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    La nécessité d’un vrai dialogue entre les civilisations

     

    Le 15 avril 2013, la Fondation Res Publica (pour faire connaissance, voir Présentation de la Fondation Res Publica, par Jean-Pierre Chevènement) organisait un colloque sur le thème  

     

     

    La Charia: qu'est-ce à dire?


     

    Les actes de ce colloque ont été publiés le 5 juin 2013. En voici les titres.

    Accueil de Jean-Pierre Chevènement 

    Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

    Pour une herméneutique de la Charia

    Introduction de Sami Nair, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica

    La Charia en dix points… et quelques raccourcis

    Intervention de Baudouin Dupret, directeur du centre Jacques Berque (Rabat), directeur de recherche au CNRS

    De la nature de la Sharia: Loi de Dieu ou loi des Hommes ? 

    Intervention de Naïla Silini, islamologue et professeur de civilisation islamique, Université de Sousse (Tunisie)

    Actualité de la référence à la sharî’a en France et en Europe : controverses, débats et perspectives

    Intervention de Franck Frégosi, chargé de recherche au Centre National de Recherche Scientifique

    Tour de table final

    Difficile d’aller plus à fond sur cette question particulièrement délicate. Avec des intervenants de très haut niveau. Parmi eux, une femme, Naïla Silini, qui fait partie d’un groupe de Tunisiens, auteurs d’une « Etude critique du Coran » en langue arabe. « Nous avons terminé cet ouvrage, qui comprend environ 3500 pages, à la veille de la révolte tunisienne. Avec la montée de l’islamisme, il n’est plus possible d’éditer cette encyclopédie en Tunisie ni en Orient ».

     

    Chevènement Le Mans 280111 002 TVoici les propos de conclusion de Jean-Pierre Chevènement (extraits).

     

    Jean-Pierre Chevènement


    (… ) Mais je constate que le courant fondamentaliste s’est développé et semble l’avoir emporté, en Iran en 1979 et, sous une forme très aseptisée, en Turquie par la voie des élections. Ce qu’on a appelé les « révolutions arabes » met aujourd’hui au premier plan la question de l’islamisme. L’Afrique noire n’est pas épargnée, comme en témoigne l’affaire du Mali. Une chaîne de télévision francophone d’Al-Jazeera va être lancée à Dakar très prochainement.

    Nous assistons à des mouvements, des mutations, dont nous ne sommes pas vraiment maîtres et qui nous interpellent. Un ancien directeur général de la sécurité extérieure, M. Brochand, nous a livré son interprétation : selon lui, l’islamisme est l’une des formes de réaction des sociétés musulmanes, plus particulièrement porteuses de la tradition. Il y a d’autres traditions, chrétienne, juive, orthodoxe… mais l’islam réagit en tant que porteur de la tradition de sociétés souvent antérieures à l’islam lui-même, tradition patriarcale, tradition de l’hétéronomie totale, reposant sur des interdits sexuels extrêmement forts. Cette réaction se manifeste sous différentes formes : l’islamisation des mœurs, en sourdine, l’islamisme politique qui veut conquérir le pouvoir politique par la voie des élections, les différentes formes de salafisme, piétiste ou violent, et puis le djihadisme armé qui s’en prend naturellement aux intérêts de la France, des États-Unis, d’autres puissances européennes ou occidentales, et même – en priorité – à des régimes considérés comme impies (kufr), comme on l’a vu avec l’attentat de Tiguentourine. L’Algérie a payé un lourd tribut au terrorisme.

    Il me semble qu’il faut avoir une lecture politique de tout cela et savoir où on fait passer le trait. En effet, l’islam est une puissante réalité : 1 200 millions d’hommes très divers. Il n’y a pas beaucoup de rapports entre l’islam d’Afrique noire et ce qui se passe en Indonésie, en Malaisie, en Asie centrale, dans l’islam turc, l’islam perse et l’islam du monde arabe. Même dans ce monde arabe, cœur du monde musulman, le Maghreb et le Machrek, les pays du Golfe… sont assez différents.

