, quiconque n’est pas Sunnite est condamné, Et même en ce qui concerne les Sunnites, quiconque s’oppose à eux, tout Sunnite qui s’oppose à eux peut être accusé de mécréance.

     

    C’est pour eux la chose la plus simple au monde que de déclarer (à un Sunnite ou à quiconque) : « Tu es un mécréant, un apostat. »

     

    Eh bien, l’EIIL (Etat Islamique d’Irak et du Levant), il y a quelques semaines, n’a-t-elle pas rendu un tel verdict à l’encontre du Front Al-Nosra ? L’EIIL, qui partage avec le Front Al-Nosra une même idéologie, une même approche, et qui auparavant formaient une seule et même organisation,  ayant un même dirigeant, une même allégeance, un même souffle, une même éthique – ils étaient vraiment unis en toutes choses : dans les manières, l’apparence, la logique, le langage, les usages, l’esprit et le cœur. Mais dès qu’ils ont un différend sur une question politique – peut-être se sont-ils simplement disputés sur un puits de pétrole en Syrie, ou sur le partage du butin,  (l’EIIL) a rendu un verdict de mécréance et d’apostasie (contre le Front Al-Nosra), avec la plus grande facilité, et bien d’autres verdicts similaires ont suivi.

     

    Aujourd’hui, cette réalité est parfaitement connue de tous dans toute la région. Pour peu qu’ils diffèrent avec un « autre », même s’il est avec eux, que ce soit sur un point de gestion, une question politique ou même financière,  ces takfiris se précipitent vers le verdict de mécréance et d’apostasie et prennent les mesures conséquentes (peine de mort).

     

    Ce qui se passe depuis un certain temps en Syrie, ces combats violents et âpres entre l’EIIL d’une part et le Front Al-Nosra et d’autres factions d’autre part, cela constitue une réalité qui doit nous imposer une mûre réflexion, non pas pour les tourner en dérision si on est opposés à ces groupes, certainement pas.

     

    En toute vérité, tout le monde doit observer cette réalité de près et en tirer les leçons, afin d’être à même de déchiffrer la situation actuelle et de prévoir l’avenir. Regardez ce qui s’est passé jusqu’à présent, durant ces dernières semaines.

     

    L’Observatoire syrien (des droits de l’homme), qui fait partie de l’opposition, parle lui-même de plus de 2000 tués en quelques semaines de combats entre ces deux factions.  Le nombre d’opérations suicides s’élève à plusieurs dizaines durant ces quelques semaines seulement, les uns contre les autres, ils envoient des voitures piégées dans des villages très peuplés, seulement parce que ce village est contrôlé par l’EIIL et que cet autre village est contrôlé par Al-Nosra. Eh bien, beaucoup d’habitants de ces villages ne sont ni avec l’EIIL ni avec Al-Nosra, peut-être leur position politique est-elle favorable à l’opposition – mais ils n’épargnent personne.

     

    Ils capturent des femmes, massacrent des enfants, détruisent des villages – tout cela entre eux, oui : je ne parle même pas de leur conflit avec le régime, laissons cela de côté.

     

    Leurs opérations suicides les uns contre les autres. Eh bien, le meurtre des prisonniers et des otages sans la moindre miséricorde. Les charniers et les massacres de masse. Tout cela à cause de quoi ? Sur quoi se sont-ils opposés ? N’avez-vous pas une même approche, une même idéologie, une même école, une même direction, un même dirigeant ? Sur quoi se sont-ils donc opposés ?

     

    Sur une question politique ? Sur une question d’organisation concernant tel ou tel dirigeant ? Sur un puits de pétrole ? N’est-ce pas sur de telles questions qu’ils se sont opposés ? Et voilà ce qu’ils ont fait en conséquence. Tel est le modèle, telle est la réalité.

     

    Réfléchissez-y bien. Réfléchissez-y bien. Cela vous montrera leur mentalité, la mentalité qui motive les dirigeants et les membres de ces factions.

     

    Et quoi qu’il en soit, cela n’est pas nouveau, ce n’est pas une surprise. Nous nous y attendions. Et pas parce que nous savons plus de choses que les autres, pas du tout, mais parce que quiconque a observé les expériences précédentes pourra prévoir tout cela. Et l’ignorance (quant à la situation actuelle) est une chose très étrange.