    La question que je pose est celle de la coexistence pacifique des hommes, au sens générique, bien entendu. C’est une question difficile. Nous avons eu l’idée de ce colloque pour essayer de mieux comprendre ce qui se cache derrière le mot « charia ». Il va falloir faire avec le monde musulman tel qu’il est, avec ses tensions, ses contradictions. J’ai déjà exprimé l’idée que nous ne pouvions pas être indifférents à ce qui s’y passe et à ce que comporte l’islamisme du point de vue politique :

    Celui-ci crée-t-il politiquement des situations irréversibles ? Ouvre-t-il, ou plutôt ferme-t-il, la possibilité d’alternances politiques ? Le problème du statut personnel et particulièrement du statut de la femme – que vous avez traité tout à l’heure, Madame – est au cœur du débat. Ces questions sont devant nous. Ce sont des problèmes qui sont, hélas, à mon sens, loin d’être résolus.

     

    (…) Pour conclure, en présence de M. Baudouin Dupret (qui dirige le Centre Jacques Berque de Rabat), je voudrais rappeler la pensée de celui-ci : Chaque peuple doit prendre appui sur ses propres motivations pour trouver le chemin des valeurs universelles, dans le respect de ce qu’il est, de son « authenticité ». Dans les rapports qu’un pays comme la France peut entretenir avec des nations majoritairement ou entièrement musulmanes, nous n’avons pas à « exporter » la démocratie, que ce soit sur le mode « bushien » ou sur un autre mode, mais nous devons nous tenir fermes sur les valeurs de la République et nous appuyer sur la capacité des peuples, et notamment du peuple tunisien, je le dis en présence de Madame Silini, professeur à l’université de Sousse. Il faut faire confiance et, naturellement, appuyer de notre sympathie ceux qui se battent pour une société ouverte qui ne rompe pas le fil de sa tradition, car chaque pays a la responsabilité de faire sa propre Histoire.

    J’ai entendu ce qui s’est dit tout à l’heure sur les différents niveaux de croyance. Il est vrai que demander aux imams d’enseigner un islam totalement déconnecté des textes « sacrés » n’a pas de sens. Moi-même qui suis, bien que vieux laïque, catholique romain « sociologiquement parlant » (comme aurait dit Jacques Berque), je perçois que la foi de mon Haut-Doubs natal n’a pas grand-chose à voir avec la pensée des théologiens.

    Je reste fidèle à l’idée que, dans les relations internationales, il faut éviter ce qui ressemble à de l’ingérence, il faut respecter la volonté des peuples, ce qui n’empêche pas, au niveau des sociétés civiles, que s’établissent des liens tendant à encourager ceux qui se battent pour les valeurs de liberté et d’égalité.

     

    Hassan Fodha
    Merci, Monsieur le Président, d’avoir organisé cette réunion très intéressante, très utile, très instructive.
    J’ai beaucoup aimé la qualification de la charia, par M. Dupret, de « slogan politique », ce qu’elle est, en effet. En terre d’islam, si vous demandez à un musulman s’il croit en la charia, il répond que la charia, qui est le fait des hommes, est critiquable. En revanche, il croit en l’islam car, pour lui, le Coran n’est pas critiquable. Cette nuance, en terre d’islam, permet de mettre la charia en seconde position par rapport au Coran. C’est bien un slogan politique, la preuve en est que, dans les pays qui ont subi la révolution (Tunisie, Égypte et Libye), on demande aujourd’hui l’inscription de la charia dans les constitutions, non pas au nom de la religion mais au nom de « l’identité ». Par ce mot, la religion est associée au patriotisme. Aujourd’hui, les médias tunisiens et égyptiens sont pleins de chants patriotiques et d’appels à l’identité nationale pour justifier la demande des partis religieux d’inscrire la référence à la charia dans la constitution. Donc la charia n’a pas de définition, surtout juridique, dans le monde arabe et dans le monde musulman. En tout cas, c’est mon point de vue.