     

    Eh bien, (regardez donc) l’expérience de l’Afghanistan. Les groupes djihadistes d’Afghanistan ont combattu l’une des deux armées les plus puissantes du monde, (à savoir) l’armée soviétique, et lui ont infligé une défaite en Afghanistan. Ensuite, les soviétiques se sont retirés, que Dieu en fasse un bienfait... Mais une coalition de factions djihadistes, parce que certaines d’entre elles avaient cette idéologie takfirie, radicale, impitoyable, sanglante et assassine (se sont levés contre les unes contre les autres), et ils ont même fabriqué un hadith qu’ils ont faussement attribué au Prophète : « Je suis venu à vous avec le massacre. » Cela ne peut pas venir de la religion de Dieu, ni de la religion du Messager de Dieu, ni de la religion d’aucun des Prophètes de Dieu Tout-Puissant.

     

    Parce que certaines personnes avaient cette mentalité takfirie, les factions djihadistes afghanes entrèrent dans un conflit sanglant les unes contre les autres. Tout ce qu’ils ont détruit en fait de quartiers, de villes, de villages, ce qu’ils se sont mutuellement infligé en fait de morts et de blessés et tous les grands dirigeants djihadistes qu’ils ont tués, tout cela dépasse ce qu’avait fait l’armée soviétique elle-même. Et maintenant, où en est l’Afghanistan ?... Où en est Afghanistan ? Depuis le jour où les soviétiques se sont retirés, et jusqu’à aujourd’hui, indiquez-moi un seul jour où l’Afghanistan n’a pas connu de tueries, de blessés, de déplacements forcés, de destructions ou de difficultés de la vie. Indiquez-moi un seul jour où l’Afghanistan ait connu la paix, la joie de vivre. Tout cela est à cause de ces groupes takfiris.

     

    Eh bien, observons l’Algérie – car peut-être m’opposera-t-on que l’Afghanistan est un pays très montagneux avec des conditions particulièrement difficiles, ou je ne sais quoi. Eh bien, en Algérie, qu’est-ce que les groupes armés ont apporté et fait subir au peuple algérien ? Et qu’ont fait ces groupes armés entre eux, de leurs dirigeants se tuant les uns les autres aux conflits qui ont opposé différentes factions les unes aux autres ?

     

    Il n’est pas nécessaire de multiplier les exemples, ceux que nous avons évoqués sont suffisants, de sorte que nous ayons le temps de...

    Tu peux me changer cette montre ? Elle s’est éteinte...

     

    Voilà donc ce qui se passe sous nos yeux, et dont nous devons tous tirer les enseignements.

     

    Je vais maintenant aborder la situation du Liban. Eh bien, le Liban a subi des attentats dans plusieurs régions. Des opérations suicides ont ciblé les populations civiles – des enfants, des femmes, dans les marchés, des passants... Tels sont les crimes qui ont été commis. Au départ, parmi ceux qui demandaient « Qui (a perpétré ces actes terroristes) ? », « Comment ? », certains accusaient le régime syrien, d’autres accusaient les services secrets syriens, et d’autres encore évoquaient le Mossad.

     

    J’ai été très clair à ce sujet. Nous ne nous sommes pas précipités dans des accusations hâtives contre les auteurs présumés de ces attentats. Nous disions : « soyez patients, leur identité sera bientôt révélée, sans aucun doute ». Elle sera révélée, non pas parce qu’ils sont capables ou incapables de mener des opérations secrètes. Pas du tout. Leur identité se révèlera d’elle-même car ils se dirigent clairement vers une guerre ouverte, déclarée. C’est pourquoi ils filment leurs opérations et les publient sur Internet, se révélant ouvertement, annonçant les noms des kamikazes, envoyant des messages, spécifiant les cibles à attaquer. Si bien que l’identité des auteurs des attentats n’est plus matière à débat ou à discussion.