    L’utilisation de la charia comme slogan politique dans les pays où il y a eu la révolution, est une manière de rejeter les valeurs « occidentales ». Pour la même raison, en Égypte et en Tunisie, on refuse d’inscrire dans la constitution la référence aux valeurs universelles reconnues. En même temps, en Occident, on fait l’amalgame entre charia et Coran, entre charia et islam, pour démontrer que l’islam n’est pas compatible avec les valeurs républicaines. Deux discours s’opposent : d’un côté on dit que l’islam n’est pas compatible avec les valeurs républicaines, de l’autre on essaie de faire passer le message qu’en terre d’islam on ne reconnaît pas les valeurs universelles. Si nous n’arrivons pas à sortir de ce malentendu, nous allons vers la guerre des civilisations. C’est très grave.

    Jean-Pierre Chevènement

     

    Je crois que vous avez très bien situé les choses : deux fondamentalismes s’opposeraient. C’est une vision que nous devons combattre. Si ce débat, qui a fait naturellement apparaître des opinions diverses, contribue à nous convaincre de la nécessité d’un vrai dialogue entre les civilisations, les cultures, et les nations, il aura eu son utilité.
    Je veux remercier les intervenants, en particulier Mme Silini, venue tout exprès de la Tunisie chère au cœur des Français. Merci de votre concours

    Cet article est le 24ème paru sur ce blog dans la catégorie Laïcité et communautarismes.


    Fondation Res Publica : les Actes du colloque sur le thème de la Charia

     


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    http://www.setal.net/Pape-Francois-aux-musulmans-Il-faut-eviter-toujours-et-partout-la-critique-injustifiee-ou-diffamatoire_a17338.html

    Pape François aux musulmans" Il faut éviter toujours et partout la critique injustifiée ou diffamatoire"

     

    Le pape François salue de nouveau les Musulmans, exhorte à l'amour

     

     

    Cité du Vatican — Le pape François a une nouvelle fois adressé un salut chaleureux aux musulmans dimanche lors de l'Angelus, Place Saint-Pierre, pour la fin du ramadan, en appelant en parallèle les chrétiens à donner la priorité à l'amour.

    "Je voudrais adresser un salut aux musulmans du monde entier, nos frères, qui ont il y a peu de temps fêté la conclusion du mois de Ramadan", a lancé le pape devant plusieurs milliers de personnes.

    Il a rappelé avoir déjà transmis un message début août à l'attention des communautés musulmanes. "J'ai souhaité que chrétiens et musulmans s'engagent pour promouvoir le respect réciproque, en particulier à travers l'éducation des nouvelles générations", a-t-il dit juste après la prière de l'Angélus.

    Le 2 août il avait envoyé un texte qu'il avait voulu signer de sa main "comme expression d'estime et d'amitié envers tous les musulmans, spécialement envers leurs chefs religieux". Dans son texte, François avait appelé aussi à "éviter la critique injustifiée ou diffamatoire" à l'égard des deux religions.

     

    AFP, lire l'article de l'AFP ici =

     

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5js9VtVB6tD1lBWG1s1c_9iIpIuHQ?docId=af61d35f-ce80-4bfe-a65d-9ff6bc85b409

     

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    Vous connaissez le voile musulman.

     

    Et les autres ?

     

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    voile-rose.jpg

     

     

     

    LE TCHADRI

     

     

     

    La burqa est un vêtement traditionnel afghan, porté principalement dans ce pays et dans les zones tribales pakistanaises. Souvent bleue, elle couvre entièrement la tête et le corps, avec une grille au niveau des yeux. Ce vêtement s'accompagne de gants pour cacher les mains, et même les pieds sont dissimulés. En-dehors de ces zones géographiques, elle est, selon le spécialiste de l'Islam et politologue français Olivier Roy, une invention récente du mouvement intégriste salafiste.