     

    Ceux qui sont responsables des opérations suicides et des attentats sont des groupes takfiris meurtriers – et non pas djihadistes. S’il y a encore des personnes, au Liban ou ailleurs dans le monde, qui veulent nous réfuter – en accusant d’autres entités de ces attentats –,bien sûr que les Israéliens ont infiltré ces groupes. Bien sûr que les Américains utilisent ces groupes. Ils les ont utilisés en Irak pendant longtemps, et ils les ont utilisés dans d’autres pays. Mais il ne fait plus aucun doute qu’untel, untel et untel – qui sont connus par leurs noms et leurs nationalités – celui-là est Libanais, celui-là est Palestinien, celui-là est Syrien, que sais-je encore, Saoudien, Marocain ou Irakien, – ce sont eux qui dirigent ces réseaux, et ce sont eux qui organisent ces opérations suicides et ces attentats au Liban.

     

    Qu’est-ce que cela démontre ? Cela démontre cette approche, cette mentalité (takfiries).  

     

    Eh bien... à la lumière de ces opérations suicides et de ces attentats, un débat a émergé au Liban. Comme d’habitude, les Libanais se sont divisés. Certains ont déclaré que ces opérations suicides et ces attentats ne se seraient jamais produits si le Hezbollah n’était pas intervenu militairement en Syrie. Depuis lors, ils ont suivi cette logique de justification des attentats. Depuis lors et jusqu’à maintenant, ils persistent dans cette logique. Et cette logique se maintiendra, même si nous participons tous à un même gouvernement. Cette logique se perpétuera car elle fait partie de l’animosité, de la lutte politique à l’œuvre dans le pays.

     

    Eh bien, considérons quelque peu cette logique. Alors, avant notre intervention en Syrie, ces groupes ne menaient-ils pas déjà une guerre dans le Nord, dans certains camps (de réfugiés Palestiniens) et dans certaines régions du Liban ? N’envoyaient-ils pas déjà des voitures piégées contre des régions chrétiennes, contre l’armée, etc. ? Tout cela est connu, nul besoin de dresser à nouveau une liste. Les médias peuvent le faire. Tout cela se produisait avant même le début des événements en Syrie.

     

    Très bien, laissons cela de côté. Face à cette logique, il y a deux possibilités, pas une de plus : ou bien ces explosions n’ont aucune relation avec notre intervention en Syrie, ou bien elles ont une relation avec notre intervention en Syrie. Y a-t-il une troisième possibilité ? C’est forcément l’une de ces deux options. Ou bien notre intervention en Syrie est la raison de ces attentats, ou bien ce n’est pas la raison, et ils avaient de toute façon l’intention d’ouvrir un front au Liban. Telles sont les deux seules possibilités.

     

    Si nous considérons la première supposition, celle qui est vraie selon nous, à savoir que ces groupes takfiris ont toujours considéré le Liban comme l’une de leurs cibles. Et ils l’ont clairement annoncé dans leurs principes et leurs discours. Cependant, ils déclarent que maintenant, le Liban est un terrain de soutien (secondaire), et non un terrain de jihad. Leur priorité est d’en finir avec la Syrie, et ensuite seulement de s’occuper du Liban. N’est-ce pas ce qu’ils ont déclaré ? On peut le voir sur Internet, à la télévision, dans les médias, etc. Eh bien, ils agissent maintenant selon une priorité bien définie qui consiste à s’emparer des régions (syriennes) frontalières avec le Liban – que ce soit les frontières Nord ou celles de la Bekaa. Ce n’est donc plus qu’une question de temps.

     

    Ainsi, par principe, ils viendront au Liban de toute façon, quoi qu’il arrive. Nous considérons que s’ils ne viennent pas aujourd’hui, ils viendront demain. Ils l’ont déclaré. Ils l’ont affirmé. Tout cela est valable si nous considérons que ces attentats n’ont pas de relation avec notre intervention en Syrie, par principe. Par principe, le Liban est une cible pour les groupes takfiris. Le Liban fait partie du projet des groupes takfiris. Et si les Américains et les Israéliens les ont infiltrés, ils feront en toute certitude du Liban une cible, sans aucun doute, car ils veulent détruire toute la région.

     

    Et il y a une particularité au Liban, tout comme en Syrie, à savoir qu’au Liban il y a une Résistance qui représente toujours le plus grand danger pour le projet israélien dans la région. Ainsi, de notre point de vue, ils vont s’en prendre (au Liban) de toute façon, quoi qu’il arrive, et ce qui les a entraînés sur la scène libanaise est leur mentalité, leur projet et leur vision du monde. C’est pourquoi ils ont ouvert un front (au Liban).

     

    Tel est le raisonnement qui découle de (notre) analyse des choses.

     

    Eh bien, il y a une deuxième analyse. Considérons donc un instant que votre analyse soit la bonne. Aujourd’hui, je ne veux pas défendre la première analyse, mais je veux faire comme si la deuxième analyse était valable, pour la commodité du raisonnement. D’après votre logique, le peuple libanais paie le prix de l’envoi de combattants en Syrie par le Hezbollah. Et c’est pour cette raison que les groupes (takfiris) ont mené des attentats et des opérations suicides au Liban et qu’ils ont fait ce choix. Considérons donc cette lecture à titre d’hypothèse. D’après cette hypothèse...

     

    Nos propos doivent ici encore être parfaitement clairs, et je vais m’exprimer en toute franchise.

     

    Cela nous amène à poser une autre question. Si nous acceptons cette hypothèse (nous devons alors nous demander) : est-ce que cette intervention justifie de tels sacrifices ? Est-ce qu’il vaut la peine de subir de telles conséquences ? Est-ce qu’il vaut la peine d’aller combattre à Al-Qusayr et à Damas – à savoir les deux principales régions dans lesquelles nous sommes intervenus, Al-Qusayr étant une région frontalière, et Damas devant également être considérée comme une région frontalière, car si Damas était tombée – Dieu nous en préserve – toutes les régions frontalières entre le Liban et la Syrie auraient été contrôlées par ces groupes armés.

     

    Est-ce que l’enjeu mérite que nous menions des opérations qui vont entraîner des réactions de ce genre (des attentats terroristes), oui ou non ? Ici, je veux rappeler ce que j’ai dit au début de mon propos au sujet de l’occupation israélienne du Liban (1982-2000), lorsqu’on nous critiquait en ces termes : « vous avez combattu les Israéliens, vous avez attaqué leurs checkpoints, leurs baraquements, leurs camps militaires, et il est donc naturel qu’ils mènent des actions de représailles. Cela fournissait une justification aux exactions israéliennes contre les Libanais. Et aujourd’hui, (cette même logique) fournit des justifications aux attaques terroristes des groupes armés contre le Liban.

     

    Je l’ai déjà dit auparavant, et nous avons longuement expliqué par le passé les raisons de notre intervention en Syrie, les causes, les conséquences, pourquoi nous sommes intervenus et pourquoi nous y sommes encore, et pourquoi nous allons y rester – « nous serons présents partout où nous devons l’être ». Rien n’a changé à cet égard. Au contraire, les données de terrain augmentent la conviction et la certitude de la population à l’égard de la solidité et de la pertinence de ce choix.

     

    Je ne vais pas considérer les événements depuis le début, mais depuis la fin. Considérons donc les derniers développements... Quelles sont les nouvelles données au niveau régional et international ? Aujourd’hui, nous découvrons que la plupart des pays du monde qui ont financé, assisté, donné des visas et ouvert les frontières, ces pays qui ont encouragé, soutenu, et aidé les combattants étrangers – c’est-à-dire les non-Syriens – à parvenir en Syrie, la plupart de ces pays expriment maintenant leur peur, leurs craintes et leurs inquiétudes à l’égard des dangers sécuritaires que poserait la victoire de ces combattants en Syrie, et par conséquent le danger que poserait leur retour dans leurs pays d’origine, surtout les pays voisins, et tous les risques auxquels ces pays et ces sociétés seront conséquemment exposés.

     

    N’est-ce pas là la vérité ? Est-ce que j’invente tout ça, ou est-ce bien la réalité actuelle ? Aujourd’hui, des réunions se tiennent entre des agences de renseignement occidentales, régionales et autres, afin de voir comment ils peuvent faire face à la situation. Eh bien,(se disent-ils), si ces groupes – Dieu nous en préserve – devenaient victorieux, ils disposeraient alors d’une base énorme. La Syrie deviendrait alors pire que l’Afghanistan, et ces combattants jihadistes reviendraient à nous. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Ou bien, s’ils étaient vaincus et qu’ils commençaient à reculer et à se retirer de la Syrie et à revenir à nous, que ferions-nous ? C’est une catastrophe qu’ils ont façonnée de leurs propres mains. C’est le serpent qu’ils ont nourri dans leur sein.