     

    http://www.20minutes.fr/france/diaporama-1005-photo-483543-burqa-niqab-les-differences-en-images

     

     

     

    voile-137422755.jpg

     

     

     

    2 images sur le voile,

    trouvées samedi 27 juin 2013.

     

    voile-mondil.jpg

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    voile-juif-.jpg.

     


    Pious jewish women in ..

    " Myjihad- hijab for pious was prescribed to all culture

     

     

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    C'est sur mon compte twitter

    https://twitter.com/rsistons

     

     

     

     

    Et vous vous souvenez de Soeur Emmanuelle ?

     

    Elle avait l'autorisation de porter son voile en public !

     


    News publiée Le Lundi 20 Octobre 2008 à 12:24

    Soeur Emmanuelle et Robert Hossein
      
      

    Soeur Emmanuelle et Robert Hossein

     

     

     

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    voile-la-et-ailleurs-.jpg

     

     

     

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    Les touaregs, appelés les ‘hommes bleus’

    ‘les hommes voilés’


    http://mon-il2reves.eklablog.fr/touaregs-indigo-hommes-bleus-c647118

     

    yeux

     Regard craquant

       Hommes Bleus..//


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    Pour mieux accepter l'autre,

    il faut commencer par faire tomber les mythes.

    D'où cet article, eva

     

    Faire tomber les mythes sur l'islam

    Par  Omar Hossino [1]






    Etant malheureusement l'un des seuls étudiants Musulmans sur le campus, je dois faire face à de nombreux mythes et stéréotypes à l'égard de ma foi. J’ai été questionné à maintes reprises sur les mêmes sujets et par conséquent, je tiens à faire tomber certains mythes au sujet de l'Islam.



    Mythe n° 1 - Les Musulmans haïssent Jésus (‘alayhi salam)

    Malheureusement, certaines personnes pensent que les musulmans détestent Jésus (‘alayhi salam), ce qui est loin de la vérité. Les musulmans ont pour obligation d’aimer et de croire en Jésus le Prophète Béni et Messager de Dieu et ils ne sont pas autorisés à mentionner son nom sans prier Dieu de déverser Son Salut et Ses Bénédictions sur lui. Un musulman qui ne croit pas en notre Maître Jésus (‘alayhi salam) a quitté l'Islam, et insulter son honneur et sa dignité est considéré comme un crime.

    Toutefois, les musulmans ne croient que Jésus (‘alayhi salam) est Dieu, une partie de Dieu, pleinement divin, ou engendré. La croyance Musulmane, est que seul Dieu est incréé.



    Mythe n° 2 - L'islam est une religion terroriste

    Ceci est également loin de la vérité. L’Islam, loin d'être une religion de terrorisme, possède une des législations régissant la guerre, les plus strictes. Dans la jurisprudence Islamique traditionnelle les bombardements et tous les autres types d'armes aveugles sont considérés comme péchés [ndt : donc interdites] si elles sont utilisées dans une zone où des civils sont présents. L'islam interdit le meurtre des femmes, des enfants et des civils lors des batailles. L’Imam an-Nawawi , juriste en chef de l’Ecole de  jurisprudence Islamique Shafé’ite (comparable à une personne, comme Saint-Augustin pour les Catholiques) a dit que le fait de ne pas prier pour ses ennemis pendant une bataille est considérée comme de la jalousie. Le suicide est totalement interdit dans l'Islam et figure en bonne place parmi les grands péchés. Le prophète Muhammad a dit que celui qui se tue lui-même avec une arme continuera à se tuer avec cette arme pour toujours dans le feu de l’enfer. [2]


    Comme les autres saintes écritures, le Qour’an doit être considéré dans son contexte et ne pas être interprété à partir d'opinions personnelles. Il est absolument interdit dans l'Islam d’interpréter le Qour’an selon sa propre opinion. Tout musulman qui fait cela commet un grave péché et doit se repentir. Les versets du Qour’an traitant de la guerre ont été mal interprétés [ndt : par ceux qui véhiculent ces mythes] et sortis de leur contexte.

    Le Qour’an donne le droit à la légitime défense pour ceux qui ont été chassés de leurs foyers en raison de leur foi, afin de combattre l'agression et l'injustice.


    Il est dit dans le Qour’an (V60 - S8 et 9) : « Dieu ne vous empêche pas de traiter avec bienveillance ni de vous montrer équitables avec ceux qui ne vous ont pas bannis de vos territoires car Dieu aime les hommes justes. Dieu vous interdit seulement de prendre pour alliés des gens qui vous ont combattus à cause de votre religion, qui vous ont expulsés de vos territoires ou ont contribué à votre bannissement. Ceux qui s’en font des alliés (ou : des amis), ceux-là sont des injustes. »


    Je pense que le citoyen Américain moyen serait d'accord avec le droit à l’auto-défense dans le cas où il serait chassé de sa maison et combattu, uniquement en raison de sa foi. Dans l'Église Catholique Romaine ceci est nommé « Théorie de la Guerre Juste » de Saint Augustin, et dans plusieurs, si ce n’est dans toutes les églises Protestantes, la guerre est autorisée pour l'auto-défense. Il y a une grande différence entre cela et le terrorisme, ou l'usage ou la menace de la force contre la population civile dans la quête d'un objectif.

    Les agissements des musulmans ne reflètent pas nécessairement les croyances de l'Islam. De même, les meurtres et les viols commis par quelques Chrétiens ne reflètent pas la croyance Chrétienne dans laquelle ces actes sont considérés comme des péchés.


    Le verset du Qour’an qui a été mal interprété et mal compris par beaucoup de personnes est le verset 9 de la Sourate 5. Ce verset doit être pris dans son contexte. Le verset se lit comme suit :

    « Une fois les mois sacrés parvenus à leur terme, alors tuez les polythéistes où que vous les rencontriez : capturez-les, assiégez-les, épiez-les des tous les postes de guet et, s’ils se repentent, accomplissent la prière et acquittent l’aumône légale, laissez-leur la voie libre, car Allâh est Pardonneur et Miséricordieux. »


    Ce verset fait référence à un événement spécifique de l'histoire Islamique - Quand les païens avaient violé un traité dans une bataille contre les Musulmans. Il est connu que le mot « païens », dans ce verset, renvoi spécifiquement à ces païens qui violèrent le traité lors de cet événement spécifique. Les mots « où vous les rencontriez » renvoient à la question de savoir si l’enceinte sacrée se limite à la Sainte Mosquée ou si elle comprend également l'extérieur de la Sainte Mosquée.


    Cela fait de nouveau référence à une situation historique spécifique et non pas une décision juridique (ndt : Loi). Ceux qui critiquent l'Islam et le Qour’an, en raison de ce verset devraient faire quelques recherches sur le nombre de païens tués à la suite de ce verset. L'ironie de la vérité, c'est que pas une seule personne n’a été tuée, et une amnistie générale a été déclarée!


    Traditionnellement les savants Musulmans ont dit qu'il existe trois cas dans lesquels le combat et la guerre sont obligatoires [ndt : pour un musulman] : lorsqu’il est incorporé par le Calife ou ses autorités représentatives dans l'armée Musulmane, si l'ennemi attaque quelqu’un, la famille de quelqu’un, ou bien la propriété de quelqu’un avec des armes de guerre et si une population Musulmane proche est attaquée par des armes de guerre et ne peut pas se défendre d’elle-même. Ce sont les trois seules événements où la guerre est considérée comme obligatoire.


    On trouvera la même idéologie fondamentale dans la législation des États-Unis : si quelqu’un est incorporé dans l'armée, il est obligé qu’il combatte, de même si quelqu’un est attaqué, il est censé se défendre, et si ses voisins proches sont attaqués, il est attendu qu’une certaine assistance leur soit apportée.