     

    Aujourd’hui, ce débat a-t-il lieu à travers le monde, oui ou non ? C’est une première réalité (indiscutable).

     

    Deuxièmement, depuis quelque temps, certains pays ont fait passer des lois qui interdisent à leurs citoyens d’aller en Syrie pour participer aux combats. Par exemple, la Tunisie interdit les voyages en Syrie et a pris des mesures coercitives, et les Tunisiens ont évoqué explicitement ce problème. Eh bien, pourquoi les Tunisiens et le gouvernement tunisien ont-ils été amenés à prendre de telles décisions alors qu’au départ, ils ont soutenu l’insurrection en Syrie ? C’est parce que les combattants qui sont revenus en Tunisie ont nui à la société tunisienne, au peuple tunisien et à l’avenir politique de la Tunisie, en leur faisant goûter ce qu'endurent maintenant les peuples de la région, à savoir les attentats terroristes, les meurtres, les assassinats, les rébellions, etc.

     

    Les Tunisiens se sont réveillés et ont réalisé que si ces groupes persistaient dans cette voie, la Tunisie courait à sa perte. Ils ont donc eu assez de bon sens et de courage pour prendre des mesures (coercitives) de cette nature quand il était encore temps. C’est le deuxième point.




    Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

     

     

     

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    Pour l’ancien chef de l’espionnage américain : “Les juifs sont le problème”

    Le général William Boykin, ancien chef de l’espionnage militaire US

     

    BREIZATAO – ETREBROADEL (08/03/2014) Le Lieutenant-Général William Boykin n’est pas n’importe quel officier américain : c’est l’ancien Sous-Secrétaire d’Etat pour le Renseignement du Département de la Défense, le service d’espionnage de l’armée US. Ayant servi pendant 38 ans dans les forces armées américaines, dont 13 au sein des forces spéciales, les “Delta Force” – qu’il a même dirigé – Boykin est probablement un des officiers US les plus au fait des opérations secrètes des Etats-Unis dans le monde.

     

    Lors d’une conférence du National Security Action Summit, un groupe de réflexion américain opposé aux néo-conservateurs expansionnistes (qui comptent de nombreux intellectuels et politiciens juifs), Boykin a mis les pieds dans le plat. Alors qu’il était sollicité pour une interview pour une publication israélienne, le journal Israel National News, Boykin a répondu :

     

    “Les juifs sont le problème. Les juifs sont la source de tous les problèmes du monde. C’est pour ça qu’on essaie de réparer ça”.

     

    Le lobby juif américain a aussitôt entrepris une campagne de diffamation contre l’officier américain, notamment en usant de son vaste réseau d’influence médiatique. Cette déclaration de Boykin fait suite à des prises de positions de plus en plus nombreuses du corps militaire américain, conscient de ce que les organisations sionistes américaines menacent la sécurité et les intérêts des Etats-Unis à long terme.

     

    http://breizatao.com/2014/03/08/pour-lancien-chef-de-lespionnage-americain-les-juifs-sont-le-probleme/


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  • Convergences entre les eschatologies chrétienne et islamique (Imran Hosein et A. Douguine) [Vidéo]

    Lundi, 03 Mars 2014 [Section :  Actualités antisionistes]

     

     

     

     

     

     

    Convergences entre les eschatologies chrétienne et islamique (A. Douguine et Imran Hosein)

     


    Un colloque à l’université d’Etat de Moscou, en juin 2013, a réuni des intellectuels russes dont, notamment, le théoricien, sociologue, polyglotte et chrétien orthodoxe, Alexandre Douguine et l’érudit musulman spécialisé en économie et en eschatologie islamique, Sheikh Imran Hosein.


    Leur échange met en évidence les corrélations qui existent entre les eschatologies islamique et chrétienne orthodoxe.