    S'agissant de la première situation, le fait d’être incorporé dans l'armée musulmane doit être compris dans son contexte. Les juristes Musulmans ont déclaré que l’incorporation dans l'armée est seulement obligatoire lorsque l'état est envahi par une force non-Musulmane hostile, mais uniquement jusqu'à ce que cette force ennemie soit repoussée. De la même façon que l'histoire du Christianisme ne reflète pas nécessairement les croyances du Christianisme, tous les épisodes dans l'histoire Islamique ne reflètent pas nécessairement les croyances de l'Islam.


    Les musulmans ne nient pas leur propre histoire. L'empire Islamique connu pour avoir défendu la thèse de la guerre perpétuelle avec des non-musulmans était la dynastie des Omeyyades de Syrie, qui dura de 661 à 750 après J.C. La fin de la dynastie Omeyyade marqua la plupart du temps et quasiment partout la fin de la thèse de la guerre perpétuelle. (Pour plus de détails voir le livre du Dr Khalid Blankinship, « End of the Jihad State »).


    Nombreux sont ceux qui ont mal interprété le mot « Djihad » et l’ont définit comme une « guerre sainte pour tuer tous les non-musulmans », et cela est également loin de la vérité. "Djihad" vient du mot « djahada », qui signifie lutter, se démener et s’efforcer. Il existe deux types majeurs de Djihad, tel qu’ils ont été définis par le Prophète Muhammad , et cela comprend le « petit » Djihad et le « grand » Djihad [3]. Le « petit » Djihad est considéré comme étant le combat et la guerre. Le « grand » Djihad est la lutte contre ses désirs et son égo [4]. Le « grand » Djihad est lorsque l'on se bat contre ses bas désirs qui mènent au péché et que l’on se purifie de la colère, de la jalousie, de l'avidité, de la haine, de la méchanceté et d'autres maladies du cœur. Le fondement du Djihad combatif n'est pas l’agression, mais en fait, faire disparaitre l'agression est le fondement du Djihad combatif.
    Il ne s’agit là que d’une partie des principaux mythes que certaines personnes ont tendance à véhiculer au sujet de l'Islam. Il y en a beaucoup d’autres, et malheureusement, la voix de l'Islam traditionnel est étouffée par les discours tant d'une minorité radicale extrémiste que d'une minorité libérale non traditionnelle extrême.

    Le Prophète Muhammad
    a dit : « Méfiez-vous de l'extrémisme dans la religion.». L'islam croit en une voie médiane entre deux extrémités dans tous les aspects de la vie. Le Prophète Muhammad a également dit que personne ne croit vraiment, jusqu'à ce qu'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même [5].


    Espérons que grâce à l’élimination de ces mythes, Musulmans, Chrétiens, Juifs et autres puissent tous aimer pour leurs frères ce qu'ils aiment pour eux-mêmes et ne pas être aveuglés par la haine et l'ignorance.



    Notes du traducteur :

    [1] Omar Hossino est un étudiant en sciences politiques et il est Président de l'Association des étudiants Musulmans à l'Université de Radford aux Etats-Unis.


    [2] Il est néanmoins reconnu unanimement qu’une personne qui décède en étant musulmane ne demeurera pas éternellement en enfer. 


    [3] Le « petit » Djihad (Djihad asghar) et le « grand » Djihad (Djihad akbar).

    [4] Selon la transmission d’Ibn ‘Abbâs, l’Envoyé de Dieu a dit : « Ton pire ennemi est l’âme que tu portes entre tes flancs. » Cf. Al-Ghazâlî, III, p. 5


    Hadith rapporté par Fadâla ibn ‘Ubayd (Ansârî) : « l’Envoyé de Dieu a dit : « Le combattant (mujâhid) est celui qui lutte contre son âme ».


    Hadith rapporté par Abû Hurayra : « L’Envoyé de Dieu a dit : « L’homme fort n’est pas celui qui vainc les autres hommes, mais c’est celui qui vainc sa propre âme ».