    « De grands événements sont sur le point de se produire, seuls deux peuples savent que Jésus est venu et qu’il reviendra : les chrétiens et les musulmans. » Toutefois, précise Cheikh Imran Hosein, tous les chrétiens n’en pensent pas autant. « Les chrétiens d’Orient pensent qu’il reviendra en personne, tandis que les chrétiens d’Occident essaient de le symboliser afin de le faire disparaître. » Ce retour, ajoute Sheikh Imran Hosein, « est l’événement le plus important à venir, à l’exclusion de l’avènement de l’Imam Mehdi (p) ». En réalité, nous vivons dans un monde ravagé par l’oppression, contre laquelle, seuls les chrétiens sincères et les musulmans sincères se lèveront. […]


    « Les musulmans comme les chrétiens orthodoxes éprouvent la même passion pour Jérusalem. Du point de vue eschatologique islamique, ils sont destinés à former une alliance, prophétisée par le Prophète Mohammed (p), pour libérer Jérusalem. » […]


    Nous adressons nos amitiés et nos encouragements à Alexandre Douguine et à Sheikh Imran Hosein pour leur travail. Volontairement, nous n’avons pas repris la totalité du colloque, notamment les parties en langue russe.


    LSE

    © www.partiantisioniste.com/actualites/1851
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    L' ogre (néo) évangélique et les chocs religieux 

    Par eva R-sistons

    19.4.2010

     

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    Dans ce court article, je ne parlerai pas des Evangéliques sincères, pieux, ayant une foi vivante, respectueux de la Bible et des préceptes divins, certes fondamentalistes (faisant une lecture littérale de la Bible), mais ni inconditionnels de l'Amérique des néoconservateurs, ni ultra-sionistes, ni partisans acharnés du choc de civilisations et des guerres impériales. On en trouve souvent en France, ou en Afrique, par exemple. Communautés vivantes, fraternelles, mais malgré tout souvent repliées sur elles-mêmes...

     

    En revanche, je vais cibler les néo-Evangéliques fanatiques, version anglo-saxonne, souvent pentecôtistes, supporters acharnés des Américains, des Israéliens, et du choc de civilisations. Je les ai bien connus: Je me suis convertie (par hasard) dans leur milieu, et j'ai renoncé à les fréquenter à cause de leur intolérance, de leur sectarisme, de leur néo-conservatisme ultra réactionnaire, pro-américain et sioniste. Pour tout dire, par exemple, ils vénèrent Reagan, et ils rêvent du grand Israël pour favoriser le retour de Jésus, de même qu'ils aspirent à "rayer de la carte" tant les Palestiniens que les Iraniens, ou même tous ceux qui de près ou de loin sont Musulmans voire simplement Arabes. C'est leur façon très particulière d'aimer leur prochain et d'appliquer les commandements divins.... Leur sectarisme n'a rien à envier à celui des ultra sionistes brûlant d'en découdre avec de nombreux pays.


    Donc, je souhaiterais juste attirer votre attention sur les véritables plans de ces drôles de paroissiens.

     

    Dans un premier temps, ils veulent se débarrasser des Catholiques - d'où les attaques continuelles contre ceux-ci, à travers leurs représentants haut placés, attaques abondamment relayées par des Médias atlantistes. Il s'agit de décrédibiliser les Catholiques (donc de dissuader de se convertir au Catholicisme), ou d'amener les fidèles de cette Eglise à la déserter. Et bien sûr à choisir de s'engager avec les Evangéliques - sous la bannière anglo-saxonne et son libéralisme militaro-financier, évidemment.   


    Ensuite, ces croyants d'un genre particulier veulent aussi se débarrasser des Musulmans. Et là, il s'agira de provoquer le fameux choc de civilisations qui délivrera, du moins l'espèrent-ils, le monde des croyants de la troisième religion du Livre. Et au passage, d'un maximum d'Arabes...

     

    Mais ce n'est pas fini ! Ces charmants chrétiens s'en prendront, dans une étape finale, à leurs alliés du moment, juifs. En les poignardant dans le dos. Après s'être servis d'eux pour atteindre leur objectif, le retour du Christ (qui passe par le Grand Israël, la reconstruction du temple, etc...), ils tenteront de les supplanter définitivement. Inutile de dire que l'on assistera alors à la "lutte finale" entre ceux qui attendent "leur" Messie, juif ou chrétien selon le cas. 


    Dieu reconnaîtra les siens... Ou ne les reconnaîtra pas !


    Eva R-sistons aux intégrismes intolérants, dominateurs, belliqueux.