    [5] Selon 'Anas ibn Mâlik , le Prophète Muhammad a dit :  « Aucun de vous n'aura vraiment la foi que s'il ne désire pour son coreligionnaire (ou pour son frère) ce qu'il désire pour lui-même ». (Dans le Sahih de l’Imam Boukhâry)
    http://www.sunnisme.com/article-faire-tomber-les-mythes-sur-l-islam-par-omar-hossino-37125249.html

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    indien-seattle.jpg

     

    Voici une pièce historique incontournable datant de 1854 qui n'a pas perdu une seule ride et démontrant la sagesse du peuple indien.
    « PEUT-ÊTRE SOMMES NOUS FRÈRES »
     
     
     
    « Le Grand Chef de Washington nous a fait part de son désir d’acheter notre terre.
    « Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux, car nous savons bien qu’il n’a pas grand besoin de notre amitié en retour.
    « Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l’homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre.
    « Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? Etrange idée pour nous !
    « Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraicheur de l’air, ni du miroitement de l’eau, comment pensez vous nous l’acheter ?
    « Le moindre recoin de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres porte le souvenir de l’homme rouge.
    « Les morts des hommes blancs, lorsqu’ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n’oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l’homme rouge; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.
    « Les fleurs parfumées sont nos sœurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères ; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l’homme lui-même, tous appartiennent à la même famille.
    « Ainsi, lorsqu’il nous demande d’acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige beaucoup de nous.
    « Le Grand Chef nous assuré qu’il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu’il serait notre père, et nous ses enfants.
    « Nous allons donc considérer votre offre d’acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre, pour nous est sacrée.
    « L’eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n’est pas de l’eau seulement ; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devez vous souvenir qu’elle est sacrée, et vous devrez l’enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l’eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.
    «  Les fleuves sont nos frères ; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont nos frères et les vôtres, et l’enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.
    « L’homme rouge a toujours reculé devant l’homme blanc, comme la brume des montagnes s’enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte ; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut un autre, car il est l’étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. Le sol n’est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l’a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s’en soucie pas.
    « Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands-parents. Afin qu’ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux mêmes.
    «  Nous le savons : la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses sont liées.
    « Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même.
    «  Mais nous allons considérer votre offre d’aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l’écart et en paix. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours. Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte ; après la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leur corps de nourritures douces et de boissons fortes. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours, Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes ; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d’un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d’espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple ? Les tribus sont faites d’hommes, pas d’avantage. Les hommes viennent et s’en vont, comme les vagues de la mer.
    «  Même l’homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune. Peut-être sommes nous frères malgré tout ; nous verrons. Mais nous savons une chose que l’homme blanc découvrira peut-être un jour : notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd’hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l’homme rouge et pour l’homme blanc.
    « La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets. «  Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés de la puissance du Dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l’homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère ; nous ne comprenons pas, lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l’odeur des hommes nombreux, l’aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants.
    « Où est le fourré ? Disparu. Où est l’aigle ? Il n’est plus. Qu’est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C’est finir de vivre et se mettre à survivre.
    « Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d’acheter notre terre. Et si nous acceptons, se sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l’ombre d’un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du cœur de sa mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l’avons aimée. Prenez soin  d’elle comme nous en avons pris soin.
    «  Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu’il est au moment où vous le prenez. Et de toute votre force, de toute votre pensée, de tout votre cœur, préservez-le pour vos enfants, et aimez-le comme Dieu vous aime tous.
    «  Nous savons une chose : notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L’homme blanc  lui-même ne peut échapper à la destinée commune. PEUT-ÊTRE SOMMES-NOUS FRÈRES.  Nous verrons ».

    ("Discours de 1854" - Chef Sealth dit Seattle in Vers un développement solidaire, Lausanne, 1976)

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    "Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes"

    Chef Indien Seattle - http://lescheminsdelasagesse.over-blog.com/article-vous-devez-apprendre-a-vos-enfants-chef-indien-seattle-60856533.html




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