     

    http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive/2010/04/19/l-ogre-neo-evangelique-et-les-chocs-religieux.html

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    Depuis le haut à droite : Panorama de Jérusalem vu depuis Givat ha'Arba, Mamilla, la vieille ville et le dôme du Rocher, un souk de la vieille ville, le bâtiment de la Knesset, le Mur occidental, la Tour de David et les murs de la vieille ville

    Jérusalem, oh Jérusalem !!! 

    Par eva R-sistons

    27. 7. 2010


    Quoi ? Jérusalem, parcelle par parcelle, est grignotée par Israël ? Ici on creuse sous la Mosquée sacrée des Musulmans, là on expulse des Palestiniens manu-militari, et tant pis s'ils sont dépossédés de tout et ne savent pas où aller, et tant pis si on viole les traités internationaux ! Et quoi encore ?

     

    Voilà ce qu'on lit sur Wikipedia : La ville (..)  est très hétérogène : s’y mêlent de nombreuses religions, peuples, groupes socio-économiques. La partie nommée « vieille ville », entourée de remparts, est constituée de deux quartiers à dominante arabe, dits quartier chrétien et quartier musulman, ainsi que d’un quartier à dominante arménienne et d’un quartier à dominante juive. 

     

    Va-t-on mettre la ville à feu et à sang pour se l'approprier ?

     

    Jérusalem n'appartent pas aux Juifs ! Pas plus, d'ailleurs, qu'aux Chrétiens ou aux Musulmans. Les croyants du monde entier en ont assz de voir la ville défigurée par le ressentiment, la haine; les croyants du monde entier en ont assez de voir la ville symbole annexée par une seule religion. Jérusalemn appartient à tous, au Dieu des religions monothéistes et aux fidèles de toutes confessions !

     

    Bibliquement, Jérusalem préfigure la cité céleste, elle doit devenir la capitale de TOUTES les religions monothéistes, leur vitrine; Chaque religion monothéiste y a ses principaux symboles (juif, chrétien, musulman). Elle doit être fréquentée par tous les croyants, et devenir lieu de communion des peuples, des religions, des cultures, lieu de paix et de fraternité !


    Voilà un message universel auquel nous devons tous souscrire ! Et nul ne doit le contester, sous peine d'être infidèle à la destination de cette ville, sous peine de piétiner le message d'unité inscrit dans l'Histoire même de la cité.


    Jérusalem, oh Jérusalem, proclame haut et fort ta vocation universelle !


    Eva R-sistons aux communautarismes et à la défense égoïste et sectaire de son clocher


    PS : La tragédie est en marche. A Gaza, via les bombardements incessants (malformations des nouveaux-nés, etc) et la privation de toute vie normale, l'asphyxie est en route, l'extermination qui ne dit pas son nom. Les Israéliens font aux Palestiniens ce que les Nazis ont fait aux Juifs. Nous assistons à une tragédie atroce : La "Shoa" des Palestiniens ! En attendant la destruction de l'Iran, de la Syrie, du Liban... Israël représente une menace majeure pour le monde, avec la City, Wall-Street et maintenant la France des Sarkozy-Hollande ! Alerte ! Aves ces dirigeants, la planète est en danger...

     

    http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/archive/2010/07/19/jerusalem-oh-jerusalem-pour-toujours-a-jerusalem-par-eva-r-s.html

     

    Voir mon post, ancien aussi :


    Jérusalem, phare du monde ?
    http://eva-communion-civilisations.over-blog.com/article-21747814.html

     

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    Lire à ce propos :

     

    Notre camarade Vincent nous envoie depuis la Palestine le témoignage ci-dessous. Il nous écrit :" Tout se passe bien ici, on a manifesté a Sheikh Jarrah cet après midi, un quartier arabe où ils expulsent les familles. On part dimanche dans les camps en Cisjordanie, je pense que l'accès au mail sera plus difficile."

     

    La colonisation est en marche

    Régulièrement, nous entendons parler de prétendues négociations dans le cadre du processus de paix, qui incluent souvent un "gel de la colonisation". Qu'en est il vraiment?

    A Jérusalem, le processus de colonisation est permanent. La vieille ville est pour l'instant relativement épargnée, bien que l'on voit régulièrement apparaître ici et là des drapeaux israéliens en plein quartier musulman, preuve de l'occupation de ces maisons par des familles juives.

    En revanche dans les quartiers arabes autour de la vieille ville c'est avec l'aide de l'armée que les familles palestiniennes sont délogées. Les maisons sont détruites a Silwan, alors qu'a Sheikh Jarrah les colons prennent possession des maisons quelques heures ou minutes à peine après l'expulsion des propriétaires palestiniens. Depuis un an, des familles dorment sur le trottoir, en face de leurs maisons, et voient y vivre les colons israéliens qui n'hésitent pas à les narguer et à les insulter... Des manifestations régulières ont lieu pour dénoncer ces expulsions, avec la participation de militants internationaux mais aussi d'israéliens.

    A Jérusalem, la bataille est démographique. Pour le gouvernement israélien il faut judaïser la ville, et tout faire pour que la proportion de population arabe reste la plus faible possible. Cette politique passe également par le refus d'accorder des permis de construire ou par la destruction, dans la vieille ville y compris, d'habitations jugées illégales.

    En Cisjordanie, la problématique est différente, et les moyens mis en œuvre également. La bataille ici est territoriale. Il faut placer ses pions pour empêcher l'autre de le faire, et ainsi Israël grignote petit à petit le territoire palestinien. Michel Warchawski, militant anticolonialiste israélien, compare cette stratégie à une partie de Go, ce jeu chinois où, en plaçant correctement ses pions, il faut encercler son adversaire et établir un territoire le plus grand possible.

    D'abord trois maisons en haut d'une colline, puis trois sur la colline voisine, puis sur celle d'à coté, et ainsi de suite... Petit à petit les colonies fleurissent comme du chiendent autour des villages palestiniens. D'abord uniquement stratégiques, car elles sont au départ inhabitées et purement factices, elles se développent et deviennent des colonies de peuplement. La colonisation est gelée par les négociations? Aucun problème, les colonies sont déjà là, et les accords n'empêchent jamais les constructions pour assurer leur "développement naturel" dû, disent-ils, à l'accroissement démographique.

    Par la construction d'un poste à essence, d'une usine, d'une route, le gouvernement israélien empêche les palestiniens de se déplacer, d'agrandir leur village ou d'accéder à leurs champs.

    À l'heure actuelle, la construction de nouvelle colonies peut être gelée, leur espace couvre déjà près de 50% du territoire de la Cisjordanie, même si ce n'est pas construit en continu.

    La colonisation est parfaitement planifiée par les autorités israéliennes. C'est une politique contrôlée et assumée. Dans certains cas cependant, l'État n'est pas l'initiateur des colonies. Des colons fanatiques, souvent très religieux, prennent sur eux d'aller s'installer en Palestine, de manière totalement illégale. Mais même dans ces cas là, l'État hébreux soutient le processus, en envoyant l'armée pour la protection des colons puis en fournissant les services élémentaires, eau, électricité, soins, éducation. Ces colonies "sauvages" - si tant est que les autres ne le soient pas - finissent dans tous les cas par être reconnues et intégrées au plan de colonisation.

    Les villages palestiniens sont condamnés à devenir des enclaves sur leur propre territoire. Les routes pour les Palestiniens doivent passer en dessous de celles réservées aux colons, contourner sans arrêt le mur de séparation, faire des détours gigantesques pour rejoindre deux villes toutes proches. Il faut ainsi 2h30 pour rejoindre Jéricho depuis Jérusalem, villes distantes de seulement 20km !

    Le gel de la colonisation est un leurre. Jamais l'État d'Israël n'a eu l'intention de cesser de coloniser, jamais une colonie n'a été démantelée, en dehors de Gaza. Par ces agissements, en rendant impossible une vie normale pour les Palestiniens, Israël compromet jour après jour la possibilité de la création d'un Etat palestinien.

    Il est de notre devoir de dénoncer haut et fort cette hypocrisie, de faire tout notre possible ici et dans le monde pour faire cesser la colonisation, pour réclamer le démantèlement des colonies et pour que des sanctions soient imposées à l'État colonial d'Israël !

    Vincent

    On lira aussi sur le sujet :

    Trois maisons palestiniennes démolies à Jérusalem-Est! Dites, Monsieur Frêche, les liens de Montpellier (et de la région) avec la terre d'Israël restent-ils toujours aussi "charnels"?


    > Auteur : Vincent - Source : NPA 34

     



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